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Lundi, 20 Mai 2024

Les Gilets jaunes, les maires, les infirmiers, Macron snobe tout le monde

Auteur : Alexander Doyle | Editeur : Walt | Mercredi, 21 Nov. 2018 - 08h56

La France périphérique, les maires, les infirmiers, Emmanuel Macron oublie la France profonde, la France périphérique, la France toute entière. Il a été élu comme Président, mais très rapidement, il s'est couronné de lauriers tandis que dans le même laps de temps, les français, eux, sont passés de citoyens à état de sujets, une populace râleuse, plaintive, et qui refuse de se faire étêter. 

Aujourd'hui, le Président n'a pas souhaité se joindre au congrès des Maires, et les infirmier(e)s ont battu le pavé parisien. Comme pour les Gilets jaunes, les sentiments d'oubli, de délaissement, de j'm'enfoutisme, se lisent sur toutes les lèvres. Et sa condescendance avive les nerfs.

Les maires ont ouvert leur congrès ce mardi 20 novembre, mais le chef de l'État qui avait pourtant promis de s'y rendre, a changé d'avis et la nouvelle ne passe pas du tout. (article plus bas)

Les blouses blanches, quant à elles, dénoncent un quotidien devenu totalement inhumain dans les centres hospitaliers. elles ne sont pas entendues, et sont donc sont allées crier leur ras-le-bol dans les rues de la capitale. (article ci-dessous)

Emmanuel est déconnecté de la réalité, il vit dans un monde élitiste à cent planètes du pays et d'un peuple qu'il doit chérir et aider. Dans ce contexte, il n'est pas évident que le règne de Macron arrive à son terme.  Il lui faut arrêter d'entendre, il est temps qu'il se mette un peu à écouter, et qu'il redescende au plus vite de son piédestal céleste, avant qu'il ne reste plus un seul pavé sur les champs Elysées.

***

Les maires vous parlent, Monsieur Macron

Après la fronde des gilets jaunes, celle... des écharpes tricolores. Les maires se réunissent en congrès à Paris à partir de ce mardi 20 novembre. Ce sont les relais directs du terrain et, faute d'interlocuteur identifié chez les gilets jaunes, c'est à travers eux que l'exécutif fera passer des messages cette semaine. Seulement, contrairement à ce qu'il avait promis, Emmanuel Macron n'ira pas. Il envoie Édouard Philippe et a choisi d'inviter plutôt quelques élus à l'Élysée dans la soirée du mercredi 21 novembre.

Ils sont plusieurs à avoir reçu, une semaine plus tôt, une invitation par mail, mais ils sont plusieurs aussi à avoir décidé de ne pas se rendre au palais présidentiel. "J'ai pris cette décision durant le week-end, quand j'ai participé à l'opération des 'gilets jaunes' dans ma ville. Honnêtement, je n'aurais aucun plaisir à partager une coupe de champagne, à manger des petits fours à l'Élysée", affirme Bernard Carayon, maire de Lavaur (Tarn). "Refuser de parler au Congrès et vouloir parler au palais, ce n'est pas comme ça que ça marche", estime de son côté Agnès Le Brun, maire de Morlaix (Finistère).

Le chef de l'État aurait donc rompu sa promesse. "Je m'engage à une chose, si vous l'acceptez, c'est de venir chaque année rendre compte des engagements que je viens de prendre, parce que c'est cela l'esprit de responsabilité dans la République", affirmait-il il y a un an... Une éternité en politique.

Source

Les infirmier(e)s vous parlent, Monsieur Macron

Les infirmiers et les infirmières manifestent, mardi 20 novembre, à l’appel des syndicats. Vingt-trois rassemblements sont prévus dans toute la France. Ces professionnels estiment être les grands oubliés de la réforme de la santé, lancée officiellement lundi par le gouvernement. Le quotidien des blouses blanches dans les hôpitaux "n'est plus humain", explique sur franceinfo Lise Vincot, une infirmière qui a décidé de quitter l'hôpital pour se reconvertir dans le libéral.

franceinfo : Vous sentez-vous réellement oubliée ?

Lise Vincot : Oui totalement. Je viens du milieu hospitalier et je suis diplômée depuis 2009 donc ça va faire neuf ans que j’exerce mon métier. Un métier que j’adore pour plein de raisons. Mais on ne nous aide pas à l'exercer correctement. J’en étais venue à un point où j’étais presque à chercher une reconversion professionnelle, puisque je n’étais plus du tout heureuse et épanouie dans mon travail, car je ne l’exerçais pas selon mes valeurs et ce pourquoi je l’avais choisi.

Vous étiez infirmière dans un établissement hospitalier. Vous avez donc démissionné, pour quelles raisons ?

À la base, j’ai choisi ce métier pour soigner les gens grâce à mes connaissances médicales, mais aussi pour leur apporter du réconfort, de la chaleur humaine, du relationnel, les aider moralement aussi car selon moi cela fait partie intégrante de la guérison. Ce n’est pas possible de zapper l’humain, c’est indispensable. Mais je n’arrivais plus à exercer correctement, car on en demande toujours plus. On passe des journées entières à courir dans les couloirs pour mettre les perfusions, faire des injections, faire face aux familles qui vous posent des questions. Finalement, le patient, j’arrivais à peine à lui adresser la parole deux minutes par jour car j’étais sans arrêt interrompue par un intervenant extérieur. Et puis on nous met une pression de dingue, ce n’est juste plus humain. J’en suis arrivée à un épuisement total. Je rentrais de ma journée et je n’étais pas bien car je n’étais plus du tout en adéquation avec mes convictions et ce pour quoi j’ai commencé à exercer ce métier.

Vous avez donc quitté l’hôpital pour vous installer en libéral. Vous retrouvez-vous davantage aujourd’hui ?

Pour le côté humain et relationnel, cela me fait beaucoup de bien puisque désormais, quand je suis chez mon patient, je suis avec lui. J’ai vraiment une relation privilégiée et ça me fait beaucoup de bien. Évidemment, je soutiens totalement le mouvement de grève. Je pense beaucoup à mes collègues du monde hospitalier. J’ai pu quitter ce travail mais il y en a plein qui ne le peuvent pas. C’est quand même un risque de le faire, puisqu'en libéral, le salaire est aléatoire, on ne sait pas toujours combien on va gagner à la fin du mois. Du coup, beaucoup d’infirmières sont enchaînées à leur travail alors qu’elles aimeraient ne plus y être.

Cependant, dans le milieu libéral il y aussi des choses à améliorer. Nous aussi nous avons été complètement zappés du plan santé 2022, puisqu’il évoque la création de postes d’assistants médicaux pour les médecins alors que c’est ce que nous faisons déjà dans le libéral. C’est ce qu’on appelle du travail invisible, gratuit en fait, et nous le faisons quand même. Donc pourquoi ne pas revaloriser notre métier, notre profession, plutôt que de créer d’autres postes ?

C’est ce que vous demandez, de la reconnaissance ?

Complètement. J’avais l’impression à l’hôpital d’être une exécutante pure et dure aux yeux de la direction. Ce qui comptait, c’était le nombre d’injections réalisées, le nombre de prises de sang. L’hôpital gagne des sous comme ça depuis qu’il y a de la tarification à l’acte. Sauf que tout ce qu'il y autour, toute la gestion, la logistique, le lien entre le patient et le médecin, tout ça c’est du travail invisible qui n’est pas reconnu.

Source


- Source : WikiStrike

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