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Lundi, 06 Mai 2024

Le gouvernent vend l'aéroport public de Toulouse-Blagnac au privé

Auteur : Boursier | Editeur : Stanislas | Dimanche, 07 Déc. 2014 - 13h19

Le gouvernement français a choisi le consortium emmené par des investisseurs chinois pour acquérir 49,9% de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, pour 308 millions d'euros. Une cession qui fait des vagues, au point de pousser le ministre de l'Economie à défendre cette opération : "Celles et ceux que j'ai pu entendre, qui s'indignent de cette cession minoritaire de la société de gestion de l'aéroport de Toulouse, ont pour profession d'une part d'invectiver le gouvernement et d'autre part d'inquiéter les Français", a déclaré Emmanuel Macron, en marge du congrès de l'Union nationale des professions libérales. "Dans les deux cas, vous comprendrez que ce n'est ni ma fonction ni mon objectif", a-t-il ajouté. Dans un communiqué publié jeudi soir, Bercy a indiqué avoir sélectionné le consortium Symbiose, constitué de Shandong Hi-Speed Group et de Friedmann Pacific Asset Management.

Au sein du parti socialiste, c'est la sénatrice socialiste de Paris Marie-Noëlle Lienemann qui a dénoncé cet accord. Elle exige l'arrêt de la vente et dénonce la privatisation des aéroports de Lyon et Nice qui figure dans l'avant-projet de loi sur la croissance et l'activité que présentera le 10 décembre Emmanuel Macron. Elle demande sur son site internet que "toute vente éventuelle d'actions publiques, lorsqu'il s'agit d'infrastructures importantes pour le pays, soit soumise au vote du Parlement". "L'ouverture du capital des aéroports est un scandale comparable à la privatisation des autoroutes par la droite", estime la sénatrice.

Donner "les clefs aux chinois" ?

La présidente du Front national, Marine Le Pen, s'est émue elle aussi de cette annonce. "Brader des actifs aussi stratégiques que cet aéroport à des investisseurs étrangers est l'inverse d'une politique de développement économique de long terme et d'indépendance nationale", a-t-elle déclaré dans un communiqué. "C'est d'autant plus vrai à Toulouse, où la présence du siège d'Airbus oblige à une vigilance encore plus grande vis-à-vis de tout investissement étranger dans ce secteur d'activité".

Pour le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, les 49,9% sont là "pour amuser la galerie" et l'opération revient à "donner les clés de l'industrie aéronautique, quelque part, aux Chinois". "J'ai honte de ce ministre (Emmanuel Macron, Ndlr) qui, pour obéir à quelques commissaires bruxellois, est en train de vendre par appartements notre pays, parce que c'est complètement absurde, parce que c'est complètement anti-économique, parce que c'est l'aéroport d'Airbus", a-t-il expliqué sur iTélé...


- Source : Boursier

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