www.zejournal.mobi
Vendredi, 25 Juill. 2025

Thermomètres truqués, mémoire effacée : comment on fabrique un réchauffement climatique artificiel

Auteur : Serge Van Cutsem | Editeur : Walt | Jeudi, 24 Juill. 2025 - 12h52

«On fabrique un réchauffement en déplaçant les capteurs, pas en observant le climat».

Ce texte n’est ni une provocation, ni un acte de déni. Il s’appuie sur des faits vérifiables, des normes techniques reconnues (OMM), et des audits rigoureux (SurfaceStations.org). Il ne remet pas en cause l’existence de phénomènes climatiques, mais interroge la fabrication du récit, la fiabilité des mesures, et surtout l’omerta médiatique qui interdit d’en débattre librement. Dans un monde rationnel, cette démarche relèverait de la méthode scientifique classique : poser des questions, confronter les sources, analyser les biais. Mais dans le système médiatique actuel, le simple fait d’ouvrir la discussion sur l’origine, la gravité ou la manipulation possible des données climatiques suffit à se voir étiqueté «climatosceptique», disqualifié, voire censuré. Le paradoxe est là : alors que ce texte est mieux sourcé, plus rigoureux et plus transparent que bien des articles publiés dans les grands médias, il sera pourtant jugé «radical» ou «dangereux» – non pas à cause de son contenu, mais parce qu’il échappe à la pensée verrouillée du consensus obligatoire. Il faut assumer ce risque, car la science n’est pas un dogme, et l’intérêt général ne saurait être servi par l’exclusion du débat.

On nous l’assène chaque jour : la Terre se réchauffe à un rythme sans précédent. Et face à ce constat présenté comme incontestable, tout devient justifiable : lois liberticides, taxes carbone, restriction des mobilités, rationnement énergétique, transformation autoritaire des modes de vie. Le climat est devenu l’alibi parfait.

Mais que reste-t-il, si l’on gratte la peinture verte du récit dominant ? Une simple question suffit à ébranler l’édifice : comment mesure-t-on la température ? Et surtout : ces mesures sont-elles fiables ?

Car entre les règles de base et la réalité actuelle, on a glissé une illusion bien orchestrée – celle d’un réchauffement amplifié artificiellement, où chaque déplacement de capteur éloigne un peu plus la vérité.

Depuis 1950, l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) fixe des normes simples pour garantir des mesures cohérentes dans le temps :

  • Thermomètre placé à 1,5 mètre du sol,
  • Installé sur un sol naturel herbeux,
  • À bonne distance de toute source artificielle de chaleur (mur, béton, route),
  • Protégé du rayonnement solaire direct par un abri Stevenson ventilé. (1)

Ces règles, confirmées dans les révisions du Guide n°8 de l’OMM (1983, 1996, 2008, 2018), visent à éviter les biais qui pourraient fausser toute analyse à long terme.

Ensuite, il y a eu l’écart qui s’est amplifié entre la règle et la réalité : Depuis les années 1980, beaucoup de stations ont été déplacées ou noyées dans des environnements artificiels : Sur des pistes d’aéroports, sur des toits plats ou zones goudronnées, à côté de murs chauffants ou de climatiseurs, en pleine urbanisation. En d’autres termes : précisément dans des endroits où la température est structurellement plus élevée, créant ainsi un biais artificiel qui, cumulé à grande échelle, fausse la moyenne globale.

En 2007, Anthony Watts lance SurfaceStations.org (2) pour auditer les stations météo américaines. Résultat : sur plus de 1000 stations auditées, 90% sont non conformes aux normes de l’OMM. On y découvre des capteurs à côté de climatiseurs, sur des parkings, sur des murs, sur du bitume. Ces anomalies concernent les données brutes utilisées ensuite dans les séries historiques servant aux rapports du GIEC, et malgré cela, elles sont intégrées sans grande transparence.

Des courbes retravaillées, oui … Mais dans quel sens ? Les agences (NOAA, GISS, Météo France…) pratiquent des «ajustements» statistiques des données historiques : En abaissant artificiellement les températures des années 30-40 tout en rehaussant légèrement les valeurs récentes, les agences créent une courbe plus raide, et donc plus dramatique, que la réalité ne le justifie. Cela permet de raconter un récit plus alarmant, mais ces ajustements sont peu transparents et rarement remis en cause publiquement. (3)

Les mesures satellitaires (UAH, RSS) montrent une tendance au réchauffement bien plus modérée que les stations au sol. Pourquoi ? Parce qu’elles ne sont pas affectées par les biais locaux (bitume, murs, asphalte) (4). Et pourtant, ces données satellites sont souvent écartées dans les synthèses des grands rapports, au profit des mesures au sol… celles-là mêmes qu’on a vues compromises.

Le passé est climatiquement incorrect car durant le siècle dernier, plusieurs canicules furent extrêmement sévères, sans qu’aucun lien avec le CO₂ n’ait été évoqué à l’époque (5). Les archives journalistiques, les témoignages, les impacts agricoles sont là pour le rappeler, et pourtant il est désormais inconvenant ou carrément interdit d’en parler dans les médias. «Nous sommes une radio publique donc on se doit de servir l’intérêt général, dans le cadre de cette mission, nous avons choisi, mais c’est Radio France, en ce qui concerne par exemple le réchauffement climatique et la cause écologique, de ne pas donner la parole à toute personne qui contesterait le fait même du réchauffement climatique, c’est un engagement de Radio France au nom d’une valeur qui est à la hauteur de la mission que l’on doit accomplir». (6)

Quand on compare les températures prises selon des normes rigoureuses, avec des capteurs modernes mal positionnés, on constate qu’on fabrique artificiellement une progression qui n’a parfois rien à voir avec le climat réel.

L’effet urbain est ignoré : les stations placées en ville sont exposées à l’effet «Urban Heat Island» (UHI), qui peut représenter +1 à +3°C localement. Ce biais bien connu est rarement corrigé correctement dans les séries globales, en laissant celui-ci entrer dans les calculs mondiaux, on fabrique de toutes pièces un réchauffement généralisé qui ne reflète pas les zones rurales ni naturelles. (7)

Que ce soit clair : il ne s’agit pas de nier l’existence de phénomènes climatiques mais bien de réinterroger leur origine et leur gravité, à la lumière de données non manipulées ni biaisées, ou ajustées dans le mauvais sens.

La science du climat mérite mieux que ça. Elle mérite des capteurs bien placés, des ajustements transparents, et des débats ouverts – pas des courbes spectaculaires tirées de capteurs sur tarmac et une omerta imposée.

Ce n’est pas le thermomètre qui ment – c’est l’endroit où on l’a posé. Et si l’on place le capteur dans la fournaise, il ne faut pas s’étonner que l’alarme sonne en permanence

Notes:

  1. Organisation Météorologique Mondiale – Guide n°8 (WMO Guide No. 8) – https://library.wmo.int/doc_num.php?explnum_id=10235
  2. SurfaceStations.org – Étude d’Anthony Watts (2009) – https://www.surfacestations.org
  3. NOAA – Adjustments to Historical Temperature Data – https://www.ncdc.noaa.gov/monitoring-references/faq/temperature-monitoring.php
  4. Données satellites UAH (University of Alabama in Huntsville) – https://www.nsstc.uah.edu/climate
  5. Les canicules ne sont pas un phénomène nouveau. La France et la Belgique ont connu de nombreux étés exceptionnellement chauds depuis plus d’un siècle. Parmi les plus marquants : 1911 (canicule fondatrice), 1947 (plus de 50 jours au-dessus de 30°C), 1976 (sécheresse dramatique), 1983, 1990, 2003 (plus de 15 000 morts en France, plusieurs centaines en Belgique), 2015, 2018, 2019 (records absolus dépassés dans les deux pays, dont 46,0°C à Vérargues en France et 41,8°C à Begijnendijk en Belgique en juillet 2019), ainsi que les étés consécutifs de 2022 et 2023. Toutes ces canicules ont eu lieu bien avant que le signal climatique ne soit massivement imputé au CO₂, et certaines, comme celles de 1947 ou 1976, surpassent localement en intensité certaines vagues récentes, malgré l’absence des infrastructures modernes (bitume, climatisation, zones urbaines denses) qui accentuent désormais les mesures locales.
  6. https://www.francesoir.fr/politique-france/la-directrice-de-france-inter-revendique-ses-partis-pris-sur-la-station-radio-pour
  7. EPA – Urban Heat Island Effect – https://www.epa.gov/heatislands

Cela peut vous intéresser

Commentaires

Envoyer votre commentaire avec :



Fermé

Recherche
Vous aimez notre site ?
(230 K)
Derniers Articles
Articles les plus lus
Loading...
Loading...
Loading...
 
 

Contribuer au journalisme de ZeJournal

Faites un don pour nous aider à poursuivre notre mission d’information

Faire un don

( En savoir plus )