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Freedom House s'inquiète de la libération de nombreux pays

Auteur : Pierre Duval | Editeur : Walt | Mercredi, 13 Mai 2020 - 07h23

L'ONG Freedom House, fondée en 1941 pour, comme cela est écrit sur leur site, défendre la démocratie dans le monde entier, vient de publier son rapport annuel, Nations Transit 2020 (1), qui constate l'effondrement généralisé de la démocratie ou plutôt la volonté d'émancipation de nombreux pays.

L'ONG constate que les responsables politiques ne respectent pas les règles de la démocratie. Plus exactement, le rapport écrit qu'«un nombre croissant de dirigeants en Europe centrale et orientale ont même abandonné le respect des règles de la démocratie» et qu'«ils attaquent ouvertement les institutions démocratiques et s'efforcent de restreindre les libertés individuelles». On apprend que «ces attaques ont entraîné une rupture démocratique dramatique en Europe centrale, dans les Balkans et en Eurasie, entraînant des déclins de catégorie pour quatre pays au cours des deux dernières années: la Pologne a abandonné le groupe des démocraties consolidées et est devenue une démocratie semi-consolidée, tandis que la Hongrie, la Serbie et le Monténégro ont tous entièrement quitté la catégorie des démocraties et sont devenus des régimes transitoires / hybrides».

Michael J. Abramowitz, président de Freedom House, a déclaré que «de nombreux dirigeants de cette région ne prétendent plus se soucier de la démocratie ou de l'Etat de droit» et que «les États-Unis ont également un rôle pivot à jouer et devraient se consacrer à une politique étrangère qui met l'accent sur la défense des valeurs démocratiques».

Toujours dans la même verve l'ONG, constate «une nouvelle évolution»car «le pouvoir judiciaire et l'Etat de droit sont également devenus des cibles dans de nombreux pays». Les auteurs de l’étude écrivent que «les gouvernements remplissent les tribunaux de loyalistes, adoptent des lois restrictives qui suppriment l'indépendance judiciaire et, dans certains cas, persécutent des juges individuels» en pointant le doigt «sur six pays se détériorant»: la République tchèque, la Géorgie, la Lettonie, le Monténégro, la Pologne et la Slovaquie. Curieusement, l'ONG ne liste pas la France ou l'Allemagne  alors que les politiques liberticides et les atteintes violentes contre l'Etat de droit et contre les droits fondamentaux sont légion avec des exemples précis qui ont eu lieu durant le confinement ou même avant et qui se précisent à l'horizon.

Le président de Freedom House se montre inquiet car il réalise que la crise liée au Covid-19 a consolidé la rupture avec le discours du politiquement correct dans de nombreux pays, en particulier, dans les anciens pays du bloc de l’Est en Europe. L'ONG, qui prétend défendre la démocratie, cible la Pologne, la Hongrie, la Serbie, le Monténégro, des pays qui n'acceptent pas les décisions politiques qui viennent de Bruxelles sur la politique des migrants, le multicultarisme, le LGBT, le contrôle des familles par des agences de l'Onu, ou maintenant la culture de la peur avec le bombardement médiatique par la communication de guerre liée au Covid-19.

D'ailleurs, les média subventionnés par les pays de l'UE, considérés comme des bons élèves par Freedom House -puisqu'ils ne sont pas critiqués-, ne cessent pas de parler de la démocratie en danger dans ces pays cités pour justifier les interventions dites démocratiques par des condamnations en justice par les plus hautes instances juridiques européennes.

Freedom House découvre avec horreur que des nations se libèrent du joug de la politique onusienne et sont en train de quitter la zone EU en refusant les normes politiques et sociétales voulues par les Etats-Unis, l'Otan et l'Onu. La Serbie le sait mieux que les autres nations après avoir été détruite par les instances internationales qui ont répandu des mensonges sur ce pays durant la guerre. Le souvenir de l'intervention de l'Otan sans obtention de l'accord de l'Onu pour bombarder la Serbie sous le drapeau de la protection de la démocratie et de la défense des droits fondamentaux, sous la décision de la figure historique des Grünen (parti pacifiste et écologique), Joschka Fischer, alors ministre allemand des Affaires étrangères, reste inscrit en lettres de sang dans la mémoire du peuple serbe et des observateurs lucides.

Aussi, Michael J. Abramowitz déclare que «la crise liée au coronavirus a créé un point de bascule qui  pourrait faire empirer les choses ou revitaliser la démocratie» et que «nous espérons que cette expérience illustrera l'importance d'une gouvernance transparente et responsable et catalysera de nouvelles demandes de changement». Finalement, cette crise inédite liée au Covid-19 permet de voir clairement ce que signifie le mot démocratie actuellement pour les instances internationales du côté occidental.

Comme dans 1984, il faut inverser la valeur des mots, pour comprendre la réalité historique. La France, qui est sensée, être le plus bel exemple de la démocratie dans le monde, a publié les lois les plus liberticides durant le confinement faisant régner la terreur dans sa population qui découvre le poids réel du mot démocratie employé par les élites politiques actuels du pays mais Freedom House ne le dénonce pas. Quoi qu'il en soit les instances officielles liées à l'Onu s'inquiète de la crise liée au Covid-19 qui agit tel un agent libérateur des peuples.

Note:

(1) https://freedomhouse.org/article/new-report-nations-transit-2020-finds-weakened-institutions-europe-and-eurasia-politicians


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