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Canada : une tribu amérindienne refuse un milliard de dollars pour la construction d’un pipeline sur ses terres

Auteur : Ian Austen-Traduction Alexis Chavetnoir | Editeur : Walt | Samedi, 06 Juin 2015 - 16h39

Même pas pour un milliard !!! Qui a dit que tout pouvait s’acheter ? Ce que la Cour suprême du Canada a permis aux autochtones canadiens de faire devrait être un exemple partout dans le monde. Ce devrait même être l’ONU qui devrait garantir le droit des peuples à disposer librement de leurs terres envers et contre tous, y compris l’état. Un peu partout à travers la planète, on assiste à une résistance croissante à l’accaparement des terres au nom de la modernité. Bien que la lutte soit inégale et que la résistance soit vouée à l’échec à long terme, celle-ci est nécessaire pour freiner les appétits et obliger les prédateurs à prendre en considération les aspects humains.

La tribu amérindienne Lax Kw’ alaams, vivant au nord-ouest de la Colombie-Britannique, vient de prendre une mesure forte afin de protéger ses terres. En effet, les membres ont refusé la construction d’un terminal maritime et d’une usine de gaz naturel liquéfié (GNL) ainsi qu’un chèque de près d’un milliard de dollars.

Un groupe dirigé par la société malaisienne spécialisée dans l’énergie Petronas avait proposé une énorme somme d’argent à la tribu Lax Kw’ alaams afin d’obtenir la permission de construire un terminal maritime et une usine de gaz naturel liquéfié à proximité de leur communauté éloignée.

La communauté des Lax Kw’ alaams, qui compte environ 3600 membres, a toujours rejeté le plan et n’est pas intéressée par l’offre de la multinationale. Dans une déclaration, l’un des membres s’est exprimé sur cette décision : « Ce n’est pas une question d’argent. L’enjeu est environnemental et culturel. » Le projet Petronas aurait en effet un impact certain sur les poissons et la faune dans la région et pourrait également causer de plus larges dégradations des terres sacrées des Lax Kw’ alaams.

Au Canada, la Cour suprême a statué l’an dernier en faveur des groupes autochtones afin qu’ils aient plus de contrôles sur leurs propres ressources naturelles. Ils ont plus de chance que des dizaines de tribus à travers le monde qui ont été déplacées pour laisser place à l’exploitation des sols.

Les études environnementales commandées par la Pacific NorthWest sont parvenues à des conclusions opposées sur l’impact des constructions sur l’environnement. Les résultats d’un examen par l’Agence canadienne d’évaluation environnementale ne sont pas attendus avant l’automne.


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