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Jeudi, 28 Mars 2024

Le COVID 19, une expérience américaine qui a mal tourné ?

Auteur : Éric Verhaeghe | Editeur : Walt | Jeudi, 14 Oct. 2021 - 16h32

Le COVID 19 est-il le produit d'une expérience américaine hasardeuse menée par l'ONG EcoHealth Alliance, dirigée par Peter Daszak, l'expert de l'OMS qui faisait partie de l'équipe chargée d'enquêter sur les origines du virus ? C'est ce que suggèrent (très fortement) des documents publiés par un site américain et qui ont l'air très très crédibles. Si ces informations étaient vérifiées, elles constitueraient le chaînon manquant dans la compréhension des origines du virus.

EcoHealth Alliance : projet DEFUSE basé à Wuhan from Société Tripalio

Le COVID est-il le résultat d’une expérience américaine hasardeuse menée en Chine, à Wuhan, par l’ONG EcoHealth Alliance ? Il est trop tôt pour le dire, mais les documents publiés par le site Drastic Research, présentés comme émanant d’une source anonyme, jettent désormais un très sérieux trouble sur l’enchaînement d’événements qui auraient pu conduire à la pandémie mondiale.

Quelle authenticité et quelle crédibilité pour les documents publiés par Drastic Research ?

Nous republions ci-dessus la réponse prêtée à l’EcoHealth Alliance à l’appel à contribution lancée par la DARPA, parce qu’elle nous semble présenter tous les éléments d’authenticité qui la rendent crédible. Elle doit toutefois être lue avec précaution, car elle émane d’une source anonyme non vérifiée. 

Voici, ce qui, de notre point de vue, peut être retiré des révélations publiées par ce site américain. 

Le COVID et les recherches militaires américaines

Premier point à noter, incontestable et factuel, que les profanes n’avaient pas noté : l’armée américaine s’intéresse de près à la question des virus, à la lutte contre les épidémies virales, et à la transmission des virus de l’animal à l’homme. C’est l’objet même d’un organisme tout à fait intéressant, le DARPA, le Defense Advanced Research Projects Agency, créé en 1957 pour relever le défi de la conquête spatiale. Ce DARPA a lancé le programme PREEMPT (Preventing Emerging Pathologic Threat) en 2017.

PREEMPT est un programme qui ressemble étrangement à une préparation contre l’épidémie de coronavirus survenue en 2019 depuis la Chine. Voici comment le site du DARPA présente ce programme :

PREEMPT builds on recent advances in understanding of host-pathogen genetic interactions and mechanisms of adaptation across species, emerging analytic tools to predict what species might carry potential human-pathogens, and novel capabilities to predict geographic “hot spots” where an animal-to-human viral jump is likely. 

Traduction:

PREEMPT s’appuie sur les récentes avancées dans la compréhension des interactions génétiques des agents hôtes et dans les mécanismes d’adaptation entre espèces, dans la construction d’outils analytiques pour prédire quelles espèces pourraient transmettre des agents potentiellement pathogènes aux humains, et des possibilités nouvelles de prédire les “lieux chauds” où ce saut de l’animal à l’homme est vraisemblable. 

Transmission d’agents pathogènes de l’animal à l’homme, lieux où cela pourrait se produire, prédire l’évolution des épidémies : ces mots résonnent d’une étrange actualité dans l’esprit des contemporains. 

Les étranges spécialités de PREEMPT

Il faut aller sur le site du PREEMPT PROJECT pour comprendre la nature exacte des travaux menés par cette organisation mystérieuse rattachée à l’armée américaine. 

Si l’une des vocations premières de PREEMPT a consisté à faire des recherches sur le virus de Lhassa et le virus Ebola, l’une des principales préoccupations de l’organisation porte sur la mise au point de vaccins aérosols qui permettrait d’empêcher la circulation des éléments pathogènes parmi les espèces animales. On notera avec intérêt un article du 6 février 2020 intitulé : “Des vaccins auto-porteurs pourraient-ils arrêter une pandémie de coronavirus ?”. 

On retrouve ici l’obsession assez naturelle d’inventer des dispositifs médicaux pour lutter de façon industrielle contre des épidémies. Mais les esprits mal tournés suggéreront qu’il peut aussi s’agir d’outil, inversement, destinés à disséminer des épidémies…

Toujours est-il que le PREEMPT s’est préoccupé dès l’origine de la transmission de virus animaux aux humains, et des moyens d’endiguer le phénomène. 

L’étrange appel à contribution de 2018

Dans le cadre de ces recherches, le DARPA lance en 2018 un appel à contribution qui soulève de nombreuses questions aujourd’hui. Voici comment il est formulé :

DARPA is solliciting innovative proposals for research to develop new tools and models to quantify the likelihood of a virus to jump from an animal host into humans, and to develop and validate new scalable technologies to target potential human-capable viral pathogens in wild reservoirs and/or mosquito vectors to prevent transmission to humans.

Traduction:

La DARPA sollicite des propositions de recherche innovantes pour développer de nouveaux outils et modèles pour quantifier la probabilité qu’un virus passe d’un hôte animal à l’homme, et pour développer et valider de nouvelles technologies évolutives pour cibler des agents pathogènes viraux potentiels à capacité humaine dans des réservoirs sauvages et/ Ou des moustiques vecteurs pour empêcher la transmission à l’homme

Là encore, cet appel daté du 19 janvier 2018, soit 18 mois avant l’apparition quasi-officielle du COVID-19, constitue un élément d’autant plus troublant qu’il provient de l’armée américaine. Il contient les ingrédients de tout ce qui fera le COVID : un virus passant d’un hôte animal à l’ homme, de nouvelles technologies, des réservoirs sauvages, et, nouveauté ! des moustiques vecteurs qui empêcheraient la transmission à l’homme. Un vrai film de science-fiction… ou une vraie dystopie contemporaine.

La réponse présumée d’EcoHealth Alliance…

Les informations manquent pour savoir quel projet le DARPA a financé dans le cadre de cet appel à contributions. Mais, selon Drastic Research, l’un des postulants appelé EcoHealth Alliance a proposé un projet appelé Defuse, c’est-à-dire “désamorçage”, dont le contenu fait froid dans le dos. Avec, d’examiner le fond de “Defuse”, il faut peut-être donner quelques précisions sur la nature de l’ONG EcoHealth Alliance

On notera d’abord que l’objet de cette organisation fait la synthèse de tous les sujets à la mode au sein de la caste mondialisée : lutter contre les pandémies, et sauver à la fois la nature et la planète. Comment résister à autant de bons sentiments ? Les esprits mal intentionnées parleront d’un véritable râteau à subventions organisé. 

La liste des partenaires de l’Alliance ne manque pas d’intérêt. On y trouve plusieurs entreprises comme Johnson & Johnson, fabricant de vaccin anti-COVID qui a financé la campagne de Joe Biden, mais aussi l’université de la Chine Orientale (à Shanghai) ou la très officielle CDC. Autrement dit, l’EcoHealth Alliance fait partie de ces lieux de rencontres où des entreprises en mal d’influence rencontrent les pouvoirs publics pour diffuser leurs bonnes idées… et, si souvent, les billets de banque qui aident à leur diffusion. 

L’étrange Peter Daszak, président de l’ONG

Mais ce qui intrigue par-dessus tout, dans la EcoHealth Alliance, c’est la personnalité de son président, Peter Daszak, dont les faits et gestes commencent à être mieux connus des initiés. Il s’est illustré pour avoir fait partie de la mission de l’OMS chargée d’enquêter sur l’origine accidentelle ou non de l’épidémie, et a été accusé d’avoir poussé l’équipe d’enquêteurs à conclure à l’absence d’accident. Il est aussi connu pour avoir co-signé un article dans le Lancet affirmant que toute mise en doute de la transmission directe du virus de l’animal à l’homme relevait du complotisme.

Cet esprit avisé ne découvrait pas alors le coronavirus, puisque, en 2014, il recevait un financement pour travailler sur l’émergence des risques de virus de la chauve-souris. Le programme de cette étude affirmait ceci :

Résumé du projet: Comprendre le risque d’émergence du coronavirus des chauves-souris Les nouveaux CoV zoonotiques d’origine des chauves-souris constituent une menace importante pour la santé mondiale et la sécurité alimentaire, en tant que cause du SRAS en Chine en 2002, de l’épidémie en cours de MERS et d’un porc récemment apparu. Syndrome de diarrhée aiguë en Chine. Dans un précédent R01, nous avons découvert que les chauves-souris du sud de la Chine abritent une extraordinaire diversité de SARSr-CoV, dont certains peuvent utiliser l’ACE2 humain pour pénétrer dans les cellules, infecter des modèles de souris humanisées provoquant une maladie de type SRAS et échapper aux thérapies ou vaccins disponibles.

Il est assez curieux de constater que cette étude annoncée en 2014, avec pour fin annoncée en 2026, ait bénéficié de ses premiers budgets en juillet 2019, c’est-à-dire quelques semaines avant le début de l’épidémie de Wuhan…

Retenons bien ces éléments : l’étude a commencé officiellement le 1er juin 2014, mais le premier budget date du 24 juillet 2019, avec un achèvement le 30 juin 2022… En l’espèce, 660.000$ ont été versés à l’Alliance. 

Dans la foulée, celle-ci a publié plusieurs articles qui interrogent : 

On le voit, dès le 1er septembre 2019, la revue Biosafety and Health publiait un article intitulé : “Interactions homme-animal et propagation potentielle du coronavirus de la chauve-souris parmi les paysans de la Chine du Sud” qui revêt des accents étranges. L’épidémie de COVID démarrait un ou deux mois plus tard. 

Troublant, non ?

Que contient le projet Defuse ?

Le projet Defuse présenté (et refusé) à l’appel à contributions de la DARPA propose une étude complète sur le coronavirus qui fera froid dans le dos à tous les amateurs de thrillers. En effet, le projet de l’EcoHealth Alliance consiste à… créer un coronavirus dans une grotte à chauve-souris à Wuhan (page 5). 

Comme l’explique la réponse (supposée) de l’EcoHealth Alliance à l’appel à contribution, l’Alliance travaille sur le sujet des coronavirus de la chauve-souris depuis 14 ans, et détient 180 souches de COVID. La réponse précise que l’Alliance possède une grotte de test dans la province de Yunnan, avec un “assemblage de population qui contient toutes les composantes génétiques de l’épidémie de COVID”…

Comment être plus clair ?

Peut-être en rapportant quelques points de l’exposé du projet (page 2):

Voici la traduction de ce passage très significatif :
“Nous avons déjà publié les preuves évidentes d’une transmission d’un nouveau COVID dans la province du Yunnan, en Chine, près d’un ensemble de grottes où nous avons isolé des souches qui produisent des maladies du coronavirus sur des souris humanisées sans être sensibles à des traitements aux anti-corps ou à la vaccination. Ces virus sont un danger immédiat pour notre armée et notre sécurité globale à cause de leur circulation et de leur mutation chez les chauve-souris et leurs mutations chez les humains”. 

Rappelons que ce texte date de l’hiver 2018, soit dix-huit mois avant l’épidémie qui nous frappe… Son caractère prédictif est vraiment frappant, et le fait qu’EcoHealth Alliance mette en avant sa maîtrise des “grottes” locales et sa possession de souches de coronavirus sème le trouble. 

Bien entendu, l’EcoHealth Alliance pointe le danger de ce coronavirus pour les forces armées américaines. La recherche de financements de la part de l’armée prime ici. Mais comment ne pas se souvenir que l’une des théories sur la propagation du virus tient à la tenue des Jeux Olympiques Militaires à Wuhan en octobre 2019 ?

EcoHealth Alliance a-t-elle manipulé des souches de coronavirus ?

Reste une question pendante dans ce dossier : EcoHealth Alliance s’est-elle contentée d’étudier les souches de coronavirus qu’elle avait à sa disposition après 14 années d’études, ou bien a-t-elle procédé à des manipulations hasardeuses qui auraient mal tourné, dans l’espoir de fabriquer un vaccin par aérosol (il s’agit là d’une hypothèse parmi d’autres) ? Toujours est-il que le passage suivant de la réponse (putative) à l’appel à contribution laisse perplexe :

On trouvera la traduction de ce passage ici : 

“Inventaire complet des quasi-espèces de SARS-COV de la chauve-souris dans nos grottes test, Yunnan, Chine. Pour nourrir les data pour configurer et valider notre modèle, et comme base pour notre essai de modélisation immunitaire (TA2), le champ d’étude de DEFUSE ciblera les grottes à haut risque de la province de Yunnan, où nous mènerons nos essais, et où nous aurons préalablement identifié et isolé les COVID à haut risque”.

Nous laissons le lecteur forger son idée sur le reste du texte, et nous l’invitons à lire la totalité du document en anglais. Reste que l’Alliance reconnaît clairement disposer de trois grottes de test près de Wuhan, et affirme être capable d’identifier et d’isoler les coronavirus à haut risque. 

Tout ceci prouve (si tant est que la réponse à l’appel à projets de la DARPA soit authentique) que, en 2018, au moins une ONG américaine était capable de manipuler le coronavirus, et disposait de 180 souches identifiées. 

Un pas de plus dans la compréhension de l’histoire

Selon nous, l’information diffusée par Drastic Research est très vraisemblable et authentique (sauf erreur que nous reconnaîtrons bien volontiers). Dans ce dossier complexe, il est sûr et incontestable que l’armée américaine s’intéresse aux moyens de lutter contre une épidémie qui serait le résultat, naturel ou artificiel, d’une contamination des humains par des virus endémiques dans des espèces animales. 

De notre point de vue, il est aussi très vraisemblable que Peter Daszak détienne des souches de coronavirus près de Wuhan, que son équipe a manipulées peu de temps avant l’explosion de l’épidémie. L’histoire se chargera sans doute d’éclaircir les unes après les autres les zones d’ombre qui subsistent autour de cette époque troublée. 


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