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Comment les médias occidentaux instrumentalisent le COVID-19 en Russie

Auteur : Jonny Tickle | Editeur : Walt | Samedi, 11 Avr. 2020 - 08h53

Cet article montre à quel point les médias occidentaux déforment la situation réelle lorsqu’il s’agit de la Russie, en prenant l’exemple du scandale médiatique qui a été fait autour d’un obscur petit « syndicat » de médecins russes venu prétendument aider deux hôpitaux de Novgorod à faire face à l’épidémie de coronavirus COVID-19, et dont la présidente, Anastasia Vassilieva a été arrêtée en chemin.

Xavier Moreau, de Stratpol, a récemment fait une vidéo sur la désinformation concernant la gestion du coronavirus en Russie par la presse francophone, que je vous encourage à aller regarder, car elle complète très bien cet article.

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Si vous connaissez bien le pays, vous le savez déjà : il y a deux Russies – celle dans laquelle vivent 146 millions de personnes et la version imaginaire que les médias occidentaux décrivent.

Les deux existent dans des univers parallèles. C’est pourquoi la plupart des Russes anglophones réagissent généralement avec un mélange de choc et d’horreur lorsque leurs compétences linguistiques deviennent suffisamment bonnes pour lire ce que la presse étrangère écrit sur leur patrie.

Aujourd’hui, comme on pouvait s’y attendre, la réponse de la Russie au COVID-19 est instrumentalisée dans le cadre de la mythique « guerre de l’information ». En effet, la couverture médiatique occidentale du pays n’est généralement pas axée sur le journalisme, mais plutôt sur l’activisme. Cela signifie que seuls les Russes qui correspondent à son récit se voient accorder une couverture médiatique.

C’est pour cette raison que Alexeï Navalny est présenté comme le « leader de l’opposition », alors qu’il n’y a pas d’opposition unie en Russie et que les autres opposants ne l’ont jamais choisi pour les diriger.

Pour rendre les choses encore plus ridicules, le soutien de Navalny dans la population se situe entre un et deux pour cent dans les sondages d’opinion russes – considérablement loin derrière Pavel Groudinine, par exemple, qui n’existe pratiquement pas pour les lecteurs de la presse occidentale.

Groudinine est un ancien candidat du parti communiste à la présidence, et lorsque les médias russes ont rapporté qu’il avait été empêché d’entrer au parlement (la Douma d’État) l’année dernière, les médias américains et britanniques ont largement ignoré son combat, sans doute par crainte de perturber leur récit.

Pour apprécier l’étrange symbiose entre Navalny et les médias occidentaux, nous devons nous pencher sur les manœuvres autour de la pandémie de COVID-19. Désireux de trouver un moyen d’attaquer la réponse officielle, certains militants se sont attachés à l’Alliance des Médecins – un petit, mais influent, « syndicat » formé d’une équipe hétéroclite de travailleurs médicaux, étroitement liée Navalny lui-même. À tel point, en fait, qu’il est dirigé par Anastasia Vassilieva, son ancienne ophtalmologue personnelle.

D’autre part, le plus grand syndicat médical de Russie – le Syndicat des travailleurs de la santé de la Fédération de Russie (STSFR) – est totalement absent de la couverture médiatique occidentale, alors qu’il compte environ trois millions de membres.

Enfreindre les règles de confinement visant à lutter contre le COVID-19

Tout d’abord, une remarque : un syndicat de travailleurs politiquement actif n’a rien de mauvais. En fait, c’est indéniablement un élément positif – comme l’est tout désir sincère d’aider un système médical qui est souvent négligé et qui risque d’être entièrement submergé par le coronavirus.

Le fait est qu’après presque trois décennies d’économie hyper-néolibérale – initialement encouragée par l’Occident – les conditions de travail des médecins dans les hôpitaux publics russes sont généralement mauvaises. De plus, personne ne peut nier que de nombreux hôpitaux du pays ont besoin de beaucoup d’aide pour atteindre un niveau raisonnable et acceptable.

Ainsi, cet argument ne concerne pas les syndicats en tant que concept, et n’affirme pas qu’il n’y a pas de problèmes avec le système de santé russe. Il y en a beaucoup. Il s’agit plutôt d’un groupe de militants se faisant passer pour un « syndicat », qui ne cherche pas activement à améliorer la vie des médecins. Au lieu d’aider réellement, les associés de Mme Vassilieva semblent plus intéressés par le fait de courtiser l’Occident.

Le 3 avril, Mme Vassilieva et onze autres collègues sont partis pour la région de Novgorod, en Russie, à environ 400 km de Moscou, apparemment pour livrer des équipements de protection individuelle dont les médecins surmenés ont grand besoin. Le groupe de Mme Vassilieva a enfreint les règles strictes de quarantaine, destinées à stopper la propagation du COVID-19, pour apporter des boîtes de matériel – masques, respirateurs et combinaisons – à deux hôpitaux locaux. Les fonds ont été collectés dans le cadre d’un nouveau projet appelé « Inspection médicale russe », qui vise à fournir aux médecins des équipements vitaux.

Cependant, à l’entrée de la ville d’Okoulovka, juste à la frontière régionale, le convoi de quatre voitures de l’Alliance des Médecins, avec trois personnes dans chacune (tout ça pour la « distanciation sociale »), a été escorté par la police locale jusqu’au poste, où ils ont été gardés toute la nuit.

Tout cela parce que Mme Vassilieva est la plus grande critique de la réaction de la Russie au coronavirus ? C’est ce que l’on pourrait penser si l’on se fiait aux médias occidentaux pour expliquer la Russie. En réalité, l’histoire est bien différente.

Vassilieva a quitté son domicile de Moscou, une ville désormais placée en quarantaine stricte avec plus de 6 000 cas d’infections à COVID-19 signalés, sous prétexte de fournir du matériel médical. Comme elle n’est pas enregistrée dans la région de Novgorod (qui compte 12 cas de coronavirus), elle savait qu’elle allait enfreindre la loi avant même d’avoir franchi la frontière régionale. Il a été annoncé publiquement que Novgorod est actuellement fermée, par crainte de l’infection.

Il est donc clair que Mme Vassilieva était pleinement consciente qu’elle serait arrêtée. En effet, la composition de son équipe de onze camarades trahit clairement ce fait : elle comprenait un avocat, un journaliste étranger et trois caméramans, plutôt qu’un effectif complet de médecins syndiqués.

Outre la violation des règles relatives au coronavirus, elle a également été accusée d’avoir désobéi aux demandes d’un officier de police – de ne pas être sortie de sa voiture et d’avoir refusé de se rendre au poste de police pour faire un rapport. Selon l’Alliance des Médecins, son arrestation était « du vrai fascisme ».

Si le but était simplement d’envoyer du matériel à un hôpital, elle aurait pu le faire discrètement sans enfreindre la loi et faire une scène. Il lui suffisait d’envoyer de l’argent par voie électronique à des bénévoles locaux ou d’organiser une livraison exprès. Mais il est clair qu’il s’agissait d’un coup de communication.

De plus, sur son blog personnel en ligne, Alexeï Navalny, pom-pom girl de l’Alliance des Médecins, a publié un document du ministère des Situations d’urgence, énumérant les problèmes des établissements médicaux dans chaque région. Le PDF détaille les problèmes dans de nombreuses régions du pays – allant de légers à assez graves – et permet de se rendre compte des difficultés auxquelles la Russie est confrontée dans sa lutte contre le coronavirus. Mais la région de Novgorod, où est allée Vassilieva ? Aucune pénurie n’a été signalée. Il est probable que des régions comme Tomsk, Arkhangelsk et Astrakhan – qui semblent avoir un besoin urgent d’aide – sont trop éloignées pour que cela vaille la peine pour ces militants.

Par la suite, le médecin-chef de l’hôpital Borovitchi (un des deux hôpitaux que Vassilieva voulait approvisionner), a enregistré une vidéo expliquant qu’il ne connaissait pas l’origine de l’équipement.

« Anastasia est arrivée de la ville de Moscou, où il y a des mesures de quarantaine massives concernant l’infection de COVID-19, sans aucune précaution. Dans le même temps, elle aurait apporté une aide humanitaire sous forme de masques médicaux. Là encore, on ne sait pas exactement de quels entrepôts proviennent ces masques. Ils n’avaient ni certificats ni inscriptions », a déclaré Vadim Ladiaguine.

Une autre médecin en chef de la région de Novgorod, Natalia Oussatova de l’hôpital du district central de Valdaï, a déclaré au site web régional 53 Novosti que les médecins locaux ne comprenaient pas les actions de Vassilieva.

« Si nous n’avions réellement pas assez de protections spéciales suffisantes, cela aurait pu être fait différemment. C’est une provocation – il n’y a pas d’autre nom pour cela. Nous, les médecins, n’avons pas compris cette supercherie. Même nous ne nous permettons pas de nous déplacer dans la région », a déclaré Mme Oussatova. « Après tout, il est possible de déterminer avec le ministre ce dont nous avons besoin et d’impliquer des volontaires dans ce travail. L’ensemble du processus de lutte contre le coronavirus dans la région est contrôlé personnellement par le ministre et le gouverneur ».

Les médias occidentaux parlent d’une seule voix

Malgré ces faits, Mme Vassilieva a immédiatement utilisé son arrestation comme prétexte pour communiquer avec les médias étrangers.

Mme Vassilieva s’est entretenue avec l’Associated Press, qui a intitulé sans le moindre recul son article « La Russie détient des militants qui essaient d’aider des hôpitaux en pleine épidémie de virus ». Elle a déclaré à l’agence de presse que l’arrestation « avait pour but de la briser ».

Ensuite, Mme Vassilieva a discuté avec le Moscow Times – qui, malgré son nom, est un journal néerlandais et non russe. Elle leur a dit qu’elle assurait le travail du gouvernement.

Le New York Times a également repris l’histoire de Mme Vassilieva, avec un titre suggérant qu’elle a été arrêtée après avoir remis en question les chiffres officiels – ignorant sa rupture illégale et dangereuse de la quarantaine.

L’Alliance des Médecins a également été rapide à entrer en contact avec les médias américains. Sans surprise, RFE/RL a dépeint Mme Vassilieva comme une héroïne.

Cependant, le plus impressionnant est peut-être le penchant de Mme Vassilieva à faire venir des journalistes étrangers lors de ses voyages. Lors de son voyage à Okoulovka, elle a emmené Steven Derix du NRC Handelsblad, un journal bien connu aux Pays-Bas. D’après Derix, elle conduisait sans les papiers adéquats. Elle a sans doute oublié de les emporter avec elle.

En janvier, l’Alliance des Médecins a emmené un autre journaliste occidental en voyage : Marc Bennetts du Times of London. Vassilieva a emmené Bennetts dans la petite ville ouralienne de Bogdanovitch, dans la région de Sverdlovsk, où il y a eu (par coïncidence) un autre affrontement avec les policiers. Avant d’arriver, elle a fait une déclaration publique sur l’intention des employés de l’hôpital de lancer une action de grève en réponse aux mauvaises conditions de travail.

En réalité, il n’y a pas eu de grève du personnel médical du tout – seulement quatre blanchisseuses, dans leur buanderie, certes horrible et délabrée. Selon la direction de l’hôpital et les fonctionnaires du ministère régional de la santé, il n’y a pas eu non plus de plaintes de la part des médecins. Même la vidéo de Navalny sur la grève a montré la petite taille du groupe d’employés mécontents.

Comme tant d’autres hôpitaux russes – surtout dans les villes isolées les plus pauvres – celui de Bogdanovitch a clairement besoin de réparations. Si personne ne conteste que le système de santé russe a besoin d’un grand coup de pouce, la question demeure : si l’Alliance des Médecins est réellement un syndicat, et que l’objectif est d’attirer l’attention du grand public sur les problèmes du système de santé, pourquoi ne pas faire venir un journaliste russe ?

L’inclusion de Bennetts dans la virée de Vassilieva dans l’Oural pourrait laisser penser que l’Alliance des Médecins n’est pas du tout un syndicat – mais un instrument pour montrer aux étrangers à quel point la Russie est nulle.

Après tout, comment un article – en anglais et non en russe – publié par un journal britannique fait-il avancer la cause de l’amélioration des soins de santé dans l’Oural, à des milliers de kilomètres de Londres ? D’autant plus que le Times est payant, son contenu n’étant accessible qu’aux abonnés. Combien de personnes à Moscou, et encore moins dans la région de Sverdlovsk, étaient susceptibles de voir le reportage ?

L’éléphant dans la pièce

La Russie possède d’énormes syndicats médicaux bien établis, alors pourquoi les médias occidentaux poussent-ils un groupe d’activistes marginaux avec un nombre ridicule de membres ?

Comme de nombreux pays, la Russie abrite plusieurs syndicats professionnels qui luttent pour les droits de leurs membres. Les syndicats sont sans aucun doute une bonne chose pour les travailleurs et offrent une protection solide contre les licenciements illégaux et les abus sur le lieu de travail.

En règle générale, les syndicats sont plus forts lorsqu’ils comptent plus de membres. Une base plus large signifie un plus grand pouvoir de négociation collective, des grèves plus efficaces et une plus grande réserve d’argent pour la défense juridique. En outre, plus un syndicat est grand – en général – plus il a de pouvoir politique et plus il bénéficie d’une couverture médiatique importante. Pourquoi, alors, l’Alliance des Médecins et sa « petite » base de membres (de leur propre aveu) bénéficient-ils d’une couverture médiatique occidentale bien plus importante que le STSFR – l’un des plus grands syndicats du pays ?

Le STSFR, qui compte environ trois millions de membres, fait partie de la Fédération syndicale européenne des services publics (FSESP), un groupe qui rassemble des syndicats de toute l’Europe afin d’influencer les politiques et les décisions des gouvernements de tout le continent. Mieux encore, les professionnels de la santé russes ne jouent pas seulement un rôle symbolique au sein du syndicat continental – l’un de ses vice-présidents est Mikhaïl Kouzmenko, le président du syndicat russe.

Une recherche rapide sur Google en anglais pour HWURF [STSFR en anglais – note de la traductrice] ne donne presque rien, mais une recherche sur « Doctors Alliance » [l’Alliance des Médecins en anglais – note de la traductrice] donne des milliers de résultats. Pourquoi ? La réponse est simple : l’Alliance des Médecins est un groupe d’activistes soutenu par la « fondation anti-corruption » de Navalny, ce qui correspond à la description que les médias étrangers aiment faire de la Russie.

Au cours du mois dernier, de nombreux médias tels que le Washington Post, le NPR, le Times et le New Yorker l’ont consacré en tant que « syndicat indépendant », et ils ont même trompé Lotte Leicht, la directrice européenne de Human Rights Watch.

Pour être juste, certaines publications ont parfois fait état de la partialité anti-gouvernementale du « syndicat ». Un article du New York Times du 25 mai 2019 a mentionné l’affiliation du groupe à Navalny – le qualifiant de « principal homme politique d’opposition de Russie ». Bien sûr, Navalny lui-même a retweeté ce compliment.

Alors, qui est l’Alliance des Médecins – et qui est Anastasia Vassilieva ?

Une recherche rapide sur Yandex (en russe) fait rapidement apparaître de nombreuses rumeurs sur Anastasia Vassilieva et ses médecins qui aiment les opérations de communication. Elles ne seront pas répétées ici, car cet article ne porte pas sur elle, mais sur les reportages des médias occidentaux. Alors, restons sur les faits connus.

En 2017, Alexeï Navalny a été attaqué par un homme qui a pulvérisé un antiseptique vert caustique sur le meneur de manifestations. Cette attaque répréhensible a été un mauvais moment pour Navalny, mais un moment d’opportunité pour Vassilieva, qui était son ophtalmologue. Selon Vassilieva, début 2018, sa mère a été licenciée de son poste dans une université de recherche médicale à Moscou, et elle est allée chercher de l’aide auprès de Navalny. Navalny lui a proposé ses services d’avocat, et sa mère a récupéré son emploi. Ce fut le début d’un tout nouveau partenariat, et ils se sont associés pour faire passer l’Alliance des Médecins à l’échelle nationale.

Cependant, il semble que les vrais médecins ne soient pas très intéressés par le travail du « syndicat ». Selon un article de mai 2019 de « The Economist », l’Alliance ne compte que 500 membres, et son site web indique qu’elle possède 31 branches différentes dans tout le pays. Cependant, ils doivent être quelque peu à court de volontaires, car, selon leur site web, une certaine Anastasia Tarabrina est la représentante régionale d’au moins 15 de ces branches – allant du Kamtchatka à la Crimée, et de Kaliningrad à Magadan. La distance entre ces deux dernières est de plus de 11 000 km, par la route. Il n’y a pas un seul véritable syndicat au monde qui s’attendrait à ce qu’un « organisateur local » couvre de telles distances. C’est un exemple clair de la raison pour laquelle l’Alliance des médecins n’a pas d’utilité pratique sur le plan domestique.

Un syndicat ignoré en Russie

Avec ses incessantes sollicitations de l’Occident, on pourrait pardonner à un auditeur occasionnel de croire que l’Alliance des médecins a déjà conquis la Russie, et que l’attention internationale est la prochaine frontière. Cela est, bien sûr, manifestement faux. Bien que Navalny et Vassilieva aient des correspondants occidentaux à Moscou à leur disposition, les médias russes ne semblent pas très intéressés.

Alors que les journalistes étrangers réclament à cor et à cri des portraits complets de Mme Vassilieva et de ses collègues militants, ils ne semblent surgir dans les médias russes que lorsqu’ils mettent en scène des provocations. Même les médias d’opposition comme l’Echo de Moscou et Novaya Gazeta ne semblent pas s’en soucier. Par exemple, l’article de l’Echo sur la récente affaire judiciaire de Mme Vassilieva ne faisait que deux paragraphes, bien qu’elle apparaisse assez souvent sur la station de radio sœur. L’article du New York Times sur son arrestation ? 29 paragraphes.

Qu’en est-il des Russes ordinaires sur Internet ? Eh bien, en dépit de leur présence en ligne, l’Alliance des Médecins a un style quelque peu brutal envers ceux qui posent des questions – en particulier ceux qui s’interrogent sur les finances. Un utilisateur de VKontakte a été bloqué par le syndicat après avoir demandé les noms des fournisseurs d’équipement, et à voir les factures.

En dépit de leur caractère ombrageux et de l’absence de soutien national, il semble que l’objectif de Navalny et Vassilieva ait été atteint : acclamation et popularité internationales. La détresse du syndicat a attiré l’attention dans le monde entier.

L’ancien président estonien et ancien journaliste des médias d’État américains, Toomas Hendrik Ilves, a tweeté son soutien à Mme Vassilieva, laissant entendre que son arrestation en avril 2020 était due au fait qu’elle avait remis en question les chiffres officiels du COVID-19 du Kremlin.

L’ONG britannique Amnesty International a également été dupée par le groupe, estimant que les autorités russes « craignent plus les critiques que la pandémie mortelle de COVID-19 ». L’article d’Amnesty a omis de nombreux aspects critiques de l’affaire, déformant le tableau en faveur de Mme Vassilieva.

Alors que le syndicat est pratiquement inconnu en Russie, et pour les russophones, sa renommée est devenue mondiale dans la sphère anglophone. Malgré le fait qu’il ne bénéficie que de peu de soutien dans la communauté médicale et qu’il n’a pas obtenu de réel changement, Vassilieva et l’Alliance des Médecins ont gagné. La presse occidentale leur mange dans la main, et c’est là le véritable objectif. Une fois de plus, il y a deux Russies : celle dans laquelle vivent 146 millions de personnes, et la version fantaisiste que les médias occidentaux présentent à leurs lecteurs.

Traduction par Christelle Néant pour Donbass Insider


- Source : RT (Russie)

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