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Vendredi, 03 Mai 2024

Ces soldats valeureux que la bien-pensance des sots voudrait gommer !

Auteur : André Valmi | Editeur : Walt | Vendredi, 16 Mai 2014 - 22h20

C’est un soldat. Il est seul, assis sur une caisse en bois. Il est heureux, au repos, et déguste une boisson qui lui donne un sourire radieux. La campagne semble paisible, et le jaune du ciel est en harmonie avec son habit bizarre, un plastron bleu et rouge ainsi qu’un pantalon qui ressemble à une jupe. Il est coiffé d’un chapeau rouge amusant avec une queue bleue qui pend sur le côté. Il est noir et s’adresse à nous avec sa phrase célèbre «y’a bon Banania». En effet, sur la caisse, un argumentaire apparaît, vantant le contenu de cette boisson nationale «en vente partout, aliment délicieux».

Voilà l’histoire de France telle qu’elle est désormais interdite, puisque depuis le 19 mai 2011 est proscrite, suite à une plainte du MRAP contre la société Nutrimaine, toute apparition du slogan «y’a bon». Pourtant, «y’a bon Banania» était déjà abandonné depuis 1977, et «y’a bon» pour les autres produits depuis 2006. Une immense victoire contre le racisme. Les fachos et les nazis de tout poil ne s’en sont pas encore remis.

Ce soldat valeureux qui n’est pas toujours venu de son plein gré, et surtout qui n’en sera guère remercié, s’exprime donc en « petit nègre ». Une langue utilisée au début du XXe siècle par l’armée pour permettre l’éducation militaire à des Sénégalais utilisant de nombreux dialectes. On leur apprend alors un français rapide, nécessaire pour un minimum de compréhension. Une image que les concepteurs de cette poudre de cacao vont utiliser en supplément d’une Antillaise, au vu de la popularité des soldats africains dans l’Hexagone pendant la Grande Guerre. Il deviendra le seul symbole officiel en 1935.

J’ai été élevé comme nombre de Français de la métropole avec ce visage aimable, stylisé différemment suivant les époques, toujours jovial, faisant découvrir à beaucoup d’enfants l’Afrique noire. Mon paternel m’a expliqué alors leurs histoires de soldats. Sa rencontre avec eux en 1945 pendant la traversée du Rhin, alors qu’il était engagé dans l’armée française Rhin et Danube. Il donna une paire de chaussettes supplémentaire à un pauvres gars qui souffrait du froid, comme son père pendant la Première Guerre mondiale. Il reçut en remerciement une petite sculpture en ivoire que je garde précieusement.

Voilà comment des sots, croyant se draper dans une bien-pensance révélée, suppriment l’histoire de France, aplanissent encore et toujours notre vécu et finissent par être contre-productifs en s’attaquant à des modes qui disparaissent naturellement par le simple temps qui passe. Pendant mon enfance et pour beaucoup d’autres gamins, le « noir » était cet homme sympathique, parlant de façon rigolote, me souriant en me fournissant gentiment ma boisson du petit déjeuner. Avec ça, avouez que vous préparez des générations de racistes.


- Source : André Valmi

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