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Le mondialisme et le libéralisme sont cuits – mais que sera la suite ?

Auteur : Alexandre Dougine | Editeur : Walt | Jeudi, 14 Mars 2019 - 20h54

Le libéralisme et le mondialisme sont définitivement foutus. Cette situation me rappelle les dernières années de l’URSS. À ce moment-là, le vrai pouvoir était encore entièrement entre les mains du Parti Communiste. À l’époque, même si le système communiste contrôlait quasiment tout, il était bien fini. Et c’était palpable.

Aujourd’hui, nous sommes exactement dans la même situation quant à la domination de l’oligarchie libérale sur le monde. Elle contrôle toujours tout, mais elle est déjà finie. Elle disparaîtra aussi brusquement que le communisme de l’Europe de l’Est. La mobilisation contre le populisme (anti-Poutine, anti-Assad, anti-Chine, anti-Brexit, anti-Iran, anti-Salvini, etc.) des Bernard-Henri Lévy, Macron, Soros, Rothschild ou Clinton, montre qu’ils sont en pleine agonie. Pour eux, c’est cuit.

Ne pouvant plus dominer, les libéraux sont condamnés. En s’obstinant, ils pourront peut-être gagner un peu de temps avant de disparaître définitivement et irrévocablement, mais leurs jours sont comptés.

N’ayant plus le pouvoir d’influer sur l’avenir, ils ont perdu. Le Messie ne viendra pas dans l’État d’Israël tel qu’il est à présent. Les Naturei Karta le comprennent très bien. [Cette histoire de Messie] n’étant que parodie humaine, et pas du tout le miracle eschatologique attendu, c’est en soi une question bidon. La fin est donc proche.

Même chose pour la ‘fin de l’histoire’ proclamée par les libéraux [à la chute de l’URSS]. Cette prétention était radicalement à côté de la plaque. Même chose avec l’idéologie des ‘droits de l’homme’. Personne ne croit plus le mensonge néo-impérialiste, cette hypocrisie du deux poids, deux mesures. Il en va de même pour la ‘croissance économique infinie’, la ‘classe moyenne mondiale’, la ‘société civile’ [et la ‘communauté internationale’, NdT]. Même chose en ce qui concerne le ‘post-modernisme’ et ‘les Lumières’.

Il n’y a pas de survie possible pour le libéralisme dans l’avenir. Nous approchons le moment d’une grande rupture de paradigme.

 

Cela ne veut certes pas dire que l’avenir nous appartiendra, mais il est vrai que ce ne sera plus le leur. Une fois encore, l’avenir sera ouvert. La censure de mes livres, par les libéraux sur Amazon, les Gilets Jaunes ou le bannissement sur FaceBook de toute forme de discours non libéral (des formes de vie non-libérales, de la vie tout court) sont les signes avant-coureurs de la fin.

Tous ceux qui sont réprimés et interdits aujourd’hui, tous ceux qui sont accusés d’être des pays voyous ou des ‘poutinistes’, tous ceux qui sont marginalisés et criminalisés – Blancs, populistes, genre masculin, défenseurs de la justice sociale, traditionalistes, conservateurs, etc. – seront probablement les premiers revalorisés dans la période de l’après libéralisme. Mais cela n’est pas certain, il n’y a ni plan, ni stratégie pour l’avenir. Ce sera peut-être une victoire à la Pyrrhus.

Il est bien possible que notre aversion instinctive du libéralisme soit très sensée et logique, mais ce n’est qu’une réaction contre le mal à l’état pur devenu trop voyant. Quand le règne des libéraux prendra fin, aucun d’eux ne sera préparé aux changements qui suivront. Ils n’ont donc pas d’avenir. Mais il est possible que nous n’en ayons pas non plus.

Nous sommes trop engagés dans l’effort de vidanger la fosse septique libérale dans le monde ; elle est toujours immense et puissante, et nous ne pouvons rien envisager au-delà de cela.

Je propose d’abord de laisser disparaître les libéraux et nous verrons quoi faire ensuite. Sauf que demain est déjà là, et ils ne seront pas dans l’ère qui vient. Il nous faut donc être mieux préparés pour la suite. Bien que l’agonie du monstre libéral soit dangereuse, l’avenir est aussi très problématique. Les libéraux règnent sur le monde aujourd’hui, et ils en assument toute la charge. En faisant chou blanc, ils perdent leur légitimité et disparaîtront.

Mais… Qui prendra vraiment la responsabilité de l’humanité après eux ? Nous voyons ce qui ne va pas, et sommes plus ou moins d’accord sur cela, mais nos idées sur la façon de sortir du pétrin sont encore plutôt vagues. En Russie, nous sommes surtout en désaccord à propos de ce qui est bon. Il se pourrait que ce soit un défi sérieux de le trancher. Ils sont finis et je suppose qu’ils le savent déjà. Mais le fardeau de prendre vraiment en charge le sort de l’humanité, même en dehors du fait que ce ne soit certes pas le meilleur moment, est énorme.

Quand ils partiront, qui fera l’effort d’assumer le pouvoir ?

Le temps d’y penser est maintenant venu…

Traduction Petrus Lombard


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