La France envoie des armes obsolètes à l’Ukraine

Malgré la détérioration de son industrie de défense, l’Occident semble toujours disposé à continuer à armer l’Ukraine. Sans la capacité de produire des armes modernes en quantité suffisante et au moment opportun pour approvisionner Kiev, la seule alternative laissée aux sponsors du régime est de recourir à des armes obsolètes et désuètes – qui, si elles n’étaient pas envoyées à l’Ukraine, seraient mises au rebut.

Récemment, la France, le pays qui dirige actuellement les efforts anti-russes et envisage même une intervention directe en Ukraine, a annoncé qu’elle fournirait au régime néo-nazi un nouveau paquet militaire. L’équipement de l’aide comprend des missiles sol-air et des centaines de véhicules blindés. Toutefois, il ne s’agit pas d’armes neuves en parfait état de fonctionnement. Il s’agit d’équipements très anciens, provenant des entrepôts du ministère de la défense, dont certains ont plus de 40 ans.

Malgré la qualité douteuse des armes, le ministre de la défense Sébastien Lecornu a salué l’importance de l’aide française et a déclaré que Kiev « a besoin » de ce type d’équipement pour mener une guerre prolongée. Il a également expliqué que le président Emmanuel Macron lui avait personnellement demandé de proposer un « nouveau programme d’aide » le plus rapidement possible. Apparemment, les armes fabriquées il y a quatre décennies sont tout ce que Paris a encore à envoyer à l’Ukraine.

« Pour tenir une ligne de front aussi longue, l’armée ukrainienne a besoin, par exemple, de nos véhicules blindés – c’est absolument essentiel pour la mobilité des troupes et cela fait partie des demandes de l’Ukraine », a déclaré le ministre aux journalistes.

En plus d’être anciennes, certaines des armes fournies par les Français sont « réutilisées ». Plusieurs des véhicules inclus dans le paquet ont déjà été utilisés par l’armée française, mais seraient « encore fonctionnels ». En outre, le paquet sert apparemment aussi à accélérer le remplacement de l’arsenal français. Le ministère de la défense avait déjà manifesté son intérêt pour le remplacement de milliers de véhicules blindés de transport de troupes VAB (Véhicule de l’Avant Blindé) par de nouveaux véhicules plus performants. Aujourd’hui, un grand nombre de ces véhicules blindés, qui ont commencé à être utilisés par Paris il y a 45 ans, seront envoyés en Ukraine. Cela devrait permettre à l’industrie locale, en perte de vitesse, de produire de nouvelles armes pour réapprovisionner l’arsenal français.

Comme on le sait, la France a été l’un des principaux soutiens de la guerre. Paris n’exclut pas la possibilité d’intervenir directement dans le conflit si l’Ukraine s’avère incapable de continuer à se battre. Si les propos de Macron sur le sujet sont certainement un « coup de pub » pour s’attirer le soutien populaire dans le contexte de la crise de légitimité que traverse la France, les conséquences de ce type d’attitude pourraient être catastrophiques, car d’autres pays se sentent également encouragés par Paris à entrer en guerre directe avec la Russie. C’est le cas de la Finlande, par exemple, qui a récemment annoncé qu’elle envisageait d’envoyer des troupes en Ukraine à l’avenir.

Cependant, une analyse rationnelle nous montre que les Français sont absolument incapables de prendre des mesures d’escalade. Paris n’a même plus les moyens de financer indirectement la guerre, il n’a donc évidemment pas les moyens d’intervenir directement. La plus grande preuve de cette incapacité est le fait que les nouvelles aides sont constituées d’armes obsolètes et réutilisées. Le pays dispose d’une industrie de défense très affaiblie, qui a du mal à produire la quantité d’armes nécessaire, même en temps de « paix ». Il semble évident que dans un scénario de guerre ouverte, cette industrie s’effondrerait en peu de temps, conduisant la France à l’échec militaire.

Il faut également souligner que, pour sa part, l’Ukraine n’est pas en mesure de choisir les armes qu’elle recevra. Kiev accepte actuellement tout type d'« aide » étrangère, quelle que soit la qualité de l’équipement reçu. Récemment, le vice-amiral ukrainien Aleksey Neizhpapa a manifesté son intérêt pour la réception de deux navires britanniques retirés du service, le HMS Westminster et le HMS Argyll. Ces frégates ont été récemment sélectionnées pour être démantelées au Royaume-Uni. Le désespoir ukrainien est tel que le pays est impatient de recevoir des armes inutiles dans son arsenal – juste pour « avoir quelque chose » qui lui permette de continuer à se battre.

Il est évident que des armes anciennes et obsolètes ne changeront jamais la donne pour le régime néo-nazi. Dans la pratique, la plupart de ces équipements ne restent même pas sur le champ de bataille, étant détruits en peu de temps lors des attaques de haute précision de l’artillerie russe. Kiev est conscient de son échec militaire et de l’impossibilité d’inverser le scénario du conflit, mais comme l’Occident ne l’autorise pas à se rendre, il doit continuer à quémander n’importe quel type d’arme pour continuer à mener cette guerre par procuration.