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Vendredi, 17 Mai 2024

La BCE ruine vos assurances et détruit vos retraites

Auteur : Bruno Bertez | Editeur : Walt | Mercredi, 27 Mai 2015 - 13h56

Trois ans après nous, les autorités lancent hypocritement un avertissement sur la destruction des protections sociales, des assurances, des retraites et on doit ajouter le fonds d’épargne du pays. C’est l’hommage du vice à la vertu, ceux qui en sont responsables croient s’exonérer en criant au loup! Mais il y a pire que la destruction financière, il y la destruction des couches sociales concernées par la spoliation, avec au bout du compte l’amertume et la dépendance. Il y a également la destruction de valeurs qui constituent le « business modèle » de nos sociétés; les valeurs d’épargne et de prudence.

L’autorité de supervision de l’assurance s’inquiète pour les assureurs-vie. Lors de la conférence de présentation du rapport annuel de l’ACPR, son président Christian Noyer a en effet souligné les risques que les taux bas font peser sur les compagnies.

Ces craintes ne sont d’ailleurs pas nouvelles. Il y a quelques mois, Christian Noyer avait déjà appelé les assureurs à la prudence concernant les revalorisations des contrats d’assurance-vie servies au titre de 2014.

Certes, les assureurs disposent encore de réserves pour soutenir les rendements. Mais du fait de la persistance des taux bas, celles-ci pourraient vite se tarir.
Une mécanique implacable

Le problème est simple à appréhender. Afin de garantir les capitaux placés sur les contrats en euros, les assureurs doivent placer les fonds recueillis dans des actifs « sûrs », principalement des obligations souveraines.

Actuellement, une partie des portefeuilles est encore constituée de titres acquis quelques années en arrière, lorsque les taux étaient plus généreux. Ce qui permet d’offrir des performances acceptables, sans trop piocher dans les réserves.

Mais le renouvellement progressif des positions a obligé depuis plusieurs mois les assureurs à acheter des obligations avec des taux au plancher. Autrement dit, les titres acquis récemment (ou actuellement) risquent de peser sur les rendements futurs.
La forte collecte accroît la pression

Le phénomène est d’ailleurs amplifié par l’engouement actuel des épargnants pour l’assurance-vie. Car plus ils recueillent de fonds, plus les assureurs ont d’argent à placer. Quant à une remontée rapide des taux, elle pourrait aussi être dommageable dans la mesure où elle contraindrait les assureurs à des ventes massives pour couvrir les retraits des épargnants.

Comme l’a souligné Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du site GoodValueforMoney, dans un avis d’expert publié récemment, les assureurs pourraient prochainement entrer dans une zone de turbulences préjudiciable à leur bonne santé financière et aux rendements servis aux épargnants. Ils devront donc piloter finement leurs réserves.


- Source : Bruno Bertez

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