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Dimanche, 19 Mai 2024

Histoire : retour sur les incroyables crimes de guerre Alliés méconnus, au lendemain de la seconde guerre mondiale…

Auteur : Ernst FRIEDEL | Editeur : Walt | Mercredi, 02 Sept. 2015 - 10h40

Un retour historique et méconnu de ce qui c’est passé après la seconde guerre mondiale. On connaît les atrocités largement médiatisées commises par les nazis. Ce que l’on connaît moins, ce sont les atrocités commises en représailles par les « alliés ». Niveau horreur, personne n’a rien à envier à personne. Merci à Sott pour cet article, qui ne laissera pas indifférent. (Les Moutons Enragés)

« Other Losses », est un livre enquête de James Bacque sur la mort massive de prisonniers de guerre allemands aux mains des Français et des Américains après la Seconde guerre mondiale.

Un soldat américain surveille des prisonniers de guerre allemands, dans un camp près de Remagen, en Allemagne, le 25 avril 1945

Le colonel Ernest F. Fisher, ex-historien du US Army Center for Military History, a rédigé une préface à Other Losses : « A partir d’avril 1945, les armées américaine et française ont, de manière routinière, exterminé environ un million d’hommes, la plupart dans des camps de prisonniers américains ». A la suite d’enquêtes privées extensives aux États-Unis et en Allemagne, Merrit P. Drucker a expédié un e-mail au lieutenant-colonel Max Klaar, retraité de l’armée allemande et président de la Verband deutscher Soldaten (une association d’anciens combattants), regrettant les conditions de détention inhumaines dans les camps de prisonniers américains où, selon le colonel à la retraite Ernest F. Fisher de l’armée des États-Unis, environ 750000 Allemands sont morts parce qu’on leur a refusé la nourriture et les abris disponibles. Par ordre du commandant américain, le général Dwight Eisenhower, les civils allemands avaient l’interdiction, sous peine d’être abattus, d’apporter de la nourriture aux prisonniers.

Edité pour la première fois en 1989, « Other Losses » est devenu un best-seller mondial publié dans treize pays, mais n’a pas été diffusé aux États-Unis depuis vingt ans. Une nouvelle édition contenant de nombreuses nouvelles informations provenant des archives du KGB, à Moscou, a été commandée par Karl Siegler, le fils d’un ancien prisonnier d’un camp américain. Le 31 octobre 2011, à Washington, à l’occasion de cette réédition, Merrit P. Drucker (major à la retraite de l’armée des États-Unis) s’est excusé auprès de l’armée allemande pour la mort des prisonniers de guerre allemands. Merrit P. Drucker a constitué un comité de six personnes, en Allemagne, en Grande-Bretagne, au Canada et aux États-Unis, pour poursuivre d’autres enquêtes. Sur le site internet de l’association allemande d’anciens combattants, il a posté un questionnaire qui a reçu de nombreuses réponses.

Condensé d’un communiqué d’Ernst FRIEDEL

Des prisonnières allemandes dans un camp américain près de Regensburg, en Allemagne, le 8 mai 1945

Témoignage de Stephen R.

« J’ai entendu des histoires de ce genre de manière répétée, à la fin des années 1940. Certaines étaient bien pires quant au nombre de morts. J’étais un super-patriote et j’ai répondu à un enfant que celui qui lui en avait parlé était un menteur. Le dimanche, il a débarqué chez moi et m’a pris. et j’ai entendu le discours aviné de l’ami de sa mère, qui avait été gardien d’un camp. Il est devenu hystérique et a parlé de cent victimes enterrées chaque jour. Il faisait partie d’une sorte d’escadron de la mort itinérant. Ils arrivaient dans un camp de prisonniers de guerre allemands à la fin de 1945, emmenaient des prisonniers sélectionnés dans un champ et les surveillaient à tour de rôle jusqu’à ce qu’ils soient morts de froid. »

Des prisonniers allemands dans un camp près de Sinzig, le 12 mai 1945

Commentaire : Le livre Other Losses existe en français sous le titre Morts pour raisons diverses. Enquête sur le traitement des prisonniers de guerre allemands dans les camps américains et français à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Il est suivi de Crimes and Mercies, paru quelques années plus tard.

Commentaires de Eric Blair :

« Le livre Crimes et pitié, lui, se concentre surtout sur le triste sort de 60 millions de civils allemands dans l’après-guerre. Publié en septembre [1997], Crimes and Mercies fait plus de 300 pages. Cela inclut plus de 30 cartes, photos et illustrations ; un avant-propos d’un historien spécialisé, Alfred De Zayas, et une introduction de l’auteur; 8 chapitres, avec un index, une bibliographie, des notes, et des appendices. Mais c’est probablement à la page 131 que nous trouvons l’épicentre du livre, et sa thèse sismique ; c’est là, dans un petit tableau de statistiques, que les découvertes de Bacque peuvent être vues d’un seul coup d’œil :

Total de Morts

Les « expulsés » désignent les 16 millions de personnes d’ethnie allemande qui furent chassés de leurs habitats ancestraux en Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie, et partout en Europe à la fin de la guerre. Ce chiffre comprend surtout des femmes, des enfants et des vieillards qui, avec quelques maigres bagages et soumis à la profonde hostilité des populations locales, se mirent en route vers ce qui restait de l’Allemagne.

Les « prisonniers » sont bien sûr les prisonniers de guerre allemands dont parle le premier livre de James Bacque.

Les « résidents » désignent ici la population civile allemande qui survécut à la 2ème Guerre Mondiale.

Selon Bacque, à cause des conditions extraordinairement dures imposées par les Alliés (c’est-à-dire les Britanniques, les Français, les Soviétiques et les Américains), au moins 9,3 millions d’Allemands, et peut-être jusqu’à 13,7 millions, étaient morts en 1950, sans aucune nécessité. Il écrit :

« C’est beaucoup plus d’Allemands qu’il n’en mourut dans les batailles, raids aériens et camps de concentration pendant la guerre. Des millions de ces gens moururent lentement de faim sous les yeux des vainqueurs chaque jour pendant des années ».

Ajoutant : « Ces morts n’ont jamais été honnêtement reconnues ni par les Alliés ni par le gouvernement allemand ». C’est cette malhonnêteté, qui est en partie du silence, en partie de l’indifférence, en partie de la haine anti-allemande, ainsi que de l’érudition corrompue, que Bacque veut corriger avec le présent volume. Dans la ligne conductrice du récit et à côté de celui-ci, il y a un grand nombre de motifs récurrents.C’est l’exposition de l’inhumanité sans pudeur des dirigeants alliés : Roosevelt, Churchill, Staline et De Gaulle.

Mais c’est le Secrétaire américain au Trésor, Henry Morgenthau Jr (1), qui est le grand méchant de la pièce, celui qui couva l’œuf du serpent : le Plan Morgenthau, vicieux et revanchard, visant à la « pastoralisation » (lire: la désindustrialisation et la subjugation abjecte) du peuple allemand.

Conçu, « annulé », mis en œuvre par la directive punitive JCS / 1067, le Plan Morgenthau ravagea l’économie allemande, et par extension la fragile économie européenne. A cause de lui, la reconstruction allemande de l’après-guerre fut reportée à la fin de 1948; à ce moment des millions de civils allemands avaient déjà péri. Par effet de contraste, le héros du livre — à qui le livre est dédicacé — est Herbert Hoover.

Ce fut Hoover qui, dans l’esprit de la charité chrétienne et fidèle à ses racines de Quaker [les Quakers forment un mouvement religieux protestant, connu pour son attachement à la non-violence et à la charité, NDT] conduisit un effort d’aide alimentaire à l’échelle mondiale pendant la période d’après-guerre ; sauvant par cette action, affirme Bacque, probablement jusqu’à 80 millions de vies ; un point final dans un livre d’histoire rempli de statistiques décourageantes.

Hoover fit aussi campagne pour un programme d’aide alimentaire pour améliorer les conditions désespérées régnant en Allemagne, ce qui, avec le Plan Marshall, aida à mettre fin au cauchemar Morgenthau et sauva littéralement des millions de gens d’une mort lente.

Bacque jette aussi un éclairage sévère sur les médias occidentaux, depuis le New York Times jusqu’en bas, pour avoir dissimulé ou nié injustement la complicité des Alliés dans de nombreuses atrocités ; pour leur trahison insensée de la résistance allemande anti-hitlérienne, des Cosaques anti-communistes et des Polonais Libres [anti-communistes]; et des hideuses cruautés qu’ils infligèrent, eux les vainqueurs, aux femmes allemandes sans défense, mais sans crainte, qui tentaient d’aider leurs maris malades et affamés, internés dans les camps de prisonniers des Alliés.

La détermination de Bacque à faire la lumière sur certaines vérités, cachées ou négligées depuis longtemps, concernant les Alliés occidentaux et leurs actions souvent peu glorieuses pendant et après la 2ème Guerre Mondiale, provoquera, aussi sûrement que la nuit succède au jour, l’animosité de la coterie de mythologues qui ont rabâché la notion simpliste de l’héroïsme et de la décence des Alliés — et de la méchanceté exclusive des Allemands — pendant le dernier demi-siècle. (…) »


- Source : Ernst FRIEDEL

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