www.zejournal.mobi
Mardi, 23 Avr. 2024

L'armée française: fabrique de djihadistes?

Auteur : Observateur Continental | Editeur : Walt | Samedi, 21 Déc. 2019 - 12h29

Au lieu de former des patriotes, l’armée française forme des ennemis de la France qui tentent d’accéder à des postes clefs. Des éléments musulmans, des convertis ou des éléments ayant un avis politique prononcé dénoncent l’engagement militaire de la France et deviennent les futurs djihadistes.

L’étude publiée par le Centre d’Analyse du Terrorisme (CAT) ce 19 décembre, qui détaille les parcours de 23 individus, a récolté des éléments sur un grand nombre de soldats français qui ont rejoint l’EI. Cela permet de connaître leur fonction dans l’armée française et dans celle de l’EI. L’armée française est au courant depuis les années 90 du comportement de ses troupes mais a continué de recruter dans une population à risque.

On apprend qu’ « une trentaine d’anciens militaires français » ont « rejoint des théâtres d’opérations principalement en zone irakosyrienne » ou ont « participé à des projets d’attentats en France ». Ces soldats ont été formés par l’armée française durant plusieurs mois ou plusieurs années où « ils ont pu acquérir une formation au maniement des armes, des explosifs et aux techniques de combat ». La religion, des raisons de santé ou d’aptitude expliqueraient ces transferts dans des groupes djihadistes : « Certains, écartés de l’armée française pour raisons médicales ou inaptitudes, d’autres par le fait de ne plus pouvoir allier religion et engagement militaire, ont fait le choix de se rendre en zone irakosyrienne pour mettre à profit leur expérience militaire au service d’une armée de combattants djihadistes ».

L’armée sait que ses soldats qui ont décidé de trahir la France et qui « n’ayant pas réussi à rejoindre des théâtres d’opérations, ont entrepris de prendre les armes contre la France en projetant des attentats sur différents lieux stratégiques – se rapportant généralement à l’armée ». L’armée française est donc bien informée sur la situation pitoyable de ses troupes et on apprend que l’armée elle-même est un lieu de radicalisation comme cela est le cas dans les prisons françaises car « la radicalisation s’est opérée une fois intégrés dans les rangs de l’armée française. Pour d’autres, la radicalisation a débuté une fois qu’ils ont quitté l’armée » et pire encore que « leur projet de partir faire le djihad était établi bien avant leur recrutement ». Ces djihadistes en gestation vont dans l’armée pour utiliser les connaissances militaires et « non pas par patriotisme mais dans la perspective de rejoindre par la suite les terres de djihad ». Le rapport reconnaît que des éléments musulmans se retournent également sur le terrain contre leurs frères d’armes en se radicalisant car ils fustigent « la politique guerrière que mènent les troupes françaises à l’encontre des populations musulmanes ».

L’esprit djihadiste est bien connu dans l’armée française car « face à la radicalisation de certains de ses membres, l’armée française a mis en œuvre différents mécanismes de prévention et de détection afin d’enrayer le risque au sein de ses rangs ». Les raisons de cette radicalisation vont de la suite au renvoi de l’armée, à la déception de ne pas avoir eu le poste convoité, au refus d’aller tuer des « frères » de religion. On apprend que des soldats français vont rejoindre l’ennemi sur le terrain des actions. Sur le sol même du combat, les autres soldats français sont donc menacés de subir la non fiabilité d’un des leurs en plein combat sans parler des actions de sabotage : « La désertion de l’armée française au profit d’un groupe terroriste peut également survenir lorsque des militaires sont appelés à se rendre sur des théâtres d’opérations, notamment dans des pays musulmans. En effet, cela peut se traduire par un refus de combattre contre ceux qu’ils considèrent être leurs « frères » de religion ». De nombreux cas de radicalisation concernent des convertis mais bien sûr de nombreux musulmans. Le rôle d’Internet est souvent cité, sans oublier celui d’une tierce personne au sein des armées, dans le rapport ce qui permet de cultiver cette radicalisation et de passer dans le camp ennemi.

Chose étrange le Centre d’Analyse du Terrorisme (CAT) se veut rassurant : « Toutefois, en comparaison avec certains autres services publics, la radicalisation islamiste demeure marginale au sein des armées ».


Cela peut vous intéresser

Commentaires

Envoyer votre commentaire avec :



Fermé

Recherche
Vous aimez notre site ?
(230 K)
Derniers Articles
Articles les plus lus
Loading...
Loading...
Loading...