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Dimanche, 19 Mai 2024

Bibi s’en mord le chinois

Auteur : Nico Ramirez | Editeur : Walt | Jeudi, 01 Oct. 2015 - 14h01

Bibi, le bétonneur en folie du Jourdain, a besoin d’un supplément de bras pour satisfaire son envie permanente de construire à qui mieux mieux encore plus de nouveaux logements.

Seule zone d’ombre à ce tableau talmudique idéal et conquérant : de bras, il n’y a point. De bras israéliens s’entend, car en cherchant on finit toujours par en trouver… ailleurs. Mais c’est de plus en plus loin qu’il faut aller ramasser du bras pour chauffer la cheminée du plus en plus grand Israël. Le dilemme de Bibi est cruel : les travailleurs immigrés africains sont un peu trop noirs à son goût, et ceux de Gaza un peu trop Palestiniens. Pas simple.

À force de pousser, Bibi est arrivé à pied par la Chine, bien sûr. Il aurait pu y penser plus tôt. Vingt mille travailleurs chinois viendront travailler en Israël dans le secteur du BTP, c’est le contremaître de Tel-Aviv qui l’a annoncé en personne. De quoi faire baisser les prix de l’immobilier, en raccourcissant les délais de construction avec des pékins – c’est le cas de le dire – qui usinent jour et nuit dans leurs bottes sous leur casque. Ça tombe bien, Bibi avait promis aux dernières élections de réduire le montant des loyers.

Ses chinoiseries pourraient toutefois causer des tracas au grand timonier du sionisme en béton armé jusqu’aux dents, vu que le procureur général israélien ne goûte pas vraiment le procédé. Pour faire venir une main-d’œuvre étrangère, le gouvernement israélien doit au préalable avoir conclu des accords bilatéraux avec le pays d’origine des travailleurs. Israël et la Chine ont déjà entamé des négociations, mais aucun résultat concret n’est apparu à ce jour. C’est qu’il subsiste quelques points d’achoppement, concernant notamment l’emploi de travailleurs chinois en Cisjordanie. Pékin refuse catégoriquement que sa main d’œuvre soit employée dans les colonies.

Les travailleurs chinois qui partent à l’étranger doivent systématiquement régler des pots-de-vin auprès des organismes qui les recrutent. Ils arriveront lourdement endettés en terre promise et à ce titre seront corvéables à merci, prêts à tout pour conserver leur emploi. Avec à la clé des salaires de misère, bienvenu en Israël.


- Source : Nico Ramirez

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