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Mardi, 16 Avr. 2024

Un acte honteux : Ils ont profané et retiré la statue du Maréchal Koniev !

Auteur : Andre Vltchek | Editeur : Walt | Jeudi, 09 Avr. 2020 - 10h17

Bientôt, il pourrait y avoir un silence. La libération de Prague, ainsi que la libération d’Auschwitz et/ou de Varsovie par l’Armée Rouge seront oubliées. Au moins en Europe, même en Europe de l’Est, où elle a eu lieu.

C’est vers là que tout nous mène. Peut-être qu’un jour, les gouvernements d’Europe de l’Est donneront de nouveaux ordres pour profaner les cimetières et les fosses communes, tous ces lieux de repos des soldats soviétiques qui, il y a quelque 75 ans, ont fait le sacrifice ultime. Ces tombes abritaient autrefois des centaines de milliers d’enfants et de jeunes hommes soviétiques qui, contre toute attente et avec un courage inimaginable, ont repoussé les hordes nazies loin des villes et villages soviétiques dévastés, à travers les champs et forêts brûlés, d’abord vers Varsovie et Prague, Budapest et Sofia, puis, enfin, jusqu’au centre de Berlin.

Environ 25 millions de Soviétiques ont perdu la vie en combattant le joyau de la couronne de l’expansionnisme et de la barbarie occidentale – l’Allemagne nazie. L’énorme et jeune pays socialiste s’est relevé et a presque sauvé le monde à lui seul, assurant la survie de notre race humaine.

L’un de ses plus grands chefs militaires, en fait un génie militaire et un véritable héros, le Maréchal Ivan Koniev, a commandé le 1er Front Ukrainien, celui qui a libéré le camp de concentration d’Auschwitz en Pologne, puis Prague.

***

Afin de plaire à ses maîtres de l’OTAN, ainsi qu’à ceux de Washington, le caniche politicien pragois a retiré sans cérémonie la statue de son libérateur, l’insultant au cours du processus avec une moquerie répugnante sur le Covid-19.

RT a rapporté le 3 avril 2020 :

« Un monument au Maréchal soviétique Ivan Koniev, qui commandait les forces qui ont libéré Prague des nazis en 1945, a été enlevé et raillé pour « ne pas avoir de masque » par un responsable local, dans ce que la Russie a condamné comme une insulte… ».

Le célèbre humour noir tchèque ? Non, il ne s’agit pas du Soldat Svejk. C’est du sarcasme noir, inexcusable, plein de zèle de collaboration. En Occident, c’est une époque où l’on insulte tout ce qui est soviétique et russe. Et certains Tchèques, ainsi que des Polonais, essaient désespérément d’être acceptés comme membres du club d’élite des pays qui, depuis des siècles, pillent le monde.

Le rapport de RT poursuit :

« Il n’avait pas de masque. Ces règles s’appliquent à tout le monde. Vous ne pouvez être dehors que si votre bouche et votre nez sont couverts », a plaisanté le Maire du district, Ondrej Kolar, sur Facebook, suscitant une multitude de réactions de colère.

Certains commentateurs ont suggéré que Kolar avait « le cerveau affecté par le coronavirus » et lui ont rappelé qu’il ne serait jamais né, et encore moins Maire, si les troupes de Koniev n’avaient pas libéré la ville des nazis. Le monument a été érigé quatre ans avant la naissance de Kolar, en 1984.

***

Tout n’est pas perdu. La Tchéquie est une nation complexe. Elle peut être pleine de néo-libéraux, ainsi que de collaborateurs avec Washington, mais contrairement à la Pologne, elle est également connue pour sa population critique et extrêmement bien éduquée.

Son Parti Communiste de Bohême et de Moravie se classe régulièrement troisième aux élections du pays. Les Tchèques n’ont jamais rejoint la zone euro, conservant leur monnaie stable – la couronne (koruna). Tout au long de la guerre en Syrie, la République Tchèque a été le seul pays de l’UE à maintenir son ambassade à Damas, ouverte et active. Il est également bien connu que plusieurs hommes politiques tchèques importants insistent sur le maintien de bonnes relations avec Moscou, bien que la République Tchèque soit membre à la fois de l’OTAN et de l’Union Européenne.

Un de mes amis, un collègue philosophe et artiste tchèque, Milan Kohout, a accepté d’envoyer un commentaire pour ce rapport :

« Le démantèlement du monument du Maréchal soviétique Ivan Koniev qui commandait les forces qui ont libéré Prague des Nazis en 1945 est l’aboutissement final du processus de lavage de cerveau des jeunes générations de citoyens tchèques, qui sont nés des années et des décennies après la libération de Prague.

Je suppose que je suis déjà assez âgé pour voir comment, même de mon vivant, les systèmes de gouvernement qui sont actuellement au pouvoir, peuvent complètement déformer les faits historiques et littéralement pisser sur les tombes de tant de jeunes soldats soviétiques qui sont morts pour libérer la Tchécoslovaquie de l’occupation brutale des Nazis allemands.

Récemment, j’ai vécu à nouveau pendant plusieurs années à Prague, et j’ai personnellement été témoin de ce processus ; la prise du pouvoir par la droite. Ce processus célèbre aujourd’hui la victoire en effaçant le souvenir des souffrances de leurs propres grands-pères et grands-mères. Mais j’espère que ce ne sera qu’une victoire illusoire, éphémère, superficielle – si typique du néolibéralisme ».

Après avoir tweeté le lien vers le rapport de RT, et après avoir exprimé mon indignation, je reçois plusieurs réponses de la République Tchèque, presque toutes conciliantes. L’une d’entre elles résume l’état d’esprit général :

« S’il vous plaît, ne pensez pas que ce qui s’est passé reflète l’humeur de toute la Tchéquie, Andre. Une chose est l’eurodictature et le « protectorat » américain, la seconde est le district de Prague 6 et son maire qui est membre d’un parti politique absolument insignifiant. La troisième chose, c’est le reste du pays, qui vote de manière très différente et qui ne permettrait jamais à de tels idiots de diriger la nation ».

« Koniev reviendra », ont écrit d’autres personnes.

***

La situation politique en Tchéquie est complexe. Ondrej Kolar a fait une énorme bévue. En essayant de faire le jeu des forces anti-russes et anti-soviétiques à l’intérieur et à l’extérieur du pays, il a en fait réussi à repousser et à outrager ses concitoyens. Il a suscité des discussions sur la propagande, et même sur la position de son pays sur la scène mondiale.

De nombreux Tchèques n’aiment pas la dictature mondiale de Washington. Beaucoup sont dégoûtés par l’Union Européenne. Le retrait de la statue du Maréchal Koniev met en lumière de nombreuses questions, dont certaines sont horribles, d’autres épouvantables.

L’une d’entre elles est la suivante : qui est derrière des événements aussi insultants et tordus ?

Il va sans dire que les terribles attaques de propagande contre la Russie et l’Union Soviétique ne viennent pas de Prague. Elles viennent de Washington, de Londres, de Berlin et de Paris. Et leur but est de renverser et de pervertir l’histoire, et d’assimiler l’Union Soviétique (le pays qui a vaincu et détruit le nazisme et le colonialisme dans sa forme originelle), à l’Allemagne nazie.

Bien sûr, seuls l’impérialisme et le colonialisme occidentaux peuvent être, logiquement, comparés au nazisme.

Maintenant que le gaz de la deuxième phase du colonialisme est revenu, brutalisant tous les coins du monde, l’Occident cherche désespérément à discréditer son ennemi le plus déterminé.

J’examinerai, dans un avenir proche, cet angle, avec détermination et en détail, car il est essentiel à la survie de notre planète.

L’enlèvement de la statue du Maréchal Koniev est un acte de vandalisme intellectuel extrêmement important. C’est aussi une insulte, pour les millions de Soviétiques qui ont perdu la vie, libérant le monde d’un mal immense.

Les Russes sont habitués à ces insultes. Pendant des siècles, ils ont dû faire face à des attaques, des injustices et des calomnies : pour avoir été francs, pour avoir été différents et pour avoir soutenu ses alliés, pour avoir défendu ceux qui avaient perdu tout espoir.

Les choses que les Russes ne peuvent pas supporter et pardonner, sont les mensonges. De même que lorsque les gens crachent sur les tombes de leurs héros. Les héros qui se sont battus pour un monde meilleur y sont vénérés. Le pays est construit sur leur héritage, comme il est construit sur l’héritage de grands penseurs, poètes et musiciens.

Intuitivement, les Tchèques qui expriment aujourd’hui leur indignation à l’égard de leurs propres politiciens, en sont conscients. Pendant des siècles, les intellectuels tchèques ont admiré la Russie, un grand frère slave.

Le détachement, voire l’hostilité entre les deux nations, est quelque chose de contre nature ; quelque chose qui peut et doit cesser, bientôt. Les mensonges et le silence devraient cesser immédiatement.

Puisse ce nouvel acte hostile servir de catalyseur de changement. Puisse la résistance à cet acte déclencher un nouveau chapitre d’amélioration des relations entre les deux pays slaves.

Traduit par Réseau International


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