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Les craintes d’une révolution de couleur au Cambodge

Auteur : Mengdavid Thong | Editeur : Walt | Samedi, 30 Nov. 2019 - 08h25

Le média pro-gouvernemental en ligne Khmer Times semble prendre au sérieux les risques d’une ‘révolution de couleur’ au Cambodge (qui se rapproche de la Chine ce qui déplait aux États-Unis).

Le terme ‘révolution de couleur’ est utilisé par certains médias pour décrire les différents mouvements révolutionnaires manipulés des années 2000.

Ce terme a ensuite été adopté par les médias pour de nombreux mouvements du Moyen-Orient, faisant référence aux mouvements démocratiques ou aux avancées décisives.

De nombreuses révolutions de couleurs ont eu lieu dans le passé. Elles comprennent la révolution Georgia Rose en 2012, la révolution orange d’Ukraine en 2004 et la révolution des tulipes au Kirghizistan en 2005.

Ces mouvements révolutionnaires ont entraîné des changements de régime.

L’un des mouvements notables les plus récents, appelé « le printemps arabe », s’est produit en 2011, déclenchant l’effet domino des changements de régime dans le monde arabe.

Au début de 2011, des milliers de personnes se sont rassemblées dans la région, appelant les dirigeants autoritaires à se retirer et menaçant la paix et la stabilité régionales.

La victoire des mouvements mentionnés a déstabilisé la paix et la sécurité régionales.

Le Printemps arabe a donné lieu à la conviction que les dictatures à long terme pouvaient être supprimées par le biais de manifestations pacifiques.

Toutefois, ces mouvements ont également entraîné un nombre croissant de partis politiques immatures, des conflits de longue durée, des guerres civiles et des incertitudes économiques dans la région.

Le Printemps arabe, par exemple, a provoqué des changements politiques radicaux toujours en cours dans la région.

En Libye, après la révolte dirigée contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi par les États-Unis et l’Union Européenne, le pays est devenu instable.

En Égypte et en Tunisie, les révolutions ont exacerbé la division entre groupes laïques et islamiques, entraînant des combats continus entre eux.

Au Cambodge aujourd’hui on trouve un parti politique pluraliste et une monarchie constitutionnelle, le roi symbolisant l’unité du peuple et des partis politiques. Le Premier ministre est élu démocratiquement par le peuple. Au cours des dernières décennies, l’économie cambodgienne est restée forte, enregistrant un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 7% en moyenne, grâce à l’application de la stratégie rectangulaire nationale du gouvernement.

Le gouvernement cambodgien a également déclaré que la nation deviendrait un pays à revenu élevé d’ici 2050.

Lors des élections nationales de 2018, le Parti du peuple cambodgien, qui a remporté la majorité des sièges à l’Assemblée nationale, réunit des représentants de divers partis politiques. Sam Rainsy, président en exil de l’ancien Parti de sauvetage national du Cambodge (CNRP), a annoncé récemment qu’il retournerait au Cambodge le 9 novembre 2019 avec le soutien des Nations Unies, de la communauté internationale et de ses partisans nationaux et étrangers.

Il a également appelé à une révolution nationale pour organiser un coup d’État contre le gouvernement cambodgien élu démocratiquement, dirigé par le Premier ministre Hun Sen.

Le Premier ministre cambodgien Hun Sen

Sur le plan politique, les actions de Sam Rainsy sont considérées par certains comme la première phase d’une révolution de couleur, car elles ciblent les ruraux pauvres qui ressentent du ressentiment vis-à-vis du gouvernement.

Ils vont à l’encontre de la Constitution nationale cambodgienne, des valeurs et des lois démocratiques.

Les pays occidentaux n’ont ni le pouvoir ni la juridiction nécessaires pour dominer les affaires intérieures du Cambodge, malgré leur soutien à Sam Rainsy et à son voyage de retour au Cambodge. Le gouvernement cambodgien a la compétence pour l’arrêter.

Sur le plan économique, l’appel à une révolution de couleur contre un premier ministre élu démocratiquement ne ferait qu’aggraver la paix, la stabilité nationale et le développement économique dont le Cambodge a bénéficié au cours des dernières années.

Toute perturbation de la paix sociale découragerait les investissements étrangers et perturberait les activités commerciales dans le pays, entraînant des turbulences économiques et une récession à long terme.

Cela nuira non seulement à l’élite et à la classe moyenne, mais également aux pauvres des zones rurales dont le revenu dépend dans une large mesure des investissements étrangers.

En résumé, une révolution de couleur réussie ne produira pas de bons résultats pour le peuple cambodgien.

Par conséquent, le gouvernement cambodgien doit mettre fin aux actes de radicalisation et d’incitation de Sam Rainsy, qui pourraient déstabiliser et briser l’esprit d’unité nationale.

Sans distinction claire entre révolution et manifestation pacifique, la majorité du peuple cambodgien pourrait être endoctriné par une idéologie radicale, créant ainsi une division entre les Cambodgiens et les laissant face à une nouvelle perspective de guerre civile.

Le gouvernement cambodgien devrait, de son côté, expliquer clairement au peuple les conséquences d’une révolution de couleur et définir une stratégie appropriée pour arrêter le dirigeant de cette révolution téléguidée conformément aux lois nationales et internationales.

Traduction: La Gazette du Citoyen


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