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Dimanche, 19 Mai 2024

Montréal forcée de déverser ses égouts dans le fleuve St-Laurent. L’image de la ville entachée dans le monde (Vidéo)

Auteur : Améli Pineda (Canada) | Editeur : Walt | Jeudi, 12 Nov. 2015 - 12h31


Le tiers du déversement des huit milliards de litres d’eaux usées sur les rives montréalaises du fleuve Saint-Laurent devait être enclenché la nuit dernière, selon la décision du maire Denis Coderre.

«Pour moi, la décision qu’on prend, aussi impopulaire soit-elle, c’est une décision responsable», a déclaré M. Coderre.

Le maire a rappelé que le déversement est nécessaire pour effectuer les travaux de remplacement de la chute à neige Wellington, qui sera éliminée en raison de la nouvelle configuration de l’autoroute Bonaventure.

La Ville, qui utilisera 24 points de rejets entre LaSalle et Pointe-aux-Trembles, assure qu’il n’y aura pas d’odeurs qui se dégageront à proximité de ces lieux.

«À cette période-ci de l’année, la température de l’eau et de l’air est plus froide, alors on a très peu de chance d’avoir des odeurs. Les rejets se font à une distance qui varie de 30 à 50 mètres de la rive, donc sous l’eau», a souligné Richard Fontaine, directeur de l’usine d’épuration d’eaux usées de la Ville.

Sensibilisation

La Ville a indiqué tout de même qu’une attention particulière sera portée au point de rejet St-Pierre, situé près de l’école secondaire Monseigneur-Richard, à Verdun. Au total, 46 000 avis ont été envoyés aux résidents qui habitent à proximité des sites de rejets, notamment près de L’Île-des-Sœurs et de Pointe-aux-Trembles.

Des panneaux d’affichage ont aussi été installés sur les 24 sites où les rejets auront lieu.

Malgré la grogne et les inquiétudes qu’a soulevées le dossier des eaux usées, le maire voit cette saga comme un événement qui aura permis à la population et aux élus d’être «sensibilisés à l’importance de protéger le fleuve».

Le maire a tout de même admis que la crise aurait pu être évitée si la Ville n’avait pas fait «d’erreur de communication».

«Est-ce qu’on aurait dû faire une conférence de presse il y a sept mois quand on a eu l’autorisation du gouvernement du Québec? Peut-être, mais c’est un événement où on a tous une responsabilité collective», a-t-il dit.

La ministre fédérale de l’Environnement, Catherine McKenna, avait exigé lundi que la Ville assure une surveillance visuelle du panache qui se formera lors du déversement et de la qualité de l’eau.


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