Où est passé Al-Hariri?
D’après des sources moyen-orientales, la tentative du président français Emmanuel Macron de s’enquérir sur l’état réel du premier ministre libanais Saad Al-Hariri, retenu contre son gré par ses ex-mentors en Arabie Saoudite, n’a pas abouti.
Macron a surtout tenté de convaincre ses interlocuteurs saoudiens de laisser partir Al-Hariri en France. Cette démarche n’a donné aucune suite.
Le forcing français fait suite à de multiples tentatives similaires conduites par l’Allemagne, les États-Unis et la Russie.
En parallèle, des personnalités libanaises de premier plan, incluant des leaders religieux, tentent en ce moment d’obtenir un sauf-conduit au premier ministre libanais.
Beaucoup de mystère entoure le sort de Saad Al-Hariri, premier ministre de la République du Liban, en Arabie Saoudite. Voici les principales hypothèses concernant sa démission à partir de Ryad:
1- La démission d’Al-Hariri et le flou entourant son statut en Arabie Saoudite serait une opération de diversion;
2- Al-Hariri est proche des princes rivaux du prince héritier à Ryad. Il serait une victime collatérale de la grande purge interne en cours;
2- Le premier ministre libanais, endetté vis à vis de ses créanciers saoudiens et informés des grandes dilapidations des princes de la dynastie, aurait été mis sous résidence surveillée;
3- Al-Hariri n’aurait pas accepté le lancement d’une nouvelle guerre particulièrement destructrice contre le Liban et se serait opposé à certains plans jugés trop extrémistes;
Dans tous les cas de figure, Ryad qui considère le Liban comme un protectorat, n’apprécie guère les avancées militaires et politiques enregistrées par l’axe Damas-Téhéran et leur allié le Hezbollah libanais, une des principales forces politiques au Liban.
Lire aussi: La prise d’otages politique, une pratique courante en Arabie Saoudite (René Naba- Madaniya)
- Source : Strategika51