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Les libertés religieuses en Iran et le respect des religions

Auteur : Alahed news (Liban) | Editeur : Walt | Vendredi, 26 Févr. 2016 - 21h10

Le respect des confessions et des autres religions, ainsi que les croyances des minorités en Iran est une question sacrée. Une constante  nationale. Ainsi, l’intégration des communautés religieuses dans la société iranienne est totale, dans la mesure où elles pratiquent les libertés religieuses et politiques sans discrimination aucune. Un fait qui éloigne toute crainte chez ces communautés sur leur existence, comme en est le cas dans d’autres pays. En effet, la préservation  de ces libertés et droits, ainsi que des spécificités des minorités, n’est point récent en Iran. Ces minorités ne sont point des dhimmis. Leur présence est clairement consacrée dans la Constitution de la République islamique.

Nombreux sont les articles de la Constitution qui évoquent les libertés. Des textes similaires à ceux des Constitutions des pays occidentaux et à la charte des droits de l’homme, dont, la liberté de foi (article 23), la liberté de presse (article 24), la liberté d’expression (article 175), la liberté de travail (article 28), la liberté de l’action politique et de la formation des partis (articles 26 et 27), le droit à l’égalité indépendamment de la religion, des ethnies ou de la langue (article 19).

En plus, la protection constitutionnelle et la reconnaissance des minorités religieuses ont été clairement citées dans l’article 13 de la Constitution iranienne qui stipule que les Iraniens zoroastriens, juifs et chrétiens  sont les seules minorités reconnues et jouissent de la liberté d’exercer les rites religieux , en plus des libertés relatives au statut personnel et juridique et à l’enseignement.

La Constitution a aussi réservé à ces minorités cinq sièges parlementaires, dont deux aux Arméniens, un aux Assyriens et aux Chaldéens, un aux Juifs, et un aux Zoroastriens. Les textes constitutionnels sont allés plus loin, puisque  l’article 67 stipule que les députés des minorités religieuses prêtent serment selon leurs livres religieux.

En effet, les libertés religieuses évoquées dans la Constitution iranienne assurent la préservation du pluralisme et des composantes de la société  iranienne. Le dernier recensement officiel publié en 2011 a montré que la société iranienne est composée des communautés religieuses suivantes: 74 682 938 de Musulmans, 117 704 de Chrétiens, 25 271 de Zoroastriens, de 8756 de Juifs et de 49 101 de Sabéens.

Cette diversité dans la structure démographique constitue une richesse pour ce pays pour plusieurs raisons, surtout à la lumière de la totale intégration des minorités religieuses dans la société iranienne et les institutions étatiques. Un fait qui a suscité l’étonnement de plusieurs visiteurs de l’Iran à l’égard de la coexistence et de la complémentarité au sein du tissu social iranien. De fait cette caractéristique inexistante dans les pays arabes ou ceux du voisinage, et consistant à préserver la diversité, est un point en faveur du régime islamique de ce pays.

Tous les hommes sont égaux en Iran et jouissent du droit à la citoyenneté, sans discrimination aucune.

Les Chrétiens jouissent d’une grande importance. Ils sont présents  dans les différents domaines de la vie politique, sociale et économique. Le commandement iranien a œuvré tout au long des années à préserver  cette présence et à l’immuniser, en pavant la voie à la participation de cette communauté au pouvoir et à la prise des décisions. Par contre, les chrétiens ont consenti le sacrifice durant la guerre imposée à l’Iran, donnant un exemple  à suivre sur le combat commun entre musulmans et chrétiens pour défendre la patrie.

Dernièrement, la visite faite par l’imam Khamenei, à Noël, à une famille d’un martyr chrétien a illustré le respect des dirigeants iraniens aux chrétiens en Iran, voire dans le monde entier. D’ailleurs c’est ce qui aurait poussé le président Hassan Rouhani à donner la priorité à la visite du Vatican et à la rencontre  du pape, lors de sa récente tournée en Europe.

Nombreux sont les témoignages des visiteurs de l’Iran sur le modèle de la convivialité religieuse dans ce pays. Des religieux musulmans et chrétiens ainsi que des journalistes ont évoqué  le modèle  de la convivialité religieuse dans ce pays, racontant comment les musulmans célèbrent les cérémonies religieuses aux côtés de leurs compatriotes chrétiens. Ils évoquent  aussi des dizaines d’églises (24 églises  dans le sud de la République), la représentation  des chrétiens dans le parlement et la participation des minorités dans les fonctions publiques et les instituions étatiques.

Quant au nombre des chrétiens en Iran, ils sont divisés en plusieurs confessions, ayant chacune le droit de pratiquer ses rites religieux:

1- Les Arméniens:

Les Arméniens iraniens se trouvent dans trois régions, notamment Ispahan, Azerbaïdjan et Téhéran. Ils ont mis en place un parti politique (le Tachnag) et sont représentés par deux membres  dans le conseil consultatif islamique. Ils travaillent dans l’industrie et le commerce. Les Arméniens exercent leurs rites religieux en toute liberté. Leur référence religieuse est l’archevêché arménien. Ils possèdent des dizaines d’églises dont la plupart sont inscrites sur la liste des lieux archéologiques d’Iran. Ils possèdent aussi 50 écoles dans lesquelles les musulmans ne peuvent s’inscrire contrairement aux élèves arméniens qui peuvent s’inscrire dans les écoles islamiques. Dans les écoles arméniennes, on enseigne l’histoire de l’Arménie ainsi que la langue arménienne. Ils ont leurs propres jours de congé et reçoivent un permis spécial de trois heures chaque dimanche pour assister à la messe. Les Arméniens possèdent aussi des clubs sportifs et des centres culturels.

2- Les Assyriens:

Se trouvent principalement dans la capitale, et dans Aroumieh dans l’ouest du pays. Ils possèdent  environ 59 églises à Aroumieh seulement et six dans la capitale. Ils participent à la vie politique et ont un représentant dans le conseil consultatif islamique. Ils possèdent aussi des centres culturels et sociaux, 20 associations et des fédérations d’étudiants  universitaires. Ils étudient dans leurs propres écoles, dont l’école Marie pour les filles et l’école Bahnam pour les garçons.

3- Les Chaldéens:

Les Assyriens chaldéens se trouvent dans Ourmia, Salmas et Téhéran. Ils ont huit prêtres, deux d’origine iranienne, trois en provenance de l’Irak, deux de France et un de l’Inde.

4- Les Catholiques

Ils possèdent plusieurs églises, huit pour les Arméniens catholiques, huit pour les Assyriens chaldéens, et neuf pour les Latins. Ils ont aussi formé des associations et dirigent plusieurs écoles où on enseigne la doctrine catholique

5- Les Évangélistes:

Ils possèdent sept églises évangélistes dans la province de Rezaiyeh, dans l’entourage et dans le nord-ouest de l’Iran.

6- Les Orthodoxes:

En Iran deux Églises orthodoxes, l’église russe et l’église grecque. Ces sont deux églises archaïques datant de l’émigration des Russes et des Grecs vers ce pays.

Ainsi, la République islamique d’Iran n’a pas seulement préservé  la liberté de foi et de la construction des lieux de culte, mais a permis aux chrétiens iraniens d’avoir leur propre système de statut personnel. De fait, les décisions relatives aux questions du mariage, du divorce, et de l’héritage sont aux mains des églises chrétiennes de différentes confessions, qui possèdent leurs propres tribunaux.

C’est un résumé de ce l’on peut dire sur les libertés religieuses en Iran. Des libertés traduites en actes. De même, le régime islamique qui a préservé les spécificités des autres religions, a préservé aussi celles des autres confessions islamiques qui exercent librement leurs rites religieux. Toutes les communautés religieuses musulmanes jouissent en Iran de leur statut civil, ayant aussi leurs écoles religieuses selon leur doctrine. Parmi ceux-là les Sunnites qui exercent leurs rites religieux selon leurs règles religieuses.

Ils possèdent plus de 15000 mosquées, dont neuf à Téhéran. Selon le porte-parole du Conseil des Oulémas musulmans de Palestine, cheikh Mohammad Mawed, qui s’est rendu dernièrement en Iran, les Sunnites étudient dans leurs écoles religieuses et dirigent eux-mêmes leurs tribunaux religieux. Ils possèdent de même le droit de remplir les fonctions publiques et sont représentés  dans le gouvernement et au sein du Conseil des experts qui élit le chef suprême. Dans plusieurs régions  iraniennes, il y a des députés sunnites qui représentent des électeurs sunnites et chiites, ainsi que des ambassadeurs, des diplomates et des gouverneurs de villes.

Dans une interview accordée par cheikh Mawed à Alahednews, il indique que les écoles religieuses sunnites en Iran comptent des centaines d’étudiants et sont soutenues directement par le guide suprême. Ces écoles sont financées par l’Etat. Un fait qui prouve, selon ses propos, l’intérêt accordé par la République à tous les citoyens. Il a qualifié ce fait de modernisme intellectuel et de civilisation, surtout que l’État encourage les Oulémas à poursuivre leurs études gratuites selon la confession sunnite.

Cheikh Mawed qui cite les grandes universités religieuses de l’Iran comme celle de Hadith, d’Al- Moustapha, où on enseigne la doctrine sunnite, ajoute que le nombre des étudiants dans ces universités est énorme. Il explique que le nombre des diplômés  de l’université Al-Moustapha a atteint plus de 7000 étudiants, ayant étudié la doctrine Hanafite et Chaféite.

Selon les propos de cheik Mawed, tous les faits précités consacrent l’unité islamique dans toute sa dimension. «Les propos sur les libertés religieuses en Iran ne sont pas une propagande. La République donne à toutes les composantes leurs droits, au moment où les rumeurs tentent de camoufler ces vérités», a-t-il conclu.

Ce qui a été dit ne constitue qu’un échantillon sur le système des libertés dans la République islamique. Des vérités dissimulées dans les médias en raison des politiques obscurantistes et des intérêts mesquins. Malheureusement, l’opinion publique a été entrainée dans les fabrications et la désinformation. Mais cette propagande hostile recule devant les réalités et les preuves irréfutables que nous avons exposées ultérieurement.


- Source : Alahed news (Liban)

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