Macron sermonné par Pékin : Une gifle diplomatique sous forme d’un communiqué implacable

Dans un style feutré mais acéré, la Chine a répondu aux déclarations d’Emmanuel Macron avec un mépris diplomatique aussi glacial que calculé. Ce n’est pas le président Xi Jinping, ni même un haut responsable du Parti, mais un simple porte-parole de l’ambassade de Chine en France qui s’est chargé de recadrer sèchement notre cher président – un signal fort, et volontairement humiliant.
Quand Pékin renvoie Macron à son insignifiance diplomatique
Lors de son dernier périple asiatique, Emmanuel Macron a cru bon de comparer la question de Taïwan à celle de l’Ukraine, d’agiter le spectre d’une prétendue menace chinoise sur la Mer de Chine méridionale et, dans un élan d’inspiration euro-atlantiste, d’évoquer l’implication souhaitable de l’OTAN dans la région Indo-Pacifique. Des déclarations hasardeuses, soufflées sans doute par une diplomatie française qui cherche désespérément à retrouver une voix dans le concert des grandes puissances.
La réponse de la Chine ? Polie, ferme, mais surtout méprisante dans sa forme : ce n’est pas par la bouche d’un ministre, d’un diplomate d’envergure, ni même par un communiqué de la présidence chinoise que Pékin a répondu. Non. C’est un fonctionnaire de rang intermédiaire, porte-parole de l’ambassade de Chine en France, qui a suffi à remettre Emmanuel Macron à sa place. Un désaveu implicite mais limpide : le président français n’est pas jugé digne d’une réaction au plus haut niveau.
RÉPONSE CINGLANTE DE L'AMBASSADE DE CHINE AUX RÉCENTES DÉCLARATIONS DE MACRON
— François Asselineau (@f_asselineau) June 4, 2025
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Ni le président Xi Jinping ni le gouvernement chinois n'ont réagi eux-mêmes aux récents propos de Macron sur la Chine, Taïwan, et la nécessité prétendue d'étendre les interventions de… pic.twitter.com/RHD5ljQrXH
Une leçon de diplomatie venue de Pékin
Ce rappel à l’ordre, structuré, technique et implacable, repose sur des bases juridiques claires : Taïwan est une affaire intérieure chinoise, reconnue comme telle depuis 1964 par la République française elle-même. La position de Macron ne se contente donc pas d’être maladroite, elle viole les engagements fondamentaux de la diplomatie française. Et ce, pour quoi ? Pour flatter une rhétorique néo-guerre froide en déphasage complet avec la réalité du XXIe siècle.
Le porte-parole chinois s’est aussi permis un rappel géopolitique cinglant : la Mer de Chine méridionale est calme, grâce aux efforts de la Chine et des dix pays de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est). Ceux qui, comme Macron, prétendent défendre la liberté de navigation ne peuvent produire aucun exemple concret d’obstruction. Autrement dit, l’angoisse agitée par Paris est fictive, et sa prétention à jouer les gendarmes de l’Asie-Pacifique relève d’un théâtre diplomatique risible.
L’OTAN dans le Pacifique ? Une lubie impériale d’un autre âge
Enfin, l’idée même de l’expansion de l’OTAN vers l’Asie-Pacifique est balayée par la Chine avec une logique que même les partisans de l’ordre occidental peinent à contester : l’Alliance atlantique est un produit de la guerre froide, conçu pour l’Europe. Son exportation vers le Pacifique n’apporterait rien d’autre que tensions, instabilité et guerre froide 2.0.
Ce que Macron présente comme une vision stratégique apparaît, aux yeux de Pékin – et probablement à bien d’autres – comme une incohérence dangereuse portée par un pays qui, de surcroît, peine à défendre ses propres intérêts dans ses anciennes zones d’influence. La France, ex-puissance mondiale réduite à l’agitation symbolique, s’arroge le droit de dicter les lignes rouges à Pékin. Il fallait oser.
Le théâtre de l’absurde diplomatique
Cette passe d’armes est plus qu’un simple échange de positions : elle révèle le profond déclassement de la France sur la scène internationale. À force de vouloir boxer au-dessus de ses moyens, Emmanuel Macron se retrouve ignoré par les grands et moqué par les puissants. La Chine, elle, n’a même pas daigné hausser le ton : elle s’est contentée de tendre un miroir à l’arrogance française, et ce reflet n’a rien d’honorable.
- Source : Le Média en 4-4-2