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Les américains détestent leur gouvernement

Auteur : Michael Snyder | Editeur : Walt | Lundi, 01 Févr. 2016 - 21h20

Si il y a une chose sur laquelle les Américains peuvent se mettre d’accord actuellement, c’est le fait que la plupart d’entre d’entre eux n’aiment pas leur gouvernement. CBS News vient de publier un article intitulé “Les Américains détestent plus que jamais le gouvernement des États-Unis”, et une enquête publiée récemment par Real Clear Politics montre que 63 % des américains estiment que le pays se dirige dans la mauvaise voie et que seuls 28 % des Américains croient que le pays se dirige dans la bonne direction. Dans quelques jours, l’Iowa sera le premier Etat américain à désigner son candidat à l’investiture républicaine et démocrate pour l’élection présidentielle, et ce qu’il faut retenir jusqu’à présent, c’est la montée des candidats “outsiders” que la plupart des experts avaient supposé n’avoir légitimement aucune chance. Donald Trump, Ted Cruz et Bernie Sanders ont tous bénéficié du dégoût massif du peuple américain envers Washington.

Et il ne s’agit pas uniquement de Barack Obama ou des membres du Congrès dont les Américains soient dégoûtés. Selon l’article de CBS news que j’ai mentionné ci-dessus, la satisfaction des américains envers les divers organismes fédéraux est tombé à un plus bas de huit ans…

Une poignée d’industries sont détestées dans certains secteurs, tels que les entreprises de télévision par câble et les fournisseurs de services Internet.

Le gouvernement fédéral a rejoint le fond du classement et se retrouve dorénavant au même niveau que les entreprises les plus détestées, selon l’indicateur de satisfaction américain. Le niveau de satisfaction des américains est traité par les organismes fédéraux – allant du ministère des finances à celui de la Sécurité intérieure – et il a baissé pour une troisième année consécutive, atteignant un plus bas de huit ans.

Donc, si nous en avons tous tellement marre de la tournure des événements, cela devrait être facile d’arranger tout ça, non ?

Mais malheureusement, les choses ne sont pas si simples.

Dans l’Amérique d’aujourd’hui, la nation est plus divisée que jamais. Si vous demandez à 100 personnes différentes ce qu’il faut faire pour résoudre les problèmes au sein du pays, vous allez obtenir 100 réponses très différentes. Nous n’avons plus de valeurs communes ou de principes qui nous unissent, et il sera donc presque impossible de se mettre d’accord sur des solutions spécifiques.

On pourrait penser que les principes inscrits dans la Constitution des États-Unis devraient être en mesure de nous unir, mais malheureusement, ces jours sont révolus et depuis longtemps. En fait, le mot “constitutionnaliste” est devenu presque synonyme de “terroriste” dans notre pays. Si vous vous présentez comme étant un “constitutionnaliste” dans l’Amérique d’aujourd’hui, il y de fortes chances que vous soyez rejeté comme un cinglé d’extrême-droite radical qui a probablement besoin d’être enfermé.

Les divisions qui tendent à se creuser dans notre pays ressortirons peut-être durant cette campagne électorale. A gauche, un socialiste génère plus d’enthousiasme que d’autres candidats. Parmi les nombreux démocrates aujourd’hui, Hillary Clinton n’est tout simplement “pas assez libérale” et ne représente plus leurs valeurs.

De l’autre côté, beaucoup d’électeurs républicains s’orientent soit vers Donald Trump ou Ted Cruz. Ces deux candidats représentent une rupture complète avec l’establishment républicain de ces dernières années.

Maintenant, ne vous méprenez pas – je ne suis certainement pas en train de suggérer qu’il faille viser le centre. Mon point de vue est qu’il n’y a absolument pas de consensus national sur ce que nous devrions faire. A l’extrême gauche, ils veulent nous emmener vers le socialisme pure et dur. Ceux qui soutiennent Donald Trump ou Ted Cruz veulent nous emmener vers une voie plus conservatrice. Mais même parmi les républicains il y a de grandes divergences sur la façon de résorber les problèmes de ce pays. L’establishment républicain déteste grandement à la fois Trump et Cruz, et ils sont tout à fait déterminés à faire tout ce qu’il faut pour les empêcher d’obtenir l’investiture. Les élites ont toujours été très habitués à l’onction du candidat de chaque parti tous les quatre ans et ainsi, la popularité et l’émergence soudaine de Trump et Cruz les ont décontenancés et mis très mal à l’aise cette fois-çi. Ce qui suit provient du New York Times

Les membres de l’establishment du parti républicain s’impatientent lorsqu’ils regardent Donald Trump et Ted Cruz cavaler en tête des sondages dans les caucus de l’Iowa lundi prochain et à la primaire du New Hampshire environ une semaine plus tard.

Les anciens du parti républicain avaient espéré que l’un de leurs candidats préférés, comme le sénateur de Floride Marco Rubio, se serait placé au-dessus des autres en devenant un concurrent sérieux qui aurait rallié autour de lui.

L’élite mondiale réunis à Davos, en Suisse est également très mécontente avec Donald Trump. Il suffit de consulter quelques-uns des mots qu’ils utilisent pour le décrire

“Incroyable”, “embarrassant”, même “dangereux” sont quelques-uns des mots que l’élite financière réunie dans la station suisse de Davos lors de la Conférence du Forum économique mondial ont utilisé pour décrire le favori républicain Donald Trump.

Bien qu’ils s’attendaient à ce que Donald Trump sombre dans les sondages avant qu’un autre candidat que lui soit nommé définitivement à la tête du parti pour les élections du mois de novembre, Beaucoup de républicains ont dit qu’il n’était plus impensable que Donald Trump devienne le candidat des républicains.

La réalité est que le Parti républicain représente moins de la moitié de la population aux États-Unis, et aujourd’hui, il est en guerre contre lui-même. Les partisans de Trump ont une vision très différente de l’avenir que les partisans de Cruz, et l’establishment républicain ne veut rien à voir à faire avec l’un ou l’autre des deux candidats.

Beaucoup de gens semblent penser que depuis que Trump mène dans les sondages, qu’il est susceptible d’obtenir la nomination.

Mais ce n’est pas quelque chose d’assuré.

En réalité, l’establishment républicain tentera tout afin d’empêcher Donald Trump ou Ted Cruz d’obtenir la nomination. Et afin de bloquer cette nomination avant la convention républicaine, un candidat devra avoir obtenu un peu plus de 60 % des délégués lors des caucus et des primaires.

Ce qui suit est un extrait d’un de mes précédents articles dans lequel j’échangeais sur l’équation difficile liée aux délégués que devront résoudre les candidats républicains cette fois…

Il sera beaucoup plus difficile pour Donald Trump de remporter l’investiture républicaine que la plupart des gens ne le pensent. Pour remporter l’investiture, un candidat doit obtenir au moins 1237 des 2472 délégués qui sont en jeu. Mais tous ne sera pas gagné au cours de la série, état par état des caucus et primaires qui auront lieu au cours de la première moitié de 2016. Sur un total de 2.472 délégués républicains, 437 d’entre eux sont délégués “non engagés” – et 168 d’entre-eux sont membres du Comité national républicain. Et à moins que vous ne viviez sur Mars, vous savez déjà que le Comité national républicain n’est pas fan de Donald Trump. Pour gagner l’investiture républicaine sans aucun des délégués “non engagés”, Donnald Trump aurait besoin de gagner 60,78 % des délégués qui sont en jeu lors des caucus et des primaires. Et en considérant que les sondages en sa faveur se maintiennent autour de 30 % comme actuellement, ce qui est conséquent.

Par le passé, il était plus facile pour une tête de liste d’empiler les délégués qui obtenaient le plus de suffrages à travers les états, mais pour ce cycle électoral, les républicains ont modifié pas mal de choses. En 2016, tous les États qui maintiennent les caucus ou primaires avant le 15 Mars devront attribuer leurs délégués proportionnellement. ainsi, si Trump gagne à ce stade précoce, il ne recevra pas tous les délégués. Au lieu de cela, il n’obtiendra qu’une partie d’entre eux sur la base du pourcentage des votes qu’il a reçu.

En 2016, plus que jamais auparavant, les délégués seront alloués sur une base proportionnelle, et avec un tel mode de fonctionnement, il est possible qu’aucun candidat n’obtienne suffisamment de délégués au moment de l’investiture républicaine.

Si aucun candidat ne possède plus de 60 % des délégués d’ici la fin du processus, alors il est fort probable que nous verrons la première vraie «convention négociée” depuis des décennies.

Si nous arrivions à une “convention négociée”, cela déboucherait presque assurément vers un candidat de l’establishment qui repartirait avec l’investiture. Cette liste de noms inclurait Bush, Rubio, Christie et Kasich.

Et si par un miracle incroyable, Trump ou Cruz ne recevaient pas l’investiture, l’élite remuerait ciel et terre pour faire en sorte qu’Hillary Clinton finisse à la Maison Blanche.

Depuis des décennies, il semble que rien ne change vraiment et peu importe le parti politique au pouvoir, ca se passe exactement comme l’élite le souhaite.

Nos deux principaux partis politiques sont les deux faces d’une même pièce de monnaie, et ils mènent tous les deux cette nation au fond du gouffre.


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