La gauche autrichienne réclame des peines de prison pour ceux qui s’opposent aux opérations chirurgicales transgenres chez les mineurs

L’Autriche a été secouée par un projet de loi qui, s’il était confirmé, marquerait un véritable tournant autoritaire : les parents qui refuseraient à leurs enfants mineurs de subir des opérations de modification génitale (communément appelées « changements de sexe « ) pourraient se retrouver en prison. Cette mesure a suscité une vague d’indignation, beaucoup y voyant une atteinte directe aux droits parentaux et au simple bon sens.
Selon un reportage de ServusTV, un projet de loi porté par les partis SPÖ (sociaux-démocrates) et Neos (libéraux) imposerait des sanctions pouvant aller jusqu’à 30 000 euros ou un an de prison à toute personne remettant en question la « transition de genre » d’un mineur, y compris les parents, les médecins ou les psychologues. En d’autres termes, le simple fait d’encourager la prudence face à une décision irréversible pourrait engager sa responsabilité pénale.
Bien que les députés se soient empressés de prendre leurs distances avec la proposition – le SPÖ affirme qu’il ne s’agit pas d’un projet de loi gouvernemental et les Verts sont désormais désignés comme les véritables instigateurs –, le texte existe bel et bien et, selon de multiples sources, pourrait être débattu dès le mois de juin. La confusion politique et le rejet des responsabilités reflètent un chaos institutionnel qui ne fait qu’accroître l’inquiétude du public.
La proposition vise à interdire même le traitement psychologique de la dysphorie de genre en tant que trouble de santé mentale. Cela équivaudrait à une interdiction de facto pour les professionnels de la santé mentale qui ne s’alignent pas sur l’idéologie dominante en matière de genre. Les médecins qui tentent d’aider les jeunes à réfléchir avant de prendre des décisions chirurgicales qui bouleversent leur vie pourraient être traités comme des criminels. Les partisans de ces approches, comme dans d’autres pays occidentaux, affirment qu’elles s’apparentent à des « thérapies de conversion » et sont donc qualifiées de « transphobie ».
Les chiffres sont alarmants : en 2011, seules quatre mineures en Autriche ont subi une mastectomie pour « réassignation sexuelle » ; En 2023, ce nombre avait grimpé à 128, dont beaucoup regrettent aujourd’hui profondément leur décision. Loin d’être un phénomène marginal, il s’agit d’une tendance croissante que certains à gauche cherchent à « protéger » légalement par des lois bâillon.
La psychiatre Bettina Reiter a lancé un avertissement sévère : « La logique est inversée. Ce qui faisait autrefois partie du devoir de protection des parents – protéger leurs enfants – pourrait désormais devenir un crime. » Si cette loi est adoptée, l’Autriche criminalisera les parents qui refusent de confier leurs enfants à l’industrie trans, une aberration qui sied davantage aux dystopies autoritaires qu’à une démocratie libérale.
Traduction par Aube Digitale
- Source : The European Conservative