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Match Trump contre Etat profond: une explication alternative

Auteur : Charles Gave | Editeur : Walt | Mercredi, 16 Oct. 2019 - 12h26

Nous sommes peut-être en train de vivre des jours historiques dans le combat entre Trump et l’État Profond aux États-Unis. Et ce qui risque de sortir est proprement ahurissant. Revenons en arrière.

Pendant les deux premières années de son mandat, Trump est bloqué par une enquête qui vise à déterminer s’il ne serait pas un agent Russe à la solde de Poutine (sic). Cette enquête fut confiée à monsieur Mueller, ancien patron du FBI et membre actif de l’État profond américain. Le rapport final ne sortit, de façon fort opportune, qu’après les élections au Congrès où les Républicains perdirent la majorité à la chambre des représentants. Le rapport était vide et le Président complètement innocenté, alors même que les grands médias aux États-Unis (relayés par les médias français) pendant des mois expliquaient à longueur de page que monsieur Trump était certainement coupable et sa condamnation certaine.

La contre-attaque trumpienne se mit alors en place, sur deux fronts.

• L’inspecteur général du ministère de la Justice, monsieur Horowitz, fut chargé de faire une enquête pour déterminer qui avait autorisé, lancé cette enquête (illégale et sans précèdent) sur le nouvel élu, qui avait organisé des écoutes, illégales elles aussi, sur la campagne du futur président, qui avait fait fuiter des documents tous plus faux les uns que les autres en direction d’une presse extraordinairement complaisante etc… Déjà les numéro deux, trois, quatre du FBI ou du ministère de la Justice sont tombés, déjà le patron du FBI a été viré, mais les rumeurs sur le contenu du rapport de monsieur Horowitz font état de complicité au plus haut niveau, la ministre de la Justice sous Obama, Obama lui-même, ce saint homme, aurait autorisé toutes ces saloperies, le patron de la CIA , l’ex-patron du FBI et bien d’autres encore pourraient être impliqués, ce qui constituerait une grande première dans l’histoire des États-Unis, puisqu’il s’agit ni plus ni moins d’une tentative de coup d’État contre un président légalement élu, ce qui ne s’est jamais passé dans l’histoire des États-Unis. Cette enquête porte le nom « d’enquête sur les enquêteurs », ce qui ne manque pas de sel. Le rapport devrait être publié dans les semaines qui viennent.

• Mais il y mieux, beaucoup mieux. Il faut savoir que le ministère de la Justice était resté dans les mains des Démocrates, le ministre nommé par Trump (Jeff Sessions) s’étant déclaré incompétent parce qu’il avait pris un verre avec l’ambassadeur Russe. Le nouveau ministre de la Justice (Intronisé en janvier 2019), monsieur Barr, qui s’est adjoint un deuxième enquêteur, le juge Durham, l’un des juges les plus indépendant et redouté aux États-Unis, se sont eux chargés de l’enquête sur les complicités internationales qui alimentent le complot sur le territoire américain.
Outre le FBI et la CIA d’autres services secrets en particulier ceux de la Grande-Bretagne, de l’Italie, de la Roumanie, de l’Ukraine (le fameux dossier Steele, serait de fabrication ukrainienne) et de l’Australie semblent être impliqués jusqu’au cou. En fait, ce que l’on me raconte est proprement stupéfiant et mérite d’être développé en détail au profit des lecteurs de l’IDL. Bien sûr, je ne peux pas garantir la réalité de ce que je vais avancer, mais je crois que les sources que j’utilise sont fiables. Je vais décrire ci-dessous l’essentiel de ce qui s’est passé laissant de côté, faute de place, de nombreux détails, mais je crois que ce résumé est conforme à ce que j’ai lu ou entendu.

Tout part de l’Ukraine, en 2014. Il faut savoir que l’Ukraine est l’un de ces pays qui souffre d’avoir de mauvaises frontières et à l’intérieur duquel existent deux populations qui n’ont pas vraiment envie de vivre ensemble.

• D’un côté, nous avons une population russophone, qui ne comprend pas très bien pourquoi elle a été séparée de la Russie, et bien sur la Crimée en faisait partie. • De l’autre, une population ukrainophone, longuement martyrisée par les communistes et qui hait férocement tout ce qui est russe.

Le Président en exercice en 2014, Viktor Ianoukovitch. avait été élu par la partie du pays favorable à la Russie et, tout en étant remarquablement corrompu, il ne faisait pas tâche parmi les autres hommes politiques locaux, disposait d’une majorité au gouvernement et était globalement favorable à la Russie. Voilà qui ne convenait pas du tout aux attentes des États-Unis… et donc « ils » pensèrent qu’il était urgent d’intervenir. Ce qui m’amène à quelques réflexions d’ordre plus général.

La diplomatie américaine depuis l’arrivée de Poutine a deux objectifs en ce qui concerne la Russie :
1. Empêcher l’Ukraine de fusionner avec la Russie à nouveau. Pour cela, elle a proposé à l’Ukraine de rejoindre l’OTAN, tandis que l’Europe proposait à ce pays d’être intégré dans la communauté européenne. Ces deux objectifs sont TOTALEMENT en contradiction avec l’accord signé entre Gorbatchev et Reagan qui précisait qu’en aucun cas un pays ayant une frontière commune avec la Russie ne rentrerait dans l’OTAN, accord qui avait déjà été violé par la Pologne et les pays baltes…
2. Interdire l’accès de Sébastopol à la flotte et à l’armée russes, car la Russie, à partir de Sébastopol, contrôle militairement la Turquie et grâce à la basse de Tartous en Syrie, donné par le père de l’actuel président syrien à la Russie juste à côté de Lattaquié, tout le Proche-Orient, ce qui agace beaucoup les stratèges américains. L’axe Tartous-Sébastopol est vital pour la Russie. (Pour ceux qui s’intéressent aux événements Syriens et à leurs relations avec l’Ukraine, voir mon intervention sur le sujet sur BFM business il y a quatre ou cinq ans, « Poutine joue au bridge et les européens à la belote ».

Le président ukrainien a eu à l’époque la mauvaise idée (sans doute à cause de pressions immenses exercées par la Russie de Poutine) de refuser et l’intégration militaire à l’OTAN et de devenir membre de la communauté européenne.

Et donc les États-Unis se virent « obligés » d’organiser un coup d’État en Ukraine en s’appuyant sur ceux qui haïssent la Russie (dont un certain nombre sont de vrais nazis) et le président légalement élu fut viré en quelques jours pour être remplacé par un autre faisant preuve de plus de compréhension envers les demandes des autorités américaines.

- Consternation des partisans de la Russie (dans le sud-est de l’Ukraine) qui font sécession, la guerre civile commence et elle fera des dizaines de milliers de morts, tandis que la Russie, qui a fort bien compris la manœuvre, s’empare de la Crimée pour garder Sébastopol après avoir organisé un référendum où 95 % des électeurs votent en faveur du rattachement à la Russie.
- Fureur de l’administration Obama qui lance des sanctions contre la Russie, qui, en passant, ruinent une grosse partie de l’agriculture grecque, polonaise et française, et qui durent toujours, ainsi que la guerre civile larvée en Ukraine.

Pour « aider » l’Ukraine, le FMI (madame Lagarde) débloque immédiatement vingt-cinq milliards de dollars et l’Europe 18 Milliards d’euros, ce qui n’est pas rien… (Quel talent a cette femme pour prêter de l’argent qui ne sera jamais remboursé. On est content d’avoir enfin quelqu’un de compètent à la tête de la BCE)

Et bien entendu, si l’on regarde l’économie ukrainienne, il est presque impossible de savoir où est passé cet argent, car à l’évidence il n’est plus en Ukraine. Apparemment, il a été siphonné en grande partie par des locaux aidés par des gens bien placés aux États-Unis, au travers des banques danoises ou allemandes situées dans les pays baltes). On sait par exemple que le propre fils de Joe Biden, vice-président d’Obama et candidat à l’élection présidentielle de 2020, a largement émargé à des sociétés ukrainiennes possédées par des oligarques à la limite du gangstérisme. On est cependant rassurés sur leur honorabilité quand l’on réalise que ces personnalités locales sont aussi les plus gros donateurs à la fondation Clinton.

De 2014 à 2019, l’Ukraine a donc littéralement été pillée par des criminels locaux associés à des représentants de l’États profond américain. Et puis, soudainement, la manne inépuisable des subventions internationales (FMI, fonds européens) s’arrête net car une tuile monumentale tombe sur tous ces braves gens avec l’élection totalement inattendue de Trump qui a fait campagne sur deux thèmes :

1. Nettoyer le marais pestilentiel à Washington et éradiquer la corruption qui y règne.
2. Améliorer les relations avec la Russie.

Panique à Washington (et à Londres), où CIA et FBI (qui ont largement participé aux événements en Ukraine et dont les chefs ont dû participer à la curée) organisent la contre-attaque avec l’aide des services secrets britanniques en créant de toutes pièces une soi-disant collusion entre Trump et Poutine, ce qui fait perdre deux ans au Président. Mais quand le rapport Mueller arrive, il est totalement vide…

Et là, deuxième coup de tonnerre, le Coluche ukrainien est élu à la présidence sur un programme de lutte contre la corruption.

Et donc monsieur Trump donne un coup de téléphone quelques temps après à ce nouvel élu et lui dit trois choses :

1. D’abord qu’il est entouré de gens très corrompus et qu’il lui faut se méfier. Le Président lui répond qu’il le sait et qu’il va continuer à les virer.
2. Après quoi, monsieur Trump lui demande si le ministère de la Justice américain pourrait avoir accès à un serveur informatique qui se trouve en Ukraine et qui se trouve être celui du parti démocrate américain… Question : Qu’est-ce que fout le serveur du parti démocrate en Ukraine ? Et le président Ukrainien de répondre qu’il n’y voit pas d’inconvénients, réponse qui panique les Démocrates…
3. Et le président ukrainien, plein de bonne volonté, de demander au président américain ce que faisait en Ukraine son avocat personnel, Monsieur Guilani, ancien maire de New-York, ce à quoi Trump répond qu’il fait une enquête sur la famille Biden, qui semble avoir touché de gros, très gros pots de vin en provenance d’Ukraine. Satisfaction de l’Ukrainien.

Et en même temps, nous apprenons que monsieur Barr, le ministre de la Justice, et le juge Durham se sont déplacés à Londres et à Rome ensemble pour enquêter sur les services secrets étrangers qui, à l’évidence, ont été complices, et en particulier sur un individu très douteux, monsieur Misfud, Maltais d’origine, professeur de son état et certainement membre des services secrets britanniques. Comme c’est de cet homme qu’est parti TOUTE l’enquête sur monsieur Trump et la Russie, s’il se mettait à table, il est à craindre que toute une partie de la haute administration Obama aux États-Unis et du Parti démocrate (les Clinton en tête) ne se retrouve en prison assez rapidement, ce qui déclenche une nouvelle attaque de panique à Washington.

À l’évidence, l’étau commence à se resserrer sur les crapules, qui du coup se mettent à très mal dormir et comprennent qu’il faut agir vite, très, très vite. Et donc la décision est prise de mettre immédiatement en examen le Président Trump devant la chambre des représentants (contrôlée par les Démocrates) au prétexte que Trump aurait demandé à son homologue ukrainien de l’aider à coincer les Biden, ce qu’il n’a pas fait… Pas de chance : Trump rend public immédiatement la conversation entre eux deux et le compte rendu montre que le Président n’a rien demandé de semblable. Ce qui n’empêche pas la presse de répéter en boucle ce mensonge, y compris en France, et le Parti démocrate de lancer la procédure « d’impeachment » qui va donc commencer incessamment et sous peu devant la Chambre des représentants… Mais le lecteur aura déjà compris qu’il ne s’agit que d’un contre-feu allumé par les Démocrates pour disqualifier messieurs Barr et Durham en prétendant que ce sont des juges politisés et le même lecteur aura compris que Trump a tout intérêt à laisser les Démocrates s’enferrer pour mieux les flinguer quelques semaines avant les élections de novembre… Qui plus est, et pour essayer d’aller le plus vite possible, les Démocrates refusent tout droit à la défense du Président (accès aux témoins, contre-interrogatoires menés par ses avocats), ce qui est sans précèdent aux USA. Du coup, Trump refuse de répondre aux questions et aux convocations de la Chambre et nous sommes en train de rentrer dans une crise constitutionnelle aux États-Unis, car la tentative de coup d’État continue. Peut-être faudra-t-il que la Cour suprême tranche…

Mais la vérité finira bien par s’imposer : les informations qui vont sortir sur l’État profond américain et son incroyable corruption vont arriver… entre maintenant et les élections de novembre, ce qui va faire l’effet le plus profond sur l’électorat, et si au moment des élections, la moitié des dignitaires démocrates se retrouvent en prison ou en fuite et l’autre moitié totalement déconsidérée pour n’avoir officiellement rien vu, il devient difficile de s’imaginer que Trump et les Républicains seront battus.

Un dernier mot sur les succès géopolitiques de cette classe de malfaiteurs. L’affaire ukrainienne et l’affaire syrienne sont étroitement liées. Le Qatar a d’immenses réserves de gaz naturel. La grande idée de nos crapules de l’État profond était de faire passer un pipe-line du Qatar à la Turquie, au travers de la Syrie, ce qui aurait permis de foutre en l’air l’économie russe en les privant de leur principale ressource, les exportations de gaz russe vers l’Europe, ce qui était le but ultime de ces grandes manœuvres. Hélas, la Syrie est gouvernée par les Alaouites, une branche du chiisme et les Qataris ont refusé ce plan tant que les Assad étaient au pouvoir car les Qataris sont des sunnites wahhabites purs et durs qui n’ont que mépris pour les chiites. Qu’à cela ne tienne, dirent les Américains, nous allons organiser une révolution en Syrie pour que les sunnites reprennent le pouvoir. D’où la guerre civile en Syrie qui fera près de 300 000 morts et des millions de réfugiés se déversant sur l’Europe. Au moment crucial où tout risquait de basculer, la Russie avec Poutine est intervenue militairement pour sauver le régime des Assad et empêcher ISIS (Daech) de prendre le pouvoir en Syrie comme l’espérait les Américains (ISIS est une création des États-Unis), ce qui a fait s’effondrer le plan de l’État profond américain. Les membres de cet État profond (Brenan, Comey, Clapper, Clinton, Obama, Biden) doivent écumer de rage puisque Poutine les a ratatiné deux fois, une fois en Syrie, une fois en Ukraine, ce qui donne des ailes à Trump, qui du coup va retirer les troupes américaines du Moyen-Orient où elles se font tuer sans aucune raison juste pour enrichir quelques salopards à Washington. Voilà qui rendrait le monde beaucoup plus sûr. Depuis les Clinton, les États-Unis étaient tombés sous le contrôle d’une mafia criminelle. Nous arrivons au moment (peut-être) où cette mafia va cesser de nuire, et si c’était le cas, le monde redeviendrait vivable, très vite.


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