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Khalida Jarrar, députée palestinienne, kidnappée et incarcérée par l’armée d’occupation

Auteur : Ali Abunimah | Editeur : Walt | Mardi, 07 Avr. 2015 - 19h44

Après l’avoir enlevée à son domicile au milieu de la nuit la semaine dernière, les forces israéliennes d’occupation ont décidé qu’une députée palestinienne sera incarcérée sans inculpation ni procès pendant six mois.

Membre du Conseil Législatif Palestinien, Khalida Jarrar a été placée ce dimanche sous le régime ainsi-nommé de « détention administrative », a déclaré Addameer, le groupe de défense des droits des prisonniers palestiniens.

L’avocat du groupe Mahmoud Hassan, a pu visiter Jarrar dans la prison israélienne de HaSharon. Jarrar, qui souffre d’une maladie chronique, prend ses médicaments régulièrement, mais elle est « en besoin constant de surveillance médicale, » a ajouté Addameer.

Elle doit comparaître devant un tribunal militaire israélien ce mercredi, ou sera confirmée la détention sans inculpation ni procès.

Jarrar fait maintenant partie des 15 députés palestiniens et des 23 prisonniers politiques de sexe féminin actuellement détenus par les forces israéliennes d’occupation, signale Addameer.

Jarrar, une responsable importante du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), est étroitement impliquée dans les questions liées aux prisonniers.

En août dernier, l’occupant a édité un ordre à destination de Jarrar, la bannissant de la ville de Jéricho. Elle a défié cet ordre, demeurant dans sa maison dans la ville occupée d’Al-Bireh en Cisjordanie, où elle a été kidnappée par des douzaines de soldats armés.

Violation flagrante

Il y a actuellement six mille détenus politiques palestiniens dans les prisons israéliennes, dont presque 500 détenus administratifs selon les statistiques les plus récentes publiées par Addameer.

Les défenseurs des droits de l’homme ont uniformément condamné la pratique israélienne de la détention prolongée des Palestiniens, sans accusation ou procès.

Dans un rapport publié en 2012, Amnesty International a demandé à Israël de cesser ses pratiques de détention administrative - un vestige de la domination coloniale britannique en Palestine - et recommandé « la libération immédiate et sans conditions des prisonniers [de] conscience, emprisonnés pour avoir simplement exercé paisiblement leurs droits à s’exprimer et se réunir librement. »

Amnesty indique que les détenus administratifs, comme beaucoup d’autres prisonniers palestiniens, « ont été soumis à des abus tels que l’utilisation de la torture et autre mauvais traitement pendant les interrogatoires, aussi bien que le recours à des traitements cruels et dégradants pendant leur détention, parfois en punition pour des grèves de la faim ou d’autres formes de protestation. »

Les ordres de détention administrative sont indéfiniment renouvelables.

Addameer considère que la détention administrative est un crime de guerre en vertu de la Quatrième Convention de Genève régissant les droits des civils dans les territoires occupés.

L’arrestation de Jarrar, dit l’organisation, « fait partie d’une politique systématique visant les personnalités politiques palestiniennes afin de criminaliser leurs activités, les faire taire et les empêcher de remplir leurs fonctions qui sont de défendre et soutenir la cause palestinienne. »


- Source : Ali Abunimah

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