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L’ancien modèle de la mondialisation est obsolète

Auteur : ASI (Suisse) | Editeur : Walt | Jeudi, 15 Juin 2017 - 12h33

Un des dirigeants européens assistant à la conférence sur la «Nouvelle Route de la Soie» à Pékin, était le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. A Pékin, il s’est exprimé en détail dans une interview accordée à la télévision chinoise. Le communiqué de presse du gouvernement hongrois présenté ci-dessous, cite des passages importants de ses déclarations de façon directe et indirecte.

Selon le Premier ministre [Viktor Orbán], nous avons atteint un pic entre diverses périodes historiques: le vieux modèle de la mondialisation – construit sur l’idée que l’argent, le profit et le savoir-faire technologique se trouvent en Occident, «d’où ils influencent les pays orientaux moins développés» – a perdu son élan.
Cette ancienne vue des choses s’est transformée au cours des dernières décennies, a-t-il précisé, et notamment pendant les dix dernières années: les lieux de production de l’économie mondiale ne se trouvent plus à l’Ouest, mais à l’Est. Plus précisément, «l’Orient a rattrapé l’Occident», a-t-il déclaré. En ce qui concerne l’état de leur développement technologique, les entreprises de l’Est sont sur un pied d’égalité avec l’Occident, «les plus grandes quantités d’argent ont été accumulées en Asie» et «elles retournent maintenant à l’Ouest».

Ce qu’on peut également constater dans l’économie hongroise, a poursuivi le Premier ministre, est le fait suivant: au cours des deux dernières années, des grandes entreprises américaines et européennes ont été rachetées par des entreprises chinoises, ce qui a conduit à une forte augmentation du nombre de projets de développement hongrois se trouvant maintenant en mains chinoises. Et d’ajouter: «Ces mouvements de capitaux sont totalement différents de ce à quoi nous étions habitués et de ce qu’on nous a enseigné concernant le fonctionnement de l’économie mondiale.»

Viktor Orbán a également parlé du fait qu’une grande partie du monde en avait assez de l’ancienne forme de la mondialisation, car elle a divisé le monde en deux parties: les enseignants et les élèves. Il était devenu de plus en plus inadmissible qu’un petit nombre de pays développés veulent donner des leçons à la grande majorité des pays du monde concernant les droits de l’homme, la démocratie, le développement et l’économie de marché.

Pour cette raison, la Chine – le pays le plus puissant parmi ceux qui en avaient assez – a initié «une nouvelle direction du mouvement» appelée «One Belt, One Road» [nouvelle Route de la Soie, ndt.], établie expressément sur l’acceptation mutuelle. «Il n’y a ni enseignants ni élèves» et chacun a le droit d’avoir son propre ordre social, sa culture, sa manière de faire et ses propres valeurs, a-t-il déclaré en citant le président chinois.
Nous ne devons pas nous efforcer à changer nos partenaires ou à former des alliances séparées, mais accepter chacun comme il est en reliant ces pays, ces Etats et ces économies, dixit le Premier ministre.

En ce qui concerne sa substance économique, il a précisé que le Forum «One-Belt, One-Road» de Péking s’est principalement occupé de la création des conditions nécessaires pour promouvoir le commerce maritime, la construction de voies ferrées, d’aéroports et de ponts, le développement des réseaux routiers afin de relier par des moyens modernes les peuples vivant le long de l’ancienne Route de la Soie.

Quant à ses entretiens bilatéraux lors de sa visite à Péking, Orbán a déclaré qu’il avait eu des entretiens avec le chef d’Etat et le Premier ministre chinois, le porte-parole de la Maison chinoise et des investisseurs et que dans le cadre de ces réunions des accords importants ont été signés – avant tout de caractère économique et financier. Selon le Premier ministre Orbán, l’accord «le plus spectaculaire» est la modernisation de la ligne ferroviaire de Budapest à Belgrade, dont les conditions financières ont également été discutées.

Cela signifie que les appels d’offres publics seront publiés sous peu et que les travaux de construction pourront commencer. En outre, il a informé qu’un accord entre la «China Exim Bank» (Banque d’exportation et d’importation chinoise) et la Banque hongroise de développement a été conclu, suite auquel des fonds chinois pour le soutien des petites et moyennes entreprises hongroises et pour les entreprises chinoises investissant en Hongrie pourront être débloqués.

Le Premier ministre a déclaré que ces négociations bilatérales avaient abouti à des accords couronnés de succès pour la création de nombreux emplois et au grand bénéfice de l’économie nationale du pays.    •

Article original : Miniszterelnok (Hongrie) -Traduction Horizons et débats (Suisse)

Le projet de la «Nouvelle Route de la Soie» peut ouvrir des portes au développement économique et à plus de souveraineté étatique

Du 12 au 14 mai 2017 se sont rassemblés les représentants de 100 pays, dont 29 chefs d’Etats et de gouvernements, dans la capitale chinoise de Beijing (Pékin), pour un sommet sur l’expansion de la «Nouvelle Route de la Soie» («One Belt, One Road», OBOR).

Ce projet est en cours depuis 2013. Il se base sur la Route de la Soie médiévale (d’où le nom «Nouvelle Route de la Soie») ralliant l’Europe à la Chine, et permettant déjà à l’époque des échanges fructueux de biens et d’idées. Les préparations pour cette entreprise ambitieuse ont commencé au début des années 1980, au moment où la guerre froide semblait avoir pris fin et où tous les Etats et les peuples espérèrent un dividende de paix et un échange équitable entre les Etats et les peuples.

L’initiative pour la «Nouvelle Route de la Soie» est venue de Chine. Le président Xi Jinping, a présenté l’idée pour la première fois lors d’une visite d’Etat au Kazakhstan en septembre 2013. Peu de temps plus tard, il a élargi son projet dans un discours au Parlement indonésien, en proposant également le développement des voies maritimes.

L’objectif de la «Nouvelle Route de la Soie» est la construction d’un réseau d’infrastructures intercontinentales entre la Chine, d’autres pays asiatiques, l’Europe et l’Afrique. Le projet comprend entre-temps des voies maritimes et terrestres. Six couloirs différents sont prévus pour être progressivement mis au point. 65 Etats participent aux projets. Tout cela, sera financé par le Fond «Route de la Soie» et la «Banque asiatique d’infrastructure et d’investissement» (AIIB). A l’heure actuelle, le volume des investissements semble totaliser l’équivalent de 1,1 billion de francs suisses. Dans le cadre du sommet de cette année à Beijing, le président chinois Xi Jinping a promis pour les années à venir des investissements de son pays à hauteur de l’équivalent d’environ 120 milliards de francs.

Les pays impliqués dans le projet espèrent obtenir de la «Nouvelle Route de la Soie» non seulement des avantages économiques, mais aussi un gain de liberté. Car contrairement à la globalisation actuelle toujours accompagnée de tentatives de domination économique et d’aspirations hégémoniques de certains pays, la conception de la «Nouvelle Route de la Soie» est basée sur le respect de la souveraineté nationale et de l’idée que tous les participants sont sur un pied d’égalité et en bénéficieront à parts égales. Les deux textes ci-dessous, venant de deux pays européens, la Serbie et la Hongrie semblent en être témoins.    •

Source: Zeit-fragen.ch


- Source : ASI (Suisse)

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