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Macron/Benalla: Des prestations non déclarées pendant la campagne présidentielle et payées en argent liquide

Auteur : François Krug | Editeur : Walt | Lundi, 29 Juill. 2019 - 22h37

Selon nos informations, des versements à des membres du service d’ordre du candidat à la présidentielle auraient échappé au contrôle de la CNCCFP. Des anciens du SO interrogés par « Le Monde » évoquent d’autres bizarreries dans la gestion des notes de frais.

Le 10 décembre 2016, Emmanuel Macron réussit sa démonstration de force. Le candidat à l’élection présidentielle réunit, selon son équipe, 15 000 personnes porte de Versailles, à Paris. Ce succès est aussi celui d’Alexandre Benalla, tout juste nommé directeur de la sûreté et de la sécurité d’En Marche !

A l’époque, c’est un inconnu de 25 ans. Aujourd’hui, difficile de le rater sur les images du meeting. Il ouvre le chemin à Emmanuel Macron, bousculant parfois les militants et les photographes. Sur ces clichés, on peut aussi identifier de futurs piliers du SO, le service d’ordre. Comme Kamel « Gladiateur », Jamel « Judoka » ou « Tino », un professionnel basé sur la Côte d’Azur et venu spécialement à Paris. Selon les informations du Monde, la petite société parisienne Tego Sécurité a aussi fourni une dizaine d’hommes.

La présence de ces professionnels n’a pourtant pas laissé d’autre trace. Dans les documents remis à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), les dépenses pour la sécurité du meeting se limitent aux 16 500 euros versés à VIP Sécurité, un gros acteur du secteur. Selon ses factures, cette société a fourni une quarantaine d’agents chargés du contrôle des accès du public ou de la sécurité incendie, loin du candidat lui-même.

Versements intraçables

Des membres du SO présents ce jour-là assurent au Monde qu’ils n’étaient pas bénévoles. « J’ai été payé plus tard au QG de campagne, de la main à la main par Benalla, 120 euros en liquide », raconte l’un d’eux, affirmant avoir aussi assisté à une distribution de billets « pour dix gars », après un meeting à Lyon, début février. Ce garde du corps expérimenté a demandé à rester anonyme : « La sécurité est un petit milieu. » Il a enchaîné les meetings et les déplacements de décembre 2016 à mai 2017, mais la plus ancienne fiche de paie qu’il peut nous présenter date de février, deux mois après son arrivée au SO.

Il n’est pas le seul à raconter avoir vu circuler des billets au QG de campagne, pour rémunérer des missions ou rembourser des notes de frais. Si les sommes concernées sont difficiles à évaluer, de tels versements seraient par nature restés intraçables et auraient échappé au contrôle de la CNCCFP, chargée de valider l’ensemble des dépenses de campagne.

Lira la suite lemonde.fr


- Source : Le Monde

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