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Mardi, 16 Avr. 2024

La réalité des faits ne vaut plus un clou en Occident

Auteur : Paul Craig Roberts | Editeur : Walt | Mercredi, 19 Sept. 2018 - 19h25

Les Russes ont donné une preuve formelle montrant que les Ukrainiens ont battu le vol MH17 de Malaysia Airlines.

Dans le monde occidental, preuves, faits et témoignages n’ont plus aucun poids. Au vu et au su de tous, de fausses accusations peuvent être portées sans qu’aucune preuve ne les étaye, et le mensonge devient réalité. L’affaire RussiaGate est un exemple parfait de cela.

Se trouvant ‘offensées’ par des faits avancés par des scientifiques, des étudiantes féministes d’universités occidentales dénoncent ceux-ci, parce qu’ils ont dit une vérité qui contredit leur idéologie. Puis, se pliant à l’idéologie féministe, l’administration des universités traîne les scientifiques masculins devant des conseils de discipline préparés idéologiquement, de manière à les déclarer misogynes.

L’histoire est réécrite de manière fantaisiste parce que des faits historiques sont ‘offensants’ pour tel ‘groupe de victimes’ ou pour tel autre. La politique identitaire a engendré un nouveau monde dans lequel ce qui est allégué sert des intentions cachées. Rien d’autre ne compte, et surtout pas la réalité des faits.

La Justice n’existe plus aux États-Unis : 97% des condamnations pour crime résultent de l’auto-accusation, d’une négociation de plaidoirie dans laquelle l’accusé, innocent ou coupable, informé par son avocat qu’un procès équitable est impossible, admet avoir commis une infraction en échange d’une sentence édulcorée. Voir The Tyranny of Good Intentions de Roberts et Stratton

Il y a des décennies, quand il y avait encore un semblant de Justice aux États-Unis, la police devait fournir des preuves solides pour que son affaire soit prise en compte par le procureur. La raison en était que les procureurs ayant un budget restreint, dans leur intérêt, ils cherchaient à obtenir le plus grand nombre de condamnations possibles avec leurs moyens limités. De nos jours, par contre, même si les innocents préfèrent admettre un crime au lieu de courir le risque d’un procès, les procureurs sont souvent animés de ‘convictions’ sans avoir passé des jours ou des semaines de procédure.

De nos jours les procureurs n’ont plus à prouver la véracité de leur affaire devant un jury. Pour régler l’affaire, qu’un crime ait été commis ou non, ils se contentent de négocier avec l’avocat du suspect.

Dès lors, sachant qu’il y a peu de chances que son témoignage soit mis à l’épreuve devant le tribunal, la police ‘résout’ simplement le crime en attrapant le premier venu et en l’accusant du forfait. Les explications de certains experts, qui ne sont pas redevables devant ce système corrompu, sont que la police, confrontée par exemple à un vol, cherche à savoir qui dans la région a déjà fait de la taule pour larcin, et choisit un ancien voleur pour échafauder son affaire contre lui. La police, à l’instar des procureurs, peut compter sur des ‘informateurs’ rémunérés pour fournir les ‘preuves’. Les gangs de dealers, par exemple, mettent à profit la « coopération avec la police » pour éliminer leurs rivaux. L’avocat du suspect sait qu’avec les antécédents de son client, il sera condamné par le jury naïf, malgré l’absence de preuve. Les jurés croient très rarement le prévenu, ce qui n’est pas le cas avec le procureur. Les pauvres jurés ignorants pensent que l’accusé, c’est-à-dire le criminel, ment, mais que ce n’est pas le cas du procureur ou de la police. De ce fait, aucun avocat de prévenu ne fait confiance au jury. La facile condamnation du prévenu déjà condamné est la raison du taux élevé de récidive. Beaucoup de condamnés purgent une deuxième ou troisième peine de prison pour un forfait qu’ils n’ont pas commis.

À moins que le suspect et son avocat s’adonnent à la tromperie, comme ce fut le cas avec le ‘roi de l’obligation pourrie’ Michael Milken, la peine négociée lors du plaidoyer est inférieure à celle de la condamnation du tribunal. Le procureur gagne un autre scalp, le dossier du juge est classé et la police peut retourner biberonner du café et bouffer des beignets.

Les gens qui font les frais du décorum du système judiciaire sont condamnés injustement, et leurs familles et les contribuables financent l’incarcération d’innocents pour que les gens effrayés par la criminalité soient ‘en sécurité’.

La Constitution étasunienne est lettre morte. Les régimes Cheney/Bush et Obama l’ont massacrée et Trump n’a rien fait pour la ressusciter.

La séparation des pouvoirs est aussi perdue, tout comme l’est dans bien des cas l’examen de la régularité du procès. Dick Cheney, ses sbires et la Republican Federalist Society ont réussi à donner à la présidence des pouvoirs dictatoriaux qui annulent la Déclaration des droits et des libertés civiles. La seule protection encore en vigueur est le deuxième amendement, et la gauche libérale progressiste entière et la police l’ont en ligne de mire. La gauche libérale progressiste est si évaporée, qu’elle ne voit pas ou ne pense pas que son alliance avec l’État policier de Dick Cheney élimine la dernière protection dont disposait la population contre la tyrannie étatique organisée.

J’ai souvent écrit sur toutes ces choses et beaucoup d’autres de même nature. Réveiller la population étasunienne, voire toute la population occidentale autre que celle de Hongrie, dont le président est éveillé, c’est comme essayer de réveiller un mort.

Je me demande parfois si à part mes lecteurs, le public étasunien tout entier n’est pas mort. Un peu comme des zombies crapahuteurs qui suivraient les instructions de CNN, de la BBC, de la Radio publique nationale, du New York Times et du Washington Post.

Cette foule de zombies marche vers l’Armageddon.

Le bulletin d’information russe en anglais, dit Liste russe de Johnson, reçu par courriel le 17 septembre 2018 à l’université George Washington, est la source du témoignage russe montrant que l’Ukraine a abattu l’avion de ligne malais.

La Russie présente un enregistrement audio prouvant la complicité de l’Ukraine dans la tragédie du MH17

Moscou, 17 septembre / TASS /. Le porte-parole du ministère, le général Igor Konashenkov, a déclaré aux journalistes que le ministère de la Défense de Russie avait établi que les vidéos montrant les déplacements de Russie vers l’Ukraine d’un complexe de missiles Buk, présentées par l’équipe d’enquêteurs mixte (JIT) sur le crash du vol MH17 de Malaysia Airlines dans l’est de l’Ukraine, ont été forgées de toutes pièces.

Selon lui, les experts russes ont soigneusement examiné ces vidéos et sont arrivés à la conclusion qu’elles avaient été fabriquées.

Le ministère de la Défense de Russie a tenu une conférence de presse consacrée au crash du MH17, pour présenter l’analyse détaillée de ces vidéos et la preuve de leur fabrication

Le ministère de la Défense a aussi présenté un enregistrement audio prouvant la complicité de l’Ukraine dans la catastrophe du vol MH17 en 2014, a rajouté pour les médias le général Igor Konashenkov, porte-parole du ministère.

Le général Konashenkov a déclaré que l’enregistrement audio d’une conversation entre militaires ukrainiens avait été fait en 2016 dans la région d’Odessa durant les manœuvres Rubezh-2016, et publié dans les médias de masse ukrainiens.

« Si c’est le cas, nous allons… [synonyme du verbe ‘abattre’ selon TASS] un autre Boeing de Malaisie, » disait l’un des militaires ukrainiens dans la conversation.

Comment le projectile a été reconnu ukrainien

Le missile, qui a abattu le vol MH17 de Malaysia Airlines, a été fabriqué en 1986 à Dolgoprudny, près de Moscou, et livré à une unité militaire déployée en Ukraine. Le chef du département des missiles et de l’artillerie du ministère de la Défense de Russie, a déclaré aux journalistes le lieutenant général Nikolai Parshin.

Selon lui, les fragments de missiles présentés par l’équipe d’enquêteurs mixte et examinés dans l’affaire du crash du MH17, portaient les numéros de la buse et du propulseur du missile. « À partir du moment où nous avions ces numéros, nous avons pu retrouver le numéro du missile, » a-t-il précisé.

« Dans les archives de l’institut de recherche de Dolgoprudny, des documents ont permis de retrouver le numéro de la queue du missile. Il est apparu que le missile avait été assemblé le 24 décembre 1986 et livré par rail à l’unité militaire numéro 20/152, officiellement nommé 223ème Brigade de missiles de défense aérienne. Le missile a été déployé dans la région de Ternopol de la République socialiste soviétique d’Ukraine, qui faisait partie du district militaire des Basses-Carpates, » a-t-il ajouté.

Selon le général, pour la Russie, cette unité militaire n’a jamais été dissoute.

Le crash du vol MH17

Le vol MH17 de Malaysia Airlines, un avion de passagers Boeing-777 reliant Amsterdam à Kuala Lumpur, a été abattu le 17 juillet 2014 dans la région de Donetsk, à l’est de l’Ukraine. L’accident a tué tous les 283 passagers et 15 membres d’équipage. Il y avait des ressortissants de dix États parmi les morts. L’équipe d’enquêteurs mixte qui étudie le crash est composée de représentants des Pays-Bas, d’Australie, de Belgique, de Malaisie et d’Ukraine.

Le 24 mai, l’équipe a fourni une mise à jour sur l’enquête criminelle, affirmant que « le Buk-TELAR utilisé pour abattre le vol MH17 provient de la 53ème brigade de missiles antiaériens… une unité de l’armée russe de Koursk dans la Fédération de Russie. »

Le ministère de la Défense de Russie a rejeté toutes les allégations et déclaré qu’aucun système de missiles appartenant aux forces armées russes n’avait jamais été amené à l’étranger.

Néanmoins, le 25 mai, l’Australie et les Pays-Bas ont publié une déclaration dans laquelle ils déclaraient « tenir la Russie pour responsable de la destruction du vol MH17. » Les deux pays ont invité la Russie à des pourparlers afin de trouver une solution appropriée l’affaire, et averti que l’affaire pourrait être soumise à un tribunal ou à une organisation internationale.

***

L’Australie, les Pays-Bas, l’ensemble de l’Europe occidentale et le Royaume-Uni sont des complices fiables [sur lesquels on peut compter] des abominables crimes contre l’humanité commis par Washington et Israël.

La question primant le sort du monde pour le néocons John Bolton, la question qu’il craint le plus, c’est de savoir si la réalité russe l’emportera sur les mensonges de Washington.

Washington est prêt à lancer la troisième guerre mondiale au lieu d’accepter la primauté de la réalité sur ses mensonges.

Ancien Secrétaire Adjoint au Trésor pour la politique économique, Paul Craig Roberts a tenu de nombreux postes universitaires, a été rédacteur en chef adjoint du Wall Street Journal, chroniqueur de Business Week, Scripps Howard News Service et Creators Syndicate, et il a écrit aussi de nombreux ouvrages, dont l’un, L’Amérique perdue : Du 11 septembre à la fin de l’illusion Obama, a été traduit en français.

Traduction Petrus Lombard


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