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Mohamad Morsi, assassiné ?

Auteur : Pars Today (Iran) | Editeur : Walt | Mercredi, 19 Juin 2019 - 14h50

Cible de violentes pressions de la part des États-Unis et d’Israël pour se soumettre au Deal du Siècle, et partant liquider Gaza et en évacuer la population au Sinaï, le président Sissi laisse planer une totale incertitude sur son intention de prendre part à la conférence de Manama, où les Américains et leurs alliés arabes comptent signer l’acte de décès de la Palestine.

La mort de l’ancien président égyptien a été par ailleurs traité par la confrérie des « Frères musulmans » de « meurtre prémédité » tandis que la Turquie et le Qatar se sont précipités pour la dénoncer dans les termes les moins diplomatiques possibles dans des communiqués séparés, ce qui risque de creuser encore davantage le fossé entre l’Égypte d’une part et la Turquie et le Qatar de l’autre, soit les deux camps impliqués dans une guerre autrement dévastatrice qui est en cours en Libye.

L’ancien président égyptien, Mohamed Morsi est mort après avoir été victime d’un malaise survenu durant une comparution devant un tribunal du Caire. « l’ancien président a parlé devant le juge pendant 20 minutes puis il s’est animé et il s’est évanoui. On l’a vite emmené à l’hôpital où il est mort plus tard », a déclaré une source judiciaire. Il était le cinquième président égyptien et le premier président à ne pas être un militaire. Par le passé, il avait été le Président du Parti, Liberté et Justice, une formation politique issue des Frères musulmans. En 2012, il s’était porté candidat aux élections présidentielles et de 2000 à 2005, il avait été député au parlement égyptien. Le 3 juillet 2013, il a été évincé du pouvoir suite à un coup d’État conduit par l’actuel président égyptien.

Le corps de Morsi a été enterré sous haute surveillance à l’est du Caire et en toute discrétion parce que le régime au pouvoir a bien peur des répercussions qu’une telle disparition pourrait provoquer. En effet, la situation au Moyen-Orient et dans le nord de l’Afrique en est désormais au stade où la moindre étincelle pourrait provoquer une crise majeure, fait remarquer un analyste à Téhéran.

« Les Israéliens tiennent rigueur à l’Égypte de Sissi de s’être rapprochée de Gaza, ainsi que de la Résistance palestinienne, quitte même à mettre à profit ces liens pour contrer les terroristes daechistes au Sinaï, financés et soutenus par Israël. Pour Israël, l’Égypte est aussi coupable d’avoir refusé jusqu’ici toute implication directe dans la guerre en Syrie et contre l’État syrien. Quant au Deal du Siècle qui reste de loin le dossier le plus délicat entre Le Caire et Tel-Aviv, le deuxième reproche au premier son « inactivisme ». La disparition de Morsi pourrait servir de levier de pression, si les Frères musulmans en Égypte et ailleurs se mettent à vouloir en tirer partie. Les Frères musulmans avaient par ailleurs appelé les Égyptiens à participer massivement aux funérailles de Morsi, et c’est sans doute par crainte des débordements que Sissi en a décidé autrement. L’État est d’ailleurs en alerte générale pour faire face à toute éventualité. Certaines sources évoquent une reprise de contact entre l’Iran et l’Égypte liés aux récents événements en mer d’Oman. Si ces informations sont exactes, ce serait l’ultime crime de « lèse majesté » aux yeux de l’Arabie saoudite, mais aussi Israël, soit des parties qui cherchent coûte que coûte à déclencher une grande guerre dans la région impliquant les États-Unis et l’Iran« , ajoute l’analyste.


- Source : Pars Today (Iran)

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