www.zejournal.mobi
Dimanche, 28 Avr. 2024

Washington élève d’un cran sa rhétorique anti-Assad après s’être donné le droit d’attaquer la Syrie

Auteur : RT | Editeur : Walt | Vendredi, 07 Août 2015 - 23h08

Après avoir joué un jeu compliqué pour faire croire à des arrangements, les forces hégémoniques reviennent en force en usant de stratagèmes alambiqués. Le fait accompli était la seule solution pour la continuation de l’objectif initial qui n’a jamais changé, renverser Bachar Al Assad. La vraie raison de la présence des Britanniques et des Etatsuniens en Syrie est de combattre l’armée syrienne. Quand le premier engagement aura lieu, ils seront déjà bien installés sur des positions stratégiques, à moins que le gouvernement syrien ne réagisse avant. Mais sans l’aide réelle de Moscou et de Téhéran, que peut faire Damas ? La Russie et la Chine devraient méditer ces paroles de Winston Churchill : « Vous avez eu à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre » (RI)

Washington accuse le gouvernement de Damas d’être responsable de la montée en puissance de l’Etat islamique, quelques jours à peine après avoir bombardé des positions de Daesh en Syrie au départ de bases militaires turques.

Le Département d’Etat américain, à travers le porte-parole adjoint du département d’Etat Mark Toner, a accusé le gouvernement de Bachar al-Assad d’être responsable de l’ascension de Daesh dans la région.

Ce genre de déclaration n’est pas inédite de la part de l’administration Obama, mais ce qui a changé, c’est le contexte. En effet, depuis quelques jours, les forces aériennes de Washington sont désormais capables de bombarder les positions de tout groupe susceptible d’attaquer l’opposition syrienne «modérée», formée conjointement par des militaires turcs et américains, et ce en utilisant les bases militaires turques mises à disposition par Ankara.

Washington n’a pas ouvertement désigné les forces d’al-Assad comme cibles directes, mais «si besoin est», des frappes pourront être dirigées contre elles. Concrètement, si les militaires américains estiment qu’une quelconque menace existe pour les troupes d’opposition «modérées» entraînées par leurs soins, ils n’hésiteront pas à recourir à la force, quel que soit l’agresseur.

Une opération militaire sans base légale

Il y a encore deux jours, le même porte-parole adjoint a déclaré à des journalistes qu’il ne savait pas sur quelle base juridique les Etats-Unis se basaient pour bombarder l’armée syrienne, si elle en vient à attaquer des rebelles entraînés par les militaires américains.

Des frappes ont d’ores et déjà eu lieu en territoire syrien, et ce sans l’accord du Congrès américain, ni celui du Conseil de Sécurité de l’ONU.

La génèse de l’Etat islamique en Syrie

Tandis que Abu Bakr al-Baghdadi et ses troupes profitaient de l’instabilité en Irak résultant de l’invasion des troupes américaines pour étendre leur pouvoir, Daesh s’est infiltré à travers la Syrie à la faveur de la guerre civile débutée au printemps 2011 par des contestations civiles contre le gouvernement de Bachar al-Assad.

Les extrémistes ont bénéficié des aides logistiques et financières américaines, en combattant aux côtés de l’Armée syrienne libre et ce jusqu’en septembre 2013, au moment où ces djihadistes ont affiché leur ambition de former un califat dans le nord de la Syrie.

Mais même après la séparation officielle de ce que l’Occident dénomme entre l’opposition «modérée» et l’Etat islamique, celui-ci a continué à profiter du support américain en prenant possession de matériels militaires laissés à l’abandon à la suite des combats. Ce qu’ils n’ont pas manqué de fièrement diffuser sur les réseaux sociaux.

A titre d’exemple, le fait d’arme le plus récent a été en juin 2015 lorsque l’Etat islamique a mis la main sur un butin militaire d’une valeur million de dollars.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, la guerre en Syrie a fait en quatre ans plus de 240 000 morts, dont 12 000 enfants, selon un nouveau bilan, rapporté par l’AFP.

Il s’agit d’une hausse de plus de 10 000 morts en près de deux mois, selon cette organisation basée en Grande-Bretagne, qui dispose d’un large réseau de sources en Syrie et dresse avec précaution le bilan des morts depuis le début de la guerre.


- Source : RT

Cela peut vous intéresser

Commentaires

Envoyer votre commentaire avec :



Fermé

Recherche
Vous aimez notre site ?
(230 K)
Derniers Articles
Articles les plus lus
Loading...
Loading...
Loading...