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Mardi, 21 Mai 2024

Téhéran, cible des investisseurs du monde entier

Auteur : Valentin Vasilescu | Editeur : Walt | Lundi, 10 Août 2015 - 20h51

Après la conclusion du dossier nucléaire entre l’Iran et le groupe 5 + 1, et l’annulation des sanctions anti-iraniennes, les responsables iraniens ont annoncé qu’ils proposaient aux grands investisseurs étrangers plus de 50 projets d’une valeur de 185 milliards de dollars, uniquement dans le secteur pétrolier et le gaz.

En ce qui concerne l’extraction du pétrole brut, les premières places dans le monde reviennent à l’Arabie Saoudite et la Russie qui extraient 10 millions de barils / jour. Les gains annuels des exportations de pétrole de l’Arabie Saoudite au cours des 10 dernières années, se sont élevés à 330 milliards de dollars / an. L’Iran occupe la 7ème position seulement avec 3,1 millions de barils par jour, bien qu’elle soit à la 4ème place dans le monde, après l’Arabie Saoudite et le Venezuela, en termes de réserves de pétrole. S’il vend son pétrole, l’Iran sera en un an ou deux, sur un pied d’égalité avec l’Arabie Saoudite. L’Iran peut extraire même maintenant, sans problème, plus de 6 millions de barils de pétrole (production annuelle de 1974 quand il n’y avait aucune pénalité). L’Iran détient la seconde place dans le monde en réserve de gaz naturel, devant le Qatar, le Turkménistan et l’Arabie Saoudite. L’Iran a une population de 74,2 millions, dont 68 % vivent dans des zones urbaines et ont un niveau d’éducation similaire aux états européens.

Le ministre italien des affaires étrangères Paolo Gentiloni a annoncé dans un communiqué que l’Iran et l’Italie ont signé un contrat d’une valeur de 2 milliards de dollars. Dans le même temps, le Ministère iranien de l’Economie et des finances et la Banque centrale d’Iran ont signé un protocole d’entente avec le ministère du développement économique de l’Italie et Mediobanca, une banque d’investissement italienne. L’Italie est intéressée en particulier par les projets pétroliers, l’infrastructure et l’accès de ses voitures sur le marché iranien. Les deux parties prévoient que les exportations italiennes vers l’Iran, dans le domaine des technologies de pointe, de l’énergie et du transport dépasseront trois milliards de dollars. L’Italie est le premier pays membre de l’UE, à avoir signé des accords commerciaux avec l’Iran.

Gentiloni avec -Rouhani

Le ministre de l’Economie de l’Allemagne, vice-chancelier, Sigmar Gabriel, a visité Téhéran, accompagné par de nombreux investisseurs. Le quotidien « Frankfurter Allgemeine Zeitung » a cité l’ambassadeur de l’Iran en Allemagne, son Excellence Monsieur Ali Majedi, qui a dit que Berlin a proposé une nouvelle « feuille de route » commerciale et économique, dans le but de développer un partenariat spécial avec l’Iran. Les entreprises allemandes sont prêtes à augmenter leur taux d’investissements en Iran et à offrir des transferts de technologie dans ce pays. L’Iran est considéré par l’Allemagne comme un pays avec un potentiel de développement énorme dans le domaine de l’énergie et de l’industrie automobile.

Sigmar Gabriel avec Rohani

Daishiro Yamagiwa, le vice-ministre japonais de l’économie, du commerce et de l’industrie, accompagné d’une délégation d’une soixantaine d’experts s’est rendu à Téhéran, où il a eu des entretiens avec le ministre iranien du pétrole Bijan Namdar Zanganeh. Il a dit que les sociétés iraniennes et japonaises se sont engagées dans une coopération constructive, fondée sur le transfert de technologie et l’investissement dans divers secteurs économiques. Le Japon aimerait exploiter le champ pétrolifère de Azadegan qu’il avait quitté en 2010 à la suite de l’entrée en vigueur des sanctions contre l’Iran.

Daishiro Yamagiwa avec Bijan Namdar Zanganeh

Après la visite du ministre des affaires étrangères français Laurent Fabius à Téhéran, le porte-parole du gouvernement iranien a déclaré que la France voulait vendre des avions Mirage 2000 (seconde main) à l’Iran mais pas les Rafale. L’Iran exploite actuellement 12 vieux Mirage F-1BQ, réfugiés d’Irak, mais l’armée de l’air iranienne ne veut plus des vieux et couteux avions français. Alors ils ont opté pour 24 avions bon marché (J-10) de la Chine, le contrat s’élevant à près de 1 milliard de dollars. A titre de comparaison, le contrat signé en mai par la France au Qatar pour 24 avions Rafale, s’élevait à 7 milliards de dollars.


- Source : Valentin Vasilescu

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