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Sivens : mais qui sont donc les zadistes ?

Auteur : Patrick Crasnier | Editeur : Walt | Jeudi, 05 Mars 2015 - 17h08

L’évolution de la situation à Sivens inquiète tout le monde. Dernier choc en date d’hier matin quand la Ligue des droits de l’homme adressait à la presse un communiqué digne de la Pravda. En substance, la LDH affirme que les agriculteurs occupent illégalement les routes avec leur blocus et qu’ils veulent « affamer les zadistes ». Bien sûr, la LDH en appelle à l’État. Non, ce n’est pas une blague ! Cette ligue qui n’a jamais fait aucun communiqué depuis octobre pour défendre les droits des agriculteurs, cette ligue qui ne tient aucun compte ldes jugements d’expulsion rendus dans cette affaire, cette Ligue des droits de l’homme s’érige maintenant en Ligue des droits des hors-la-loi.

Dans le même temps, et grâce au soutien des mêmes (LDH, partis d’extrême gauche, etc.), une marche était organisée hier pour « porter à manger aux zadistes ». Certainement, là encore, l’irresponsabilité des hommes ou femmes politiques sera épinglée si une bavure est commise. Mais vous verrez, ce sera la faute des agriculteurs puisqu’ils ne sont pas « de leur camp »…

Je me dois de faire une petite mise au point sur ce que nous savons de cette affaire. Le « barrage », qui n’en est pas un mais juste une retenue d’eau, a été réfléchi depuis plus de dix ans. La retenue d’eau en question doit servir non pas à irriguer de grandes cultures de maïs comme la désinformation l’affirme, mais la vallée du Tescou jusqu’en Tarn-et-Garonne. Irrigation rendue nécessaire pour de multiples raisons : c’est une question de survie pour de très petites exploitations.

Ce projet a été voté à l’unanimité moins une voix par le conseil général du Tarn ; il a été « budgété » et rien n’aurait dû entraver son implantation voulue par les habitants de cette région. C’était sans compter les « écolos » défenseurs de grenouilles et zadistes de tous poils qui se sont installés sur les terres agricoles. Nous connaissons leur violence et les drames qui s’en sont suivis.

Je ne prendrai pas position pour ou contre ce projet : il est devenu un embrouillamini impossible à déchiffrer, uniquement parce que Ségolène Royal, donnant raison aux zadistes alors que tout était acté, a tout remis en question. Si la loi avait été respectée, si le vote de la majorité d’un conseil général avait été respecté, rien ne serait arrivé. Les experts qui ont planché depuis dix ans sur ce dossier ne sont pas plus bêtes que ceux qui sont mandatés depuis quatre mois par le ministère de l’Environnement. Ils ne sont seulement pas à la botte des politiques.

Alors, aujourd’hui, nous sommes dans l’impasse : je doute que les agriculteurs baissent les bras, je crains que la gendarmerie envoyée pour protéger les zadistes ne devienne plus ferme avec ces agriculteurs, lesquels sont dans leur droit mais cloués au pilori par la gauche. Je crains aussi que tous les excités qui vont se rendre sur la zone avec leurs cris et leurs slogans ne fassent dégénérer une situation explosive. Ne jamais perdre de vue que s’ils cassent tout à Toulouse au nez et à la barbe de la police et de la gendarmerie, ils seront pires à Sivens. Je suis d’ailleurs toujours étonné de voir avec quelle disponibilité et rapidité ces groupuscules se forment. À croire qu’aucun d’entre eux ne travaille, qu’ils se tiennent en permanence en stand-by pour une marche ou une manifestation violente : des pros ?


- Source : Patrick Crasnier

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