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Pénurie alarmante de médicaments en France, selon l’UFC-Que choisir : « Les laboratoires sont là pour faire du business »

Auteur : Boulevard Voltaire | Editeur : Walt | Mercredi, 11 Nov. 2020 - 06h33

L’association de consommateurs l’UFC-Que choisir dénonce une « multiplication et un allongement des pénuries de  », relate Le Parisien. La responsabilité incombe, selon elle, à la fois aux laboratoires et aux autorités.

Selon l’UFC-Que choisir, 75 % des pénuries concernent des médicaments commercialisés depuis plus de vingt ans et des produits à faible marge, vendus moins de vingt euros : corticoïdes, anesthésiants, anticancéreux, antalgiques, vaccins.

Sur les 7.500 médicaments dits d’intérêt thérapeutique majeur (MITM), on note 2.400 signalements « de ruptures de stock ou tensions » par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), en 2020, soit vingt fois plus qu’en 2010. Le problème est « alarmant » dans la mesure où il concerne des médicaments essentiels et que les durées d’indisponibilité s’allongent.

« Les laboratoires sont là avant tout pour faire du business »

L’association de consommateurs soupçonne « une stratégie délibérée des laboratoires ». En effet, l’étude montre que 75 % des pénuries concernent des médicaments anciens, commercialisés il y a plus de vingt ans, et la même proportion concerne des produits à faible marge, vendus moins de vingt euros. Pourtant, les deux tiers des pénuries concernent des médicaments efficaces (service médical rendu « important »). « On n’a trouvé aucun des médicaments récents vendus à prix d’or, ironise Alain Bazot, président de l’UFC. « En ces temps de Covid, les laboratoires se présentent comme sauveurs de l’humanité, mais ils sont là avant tout pour faire du business ».

Alain Bazot dénonce également les choix stratégiques des laboratoires qui choisissent « la délocalisation pour produire au moindre coût, quitte à imposer des aléas au consommateur avec des conséquences parfois graves ».

Les pouvoirs publics sont, eux aussi, visés pour n’avoir « rien mis en place d’efficace pour prévenir ces pénuries aux conséquences parfois graves pour les patients », accuse encore Alain Bazot. Pour preuve, il rappelle la quasi-absence de sanctions contre les laboratoires : « La France ne sanctionne pas la pénurie, elle la gère ».


- Source : Boulevard Voltaire

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