www.zejournal.mobi
Samedi, 20 Avr. 2024

Koltchenko avoue publiquement avoir incendié un bâtiment en Crimée

Auteur : Christelle Néant | Editeur : Walt | Jeudi, 12 Sept. 2019 - 22h45

L’un des prisonniers rendus par la Russie à l’Ukraine samedi 7 septembre 2019, Oleksandr Koltchenko, a avoué publiquement, lors d’une conférence de presse commune avec Oleg Sentsov, qu’il avait bien mis le feu à un bureau de Russie Unie en Crimée.

L’ancien prisonnier a donc publiquement avoué l’un des crimes pour lesquels il a été condamné en Russie, et dont il niait la véracité !

Répondant à la question d’un journaliste lui demandant s’il niait sa présence lors de l’incendie du bâtiment et s’il savait qu’il s’agissait d’une zone résidentielle, Koltchenko avoue benoîtement son crime, en essayant de faire croire qu’il s’est assuré qu’il n’y avait personne qui vivait là.

« C’est vraiment le cas. J’ai participé à cette action, mais je ne savais pas que l’immeuble se trouvait dans une zone résidentielle », a dit Koltchenko, en précisant qu’il y avait là « un bâtiment à plusieurs étages, qui se trouvait à côté, et la veille, un gars est allé voir s’il y avait des gens ».

Sauf que le bâtiment (au 9 de la rue Aksakova) situé à côté du bureau de Russie Unie (situé au 7 de la rue Aksakova), n’est pas n’importe quel bâtiment résidentiel, comme le montre Yandex Maps. Il s’agit d’une école-internat pour enfants sourds d’âge préscolaire !!!

Donc non seulement Koltchenko admet que les charges pénales qui pesaient contre lui en Russie étaient justifiées (et que ses dénégations permanentes et ses histoires d’aveux sous la torture en Russie étaient des mensonges, et qu’il n’était en rien un prisonnier politique mais bien un terroriste), mais en plus il admet au choix :

1) avoir une équipe d’incapables et en être un lui-même au point de ne pas être fichu de regarder une carte pour voir ce qui se trouve là ou de voir de visu que des enfants vivent en permanence (24h/24) juste à côté du bâtiment auquel ils ont mis le feu,

2) ou qu’il s’en fichait royalement.

Personnellement j’ai un peu de mal à croire que ce fait ait pu échapper à la « fine équipe » de terroristes ukrainiens. Ou alors l’homme chargé d’aller voir si personne ne vivait là avait picolé ce jour-là !

En plus, comme l’a souligné l’analyste Vladimir Kornilov, il s’en est fallu de peu que cet incendie criminel ne se transforme en catastrophe humaine. Car si l’incendie s’était propagé au bâtiment voisin, où se trouvent les enfants, ces derniers n’auraient pas entendu l’alarme incendie ! Le bilan humain aurait été catastrophique.

Ce n’est que par chance que ce groupe ne s’est retrouvé condamné que pour acte de terrorisme et pas pour meurtre d’enfants ! Comme l’a dit très justement Vladimir Kornilov :

« Et quelqu’un après ça va déclarer que ces gens ne sont pas des terroristes ? »

Heureusement que le FSB a arrêté ce groupe avant qu’il ne réussisse à poser une bombe près de la flamme éternelle et d’une statue de Lénine à Simféropol la veille du Jour de la Victoire. Sans cela, cette bande de terroristes aurait fait des morts !

« D’ailleurs, les libéraux et artistes russes qui se sont échauffés pour le « grand réalisateur » Sentsov et ont crié que toutes les accusations contre lui étaient fausses, ne veulent-ils pas maintenant se repentir, s’excuser et remercier les services de sécurité russes pour avoir arrêté les actions des terroristes de Crimée ? », a conclu Vladimir Kornilov sur sa page Facebook.

Pour ma part je pense que l’on va encore entendre longtemps ces gens être qualifiés d’anciens « prisonniers politiques », comme le montre l’article de Censor.ua où ils parlent des aveux de Koltchenko.

Loin de se démonter devant la contradiction entre les aveux du crime pour lequel il a été condamné, et le fait qu’un prisonnier politique est par définition quelqu’un accusé à tort d’un crime juste pour le punir de ses opinions politiques, le journaliste de Censor.ua commence son article par un oxymore géant.

« Oleksandr Koltchenko, un ancien prisonnier politique, qui a fait partie d’un échange de prisonniers, a admis qu’il avait pris part à l’incendie d’un bureau de Russie Unie à Simféropol », écrit le journaliste dès la première phrase de l’article !

Arriver à se contredire dans la même phrase dès les premières lignes de l’article, il faut le faire ! Malheureusement je doute que les médias occidentaux vont relever la contradiction et faire leur mea culpa, comme celui réclamé par Vladimir Kornilov aux libéraux et artistes russes.

Sentsov et Koltchenko sont bels et bien des terroristes et non d’anciens prisonniers politiques. Leur crime a été avoué sans sourciller devant la presse ! Un crime qui aurait pu avoir des conséquences catastrophiques, et provoquer la mort de plusieurs jeunes enfants sourds si la malchance s’en était mêlée.

Remercions le FSB d’avoir bien fait son travail et d’avoir arrêté cette bande de terroristes avant qu’ils n’aient fait des morts parmi les civils innocents de Crimée. Et le prochain qui ose dire que Sentsov et sa bande étaient des prisonniers politiques, mettez-lui cet article sous le nez.


Cela peut vous intéresser

Commentaires

Envoyer votre commentaire avec :



Fermé

Recherche
Vous aimez notre site ?
(230 K)
Derniers Articles
Articles les plus lus
Loading...
Loading...
Loading...