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Vers une crise de régime en France(1) : Hollande....Flamby aux commandes ?

Auteur : Luc Michel | Editeur : Stanislas | Mercredi, 22 Mai 2013 - 22h48

Qui pilote la France ?, interroge Libération, l’ex journal maoiste devenu le Moniteur de la gauche-bobo-caviar française …

Sous le titre « Délitement », Libé dresse le constat d’un président incertain – et revoilà « Flamby » – pour un régime improbable. Un président qui « perdurer une situation qui risque de se déliter davantage ». En arrière-plan la faillite de la Sociale-démocratie française.

Extraits : « Lui, candidat, avait promis de ne pas être président de tout. Et surtout pas de la majorité. Un an plus tard, devenu chef de l’Etat, le voilà contraint de corriger son anaphore et d’inviter des parlementaires socialistes à prendre un verre à l’Elysée histoire d’apaiser un peu leur courroux. Bon gré mal gré, François Hollande a compris que la Ve République impose au Président d’être le véritable chef du gouvernement. Le chef de son camp. Mais pour l’instant le constat présidentiel ne semble guère suivi d’effets. »

Cette crise est celle de tout le régime hollandiste, à propos duquel Libé assène un jeu de mot cruel « Majorité : des plaies et des boss » : «  Jean-Marc Ayrault a toujours le plus grand mal à imposer son autorité à Valls, Montebourg et consorts, alors que Claude Bartolone oppose une contradiction inattendue au Président comme au Premier ministre. Sans parler du premier secrétaire du PS qui, lui, ne semble faire consensus que sur son incapacité à diriger le parti. Sans leader ni cap économique et social clairement défini, au milieu des voix socialistes dissonantes, la majorité est désorientée. Bousculée par Jean-Luc Mélenchon et ses amis ».

Cette crise – et çà fait beaucoup – est aussi celle du parti présidentiel. Une sociale-démocratie française – il y a longtemps, depuis Août 1914 et la participation à la grande boucherie impérialiste, que les sociaux-démocrates français n’ont plus rien de « socialistes » – sans leadership. Ni à l’Elysée, ni à Matignon, encore moins rue de Solferino. « Désir, y a-t-il un patron à Solférino ? » interroge encore Libé.

Le PS social-démocrate, rassemblement opportuniste d’opportunistes et de carriéristes, est une armée sud-américaine sans leadership, qui a remplacé l’action par une stratégie de vaine communication. Et qui est taquée sur sa gauche par Mélenchon, lui même ex ministre social-démocrate qui connaît bien ses (ex ?) amis.

L’opportunisme social-démocrate, avec ses réflexes de clans, de gangs, est illustré directement par le gouvernement Ayrault, le gouvernement d’un seul homme, Hollande, avec ses amis, ses alliés, ses ralliés, ses obligés, ses porteurs de valise. Tous les postes aux Hollandistes, à commencer par son « ami de 30 ans » Ayrault, condamné pour corruption en 1997, devenu premier ministre, aux éléphants du PS, les Montebourgs et autres Fabius, ralliés à lui (par haine d’Aubry) et à ses alliés verts-kakis aux dents longues. Mais au mépris de la réalité politique. Des ministères aux écologistes alimentaires avec les 2% d’Eva Joly. Mais rien pour les « faiseurs du roi » Hollande, Mélenchon et ses alliés du PCF et surtout Bayrou…

Libération dresse encore trois constats d’échec :

Celui d’un « Hollande à la fois partout et nulle part ». « Ses amis s’inquiètent. L’un deux arrose de SMS les figures de la majorité pour s’alarmer de voir le Président ne plus écouter personne »…

Celui d’un PS sans leaders parlementaires. Evoquant « Le Roux et Rebsamen, les caporaux », Libé écrit que « Dans l’armée de la majorité, ils sont les sous-chefs mais ils ont les mêmes soucis : l’un a du mal à tenir ses troupes à l’Assemblée, l’autre au Sénat ».

Enfin celui d’un premier ministre Ayrault, qui « cherche toujours sa place ».

Toutes les conditions sont donc réunies pour une crise de régime.

Avec une droite radicalisée, où Sarkozy est en embuscade, qui lorgne toujours sur les thèses du FN. Comme l’a démontré la crise du « mariage pour tous », qui a servi aux spindoctors de l’UMP (venus de l’extrême-droite) – les Buisson, Pelletier et cie (*) – à dresser des ponts avec ce que la France néofasciste compte de pire. Ce sera le sujet de la seconde partie de mon analyse …


- Source : Luc Michel

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