www.zejournal.mobi
Mercredi, 15 Mai 2024

Des voyous au Pentagone cherchent à torpiller les efforts de la Maison Blanche pour la fermeture de Guantanamo

Auteur : Veteran Today | Editeur : Walt | Jeudi, 07 Janv. 2016 - 20h37

Une enquête a révélé les tactiques utilisées par des responsables du Pentagone pour empêcher le transfert ou libération des prisonniers de Guantanamo, malgré les souhaits de la Maison Blanche.

Des fonctionnaires du ministère de la Défense des États-Unis ont utilisé plusieurs tactiques pour retarder ou arrêter le départ des prisonniers de la prison de Guantanamo Bay depuis que le président américain Barack Obama a pris ses fonctions en Janvier 2009, quand il a signé un ordre exécutif de fermer le centre.

Selon  les données de Human Rights First, 242 prisonniers y étaient détenus au début de la présidence de Barack Obama; en Novembre 2015, 107 y étaient encore, dont 90 depuis plus de dix ans.

Un détenu, Ahmed Khalfan Ghailani, a été transféré aux États-Unis aux fins de poursuites pour son rôle dans les attentats de 1998 contre une ambassade américaine. Quatre des 242 morts en détention, et 131 prisonniers ont été transférés, rapatriés ou replacés sous la présidence d’Obama.

Depuis l’ouverture de la prison en 2002, un total de 780 détenus ont été incarcérés à Guantanamo. Le coût de la détention d’un prisonnier est de plus de 3 millions $ par an.

Selon une enquête de Reuters publiée la semaine dernière, le refus du Pentagone de coopérer avec le processus de transfert, le rapatriement ou le replacement des prisonniers, l’a conduit à dépenser par an plus que nécessaire à Guantanamo.

Les fonctionnaires de la Maison Blanche et du Département d’État ont révélé que leurs homologues du Département de la Défense avaient refusé de fournir des photographies, des dossiers médicaux complets et d’autres documents de base à des gouvernements étrangers prêts à prendre des détenus.

James Dobbins, le représentant spécial du département d’Etat pour l’Afghanistan et le Pakistan en 2013-2014, a déclaré à l’agence que négocier la libération des prisonniers avec le Pentagone était comme « cogner contre un polochon », et que ses fonctionnaires « arrivent à une réunion, sans aucun contre-argument … et puis rien ne se passe ».

Quatre détenus afghans ont passé quatre années supplémentaires à Guantanamo après avoir été approuvé pour un transfert en raison de l’inaction du Pentagone. Les transferts de prisonniers vers l’Uruguay, le Kazakhstan, la Mauritanie et la Grande-Bretagne ont également été retardés pendant des mois, a déclaré Dobbins.

Omar Farah, un avocat du détenu de Guantanamo Tariq Ba Odah, a révélé que les fonctionnaires du Pentagone entravent les efforts de la Maison Blanche pour libérer les prisonniers et fermer la prison.

Le prisonnier yéménite Tariq Ba Odah, qui est en grève de la faim, est un de ceux qui sont encore à Guantanamo, bien qu’il ait été innocenté pour être libéré il y a cinq ans.

« Pour le moment Tariq Ba Odah est maintenu à l’isolement à Guantanamo et nourri de force, bien qu’ils auraient pu le faire sortir depuis longtemps. Le gouvernement d’un pays a déjà dit qu’il allait le prendre. Afin d’arriver à un accord pour sa libération, il ne reste que quelques formalités, par exemple, l’attestation de ses antécédents médicaux, pour permettre à ce pays de décider si elle peut lui fournir l’assistance médicale nécessaire », a déclaré RT l’avocat de Bo Odah, Omar Farah.

« Mais indépendamment du fait que le Conseil de sécurité nationale soit intervenu à plus d’une occasion, le Département de la Défense refuse obstinément d’effectuer cette procédure bureaucratique simple.

À mon avis, ce comportement ne peut être qualifié que d’intentionnelle. C’est juste une preuve de plus que le ministère de la défense cherche à empêcher la fermeture de Guantanamo ».

Farah a déclaré que, pour tenir sa promesse et enfin fermer la prison lors de sa dernière année de mandat, Obama doit utiliser ses pouvoirs exécutifs pour forcer l’intervention du ministère de la Justice, qui pourrait émettre des ordonnances du tribunal obligeant le Département de la Défense à obtempérer à la libération des prisonniers.

Traduction Avic – RI


- Source : Veteran Today

Cela peut vous intéresser

Commentaires

Envoyer votre commentaire avec :



Fermé

Recherche
Vous aimez notre site ?
(230 K)
Derniers Articles
Articles les plus lus
Loading...
Loading...
Loading...