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Révélation : L’USAID infiltre une pseudo-délégation de l’UE pour organiser une « manifestation » anti-Duterte

Auteur : Avic | Editeur : Walt | Samedi, 14 Oct. 2017 - 22h49

Une fois de plus, le président philippin, Rodrigo Duterte, fait les gros titres pour son franc-parler. Ce qui importe le plus pour les médias, quand il s’agit de Duterte, c’est son langage plutôt cru, ses insultes à l’emporte-pièce lancées contre d’autres chefs d’état, un langage inhabituel et porteur d’audience. On en oublie le fond qui, de lutte contre la drogue (vraie celle-là) pour préserver la population, est devenu une véritable lutte à mort pour sauver le pays.

Durant les dernières décennies, nous avons beaucoup entendu parler de la lutte contre la drogue, et des films palpitants ont été réalisés sur le sujet. Mais cette lutte contre la drogue était réalisée, tout comme la lutte contre le terrorisme aujourd’hui, par ceux-là mêmes qui en vivaient et s’en servaient comme arme géopolitique. La lutte ne pouvait pas être vraiment sérieuse. S’il en fallait une preuve, le cas des Philippines en est des plus éclatantes.

Duterte a été élu pour son engagement à lutter contre la drogue et à l’éradiquer par tous les moyens. Les Philippins connaissaient ses méthodes en l’élisant, espérant que ces méthodes porteraient leurs fruits. Duterte a choisi d’utiliser les armes de son ennemi, c’est-à-dire la violence sans merci contre les trafiquants. Or, que constate-t-on ? L’UE et les Etats-Unis qui prétendent lutter eux aussi contre la drogue, ne supportent pas que l’on s’en prenne aux trafiquants et à leurs réseaux. Ils réagissent comme si le président philippin s’en prenait à eux, un peu comme le font aujourd’hui Israël et les Etats-Unis quand on bombarde les terroristes en Syrie. S’en suit alors un chapelet de menaces de la part de l’UE au nom des sacro-saints droits de l’homme, invoqués pour la survie des maffieux trafiquants et assassins, et non pour les victimes philippines de leurs réseaux.

Devant tant de cynisme, Duterte ne s’embarrasse pas de formes diplomatiques. Devant la menace d’une présumée délégation de l’UE de retirer des fonds des Philippines, il s’est lâché en leur disant :

« Vous pensez que nous sommes une bande de crétins ici. Nous pouvons couper le canal diplomatique demain. Vous pouvez quitter mon pays dans les 24 heures. Tous. Vous tous! »

Il a continué,

« Nous ne sommes plus au temps de la colonisation. Vous voulez nous exclure de l’ONU ? Espèces de fils de putes. Allez-y. Vous intervenez dans nos affaires parce que nous sommes pauvres. Vous donnez de l’argent et ensuite vous commencez à orchestrer les choses comme vous voudriez qu’elles se fassent ».

Malgré l’attitude constante et habituelle de l’UE vis-à-vis des méthodes de Duterte, il se trouve que la délégation n’est pas une délégation de l’UE qui s’est empressée de se démarquer du groupe des délégués qui ne représentaient Bruxelles en rien et qui ne sont investis d’aucun caractère officiel. Il s’agit donc d’imposteurs, mais pas seulement. En effet, parmi les 7 parlementaires prétendument européens, il y avait une figure connue, appartenant au tristement célèbre USAID, l’ONG américaine instrument de la CIA pour les déstabilisations et les changements de régime. Il s’agit d’un fonctionnaire du gouvernement américain, Thomas O. Melia, administrateur adjoint pour l’Europe et l’Asie de l’Agence pour le développement international du gouvernement américain.

Ci-dessus, une photographie de la « manifestation » avec le responsable de l’USAID Thomas O. Melia, entouré en rouge.

Une autre photo de la pseudo-délégation montre les «manifestants» debout derrière une bannière de l’organisation Akbayan. Akbayan peut largement être compris comme un peu plus qu’un bras du Parti libéral des Philippines, qui s’efforce d’évincer le président Duterte depuis son élection.

Avec les évènements en cours aux Philippines en proie à des attaques terroristes féroces d’un groupe armé se réclamant soi-disant de l’Etat Islamique, nous pouvions deviner sans gros effort la présence de la CIA derrière chaque djihadiste. Maintenant le doute n’est plus permis. La CIA, donc l’état profond américain, est bien présent et plus actif que jamais aux Philippines. Duterte ne s’y trompe d’ailleurs pas.

« Quant à moi, je dirai aux Philippins: si je meurs, c’est l’Amérique qui est derrière, c’est la CIA. CIA, arrêtez de de nous faire chier. Un jour, je vous foutrai dehors. Soit vos sbires ici devront me tuer soit vous devrez déguerpir de mon pays. A vous de choisir », dit-il.

La présence de la CIA aux Philippine ne date pas d’hier, et, apparemment, la préparation à fomenter le chaos non plus. La soudaineté et la brutalité de l’émergence d’une armée djihadiste sortie de nulle part mais pleinement opérationnelle peuvent en témoigner. Duterte a pleinement conscience qu’il est dans le collimateur de la CIA et qu’il pourrait disparaitre du jour au lendemain. Et pourtant, si cela arrivait, il s’en trouvera beaucoup parmi les médias qui examineront à la loupe le pédigrée du pauvre bougre qui aura commis le geste, et perdront leur temps à analyser ses motivations d’opposant ou de fanatique, à moins que ce ne soit un trafiquant de drogue mû par la vengeance.

Ce qui pourrait sauver Duterte, c’est que, selon la constitution philippine, il ne peut briguer qu’un seul mandat qui est de 6 ans. Mais c’est en même temps une course contre la montre entre lui et l’état profond américain qui n’a pas du tout l’intention, comme on le voit, de laisser les Philippines lui échapper au profit de son grand rival chinois. L’opposition pro-américaine est impopulaire, ce qui limite les possibilités d’une révolution de couleur. Il ne reste donc plus que le djihadisme et un travail en profondeur de démolition de son image tout en tentant de restaurer celle de l’opposition pour les prochaines échéances électorales. Ce sera le travail de l’USAID et il est déjà à l’œuvre. Attaqué sur plusieurs fronts, dont un, militaire à la syrienne avec les djihadistes, et un autre sous forme de manipulation de l’opinion, le président Duterte, dont on ne retient que le langage cru, a du pain sur la planche pour vaincre le fléau n° 1 des Philippines, la drogue, qui est à la fois la première arme de la CIA et sa première source de revenus.


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