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Cinq clés pour reconnaître les fausses rébellions populaires

Auteur : Claudio Fabian Guevara | Editeur : Walt | Mardi, 31 Juill. 2018 - 19h12

Avec la montée de la « guerre hybride », de nombreux événements présentés comme des « révolutions de couleur » étaient des opérations complexes de déstabilisation – comment les reconnaître au milieu du discours des médias ?

Avec la montée du concept de « guerre hybride » entre les nations, l’histoire mondiale récente montre plusieurs exemples d’événements présentés comme des « rébellions populaires« , des « révolutions de couleur » et d’autres formes de guerre non conventionnelle.

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Un examen des guerres en Syrie et en Libye montre que ce que la presse occidentale a d’abord présenté comme des « manifestations réprimées par le gouvernement » étaient en fait des opérations complexes de déstabilisation avec ingérence extérieure et participation de troupes non officielles, visant à semer la confusion dans la population et à opposer entre elles différentes couches de la population dans une guerre civile.

La « guerre hybride » utilise des « armées diffuses » dispersées parmi la population, ainsi que des citoyens spécialement formés et recrutés, agissant aux côtés de mercenaires étrangers, en utilisant des armes longue portée et des technologies de guerre avancées.

A l’ère des fake news et de la surabondance d’informations, comment reconnaître une fausse rébellion populaire dans le discours des médias ? Voici quelques indices.

Une fausse révolte populaire sème la terreur et la dévastation, et détruit les biens nationaux.

Les personnes mobilisées n’attaquent pas les ressources de leur pays, ne s’en prennent pas à leurs voisins et n’appellent pas à la torture ou au meurtre.

Une fausse rébellion populaire tue la police et les citoyens, prend des villes en otage, brûle les bâtiments gouvernementaux et les stations de radio, détruit les routes et les sources d’énergie. Elle tente de répandre la terreur et de paralyser l’activité économique.

Une fausse rébellion populaire est présentée dans la presse comme une « demande citoyenne pour la liberté ».

En général, n’importe quelle contestation populaire est ignorée, relativisée ou stigmatisée sur la base de fausses suppositions.

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Dans une fausse rébellion populaire, les communicants sont enthousiastes au sujet de leurs actions, louent ou justifient leurs dirigeants et blâment automatiquement le gouvernement pour les pertes et les blessures. Et si le gouvernement réagit en durcissant les mesures de lutte contre la violence, il est accusé d’être « totalitaire ».

Une fausse rébellion populaire parle de discours haineux, accuse sans preuves et n’a aucun programme politique.

Une véritable mobilisation populaire a un programme de revendications, utilise les pétitions et les appels à la loi, et met l’accent sur les processus collectifs.

Une fausse rébellion populaire répète des slogans vides (« à bas la dictature », « liberté d’expression »), appelle à une action militaire extérieure et encourage la haine contre certains individus, groupes ethniques ou fonctionnaires du gouvernement. Aussi, sans preuve, elle accuse ses rivaux politiques de crimes horribles.

Une fausse rébellion populaire utilise des armes longues, des explosifs et du matériel militaire.

Une manifestation populaire manque d’armes militaires. Dans les cas où les citoyens brandissent des bâtons ou des torches, ils sont dépeints par les médias comme étant dangereux et irrationnels.

Une fausse rébellion populaire montre des personnes en capuche portant de grandes armes, des convois de véhicules haut de gamme et des technologies de communication qui n’attirent pas l’attention des journalistes.

Une fausse rébellion populaire s’accompagne de sanctions diplomatiques et économiques de la part des métropoles impériales.

Toute protestation populaire, par définition, est ignorée par les puissances mondiales en raison de sa portée locale, de l’indifférence ou du respect des « affaires intérieures de chaque pays« .

Une fausse rébellion populaire, en revanche, mobilise toutes les ressources de la diplomatie internationale : des sanctions économiques sont imposées, des comptes sont bloqués à l’étranger ou le « régime répressif » est isolé par tous les moyens possibles.

Quand il y a synergie d’éléments, c’est la preuve la plus évidente que derrière les protestations, aussi légitimes soient-elles à certains égards, il y a des intérêts étrangers qui les encouragent.

La presse négative, lorsqu’elle s’accompagne de sanctions et de blocus internationaux, révèle une coordination suggestive des intérêts

Traduit par Pascal, revu par Martha pour Réseau International


- Source : Telesur (Venezuela)

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