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Vendredi, 03 Mai 2024

Pour une révolution à la SNCF : à bas les privilèges !

Auteur : Christian Vanneste | Editeur : Walt | Mardi, 17 Juin 2014 - 22h24

Le socialisme est le vivant paradoxe d’une société en train (sic) de mourir. [...] À force de faire des promesses et de tarir la source qui permet de les tenir, le peuple de gauche se rebiffe. Les vraies victimes n’ont que leur bulletin de vote et devront attendre six mois de plus, les régionales étant retardées. Mais il y a les « aristos » du système, les massacreurs patentés de notre économie, les syndicats des services prétendus publics, toujours prêts à dégainer la grève avant de « causer ». [...]

Ceux qui ont empêché l’État et ses gouvernements légitimes de procéder à des réformes non seulement justes, mais indispensables, menées tambour battant à l’étranger, se moquent de la vie des autres et, bien sûr, de l’intérêt du pays. La sauvegarde des avantages est l’unique préoccupation. Gag : CGT et Sud-Rail se livrent à une concurrence syndicale effrénée pour entraver l’ouverture du fer à la concurrence. Non pour protéger les usagers, mais pour leur interdire de devenir des clients, capables de choisir où est leur intérêt. Et au nom du service public, l’une de nos idoles au pied de laquelle trois génuflexions s’imposent.

Le service public est une expression piège typique de l’idéologie française. Que l’État ou les collectivités assurent la continuité du fonctionnement de services vitaux pour le pays et l’égal accès des Français à ceux-ci est un impératif. Cette mission, en dehors des fonctions régaliennes, peut être concédée à des opérateurs privés. Le rail est déjà en concurrence avec les autres moyens de transport. L’arrivée de celle-ci sur le rail y introduira plus de liberté et d’économies pour les clients, plus de productivité pour les opérateurs. Même si l’Europe ne l’imposait pas, il faudrait le faire. L’hypocrisie du système actuel est totale. La SNCF, à travers ses satellites, pratique la concurrence à l’étranger et freine des quatre fers (sic) lorsqu’elle tente son entrée en France. L’enjeu de la grève est politique. En voulant restaurer une société unique, les syndicats grévistes veulent maintenir la SNCF, et à travers elle, le sacro-saint statut, à l’abri des autres opérateurs, auxquels on imposerait le même carcan statutaire. Or, la consanguinité entre les frères siamois actuels, leur séparation en trompe-l’œil sont responsables des retards et des déconvenues [...]

Au nom d’un « service public » peu efficace, les syndicats veulent priver les Français de la liberté de choisir leur opérateur, comme ils le font pour l’avion ou le téléphone avec bénéfice, et maintenir l’inégalité flagrante entre les détenteurs du statut et les salariés lambda. Mieux payés, travaillant moins et moins longtemps, sûrs de leur emploi, ils n’hésitent pas à nuire à ceux qui ont besoin de se déplacer pour leur travail ou pour en trouver. Et c’est au nom du « service public » que la grève coûte 100 millions d’euros chaque jour à l’économie nationale.

Mesure-t-on l’aberration qui consiste, pour des agents de l’État, à refuser une réforme voulue par celui-ci en le faisant chanter sous la menace de grève ? La grève est légitime lorsqu’une négociation est bloquée dans l’entreprise, pas avant. [...] La comparaison avec l’Allemagne est, une fois encore, édifiante. La grève du service public y est impossible. Mais les employés des opérateurs du ferroviaire, y compris la Deutsche Bahn, sont soumis au droit commun. Pas de grève. Pas de statut privilégié. En voilà, une révolution !


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