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Exécutions de masse par l'EI pour le trafic d'organes. Ne faudrait-il pas remettre en cause les greffes d'organes ?

Auteur : Emilie Defresne | Editeur : Walt | Jeudi, 19 Févr. 2015 - 10h40

Le représentant permanent de l’Irak au Conseil de sécurité de l’Onu, Mohamed lhakim, a annoncé mercredi que les combattants de Etat islamique (EI) pratiquaient le trafic d’organes prélevés sur les prisonniers et les otages exécutés.  

Selon le diplomate, cette pratique constitue l’une des principales sources de financement des activités terroristes de l’EI. 

A titre d’exemple, M. Alhakim a cité la découverte d’incisions chirurgicales sur de nombreux corps enterrés dans des charniers. Il a souligné que la plupart des morts avaient subi une ablation des reins.  

L’ambassadeur a supposé que les djihadistes perpétraient des exécutions en masse pour prélever des organes et a invité la communauté internationale à lancer une enquête pour repérer les filières de leur écoulement.

« Nous avons des corps. Venez et examinez-les », a-t-il par ailleurs lancé à des journalistes. « Il est clair qu’il manque certaines parties ».

Toujours selon lui, au moins une douzaine de médecins auraient été exécutés à Mossoul, l’une des villes d’Irak dont s’est emparé l’Etat islamique (EI), pour avoir refusé de participer à ces prélèvements d’organes.

Le principe de la greffe d’organe n’est-il pas coupable en lui-même ?

Le trafic d’organes est en train de devenir une pratique banale qui surfe sur le terrorisme, la guerre, la mafia et la misère. Dés l’origine, le principe de la greffe d’organe a entrainé la tentation pour les voyous ou les groupes sans scrupule de lancer ce trafic juteux, soit sur des vivants qui vendent une partie de leur corps, soit sur des morts assassinés dans ce but. On ne compte plus les réseaux de ce trafic qui ont été mis à jour, depuis que la greffe d’organes existe, des confins de la Chine en passant par l’Inde jusqu’au Brésil. C’est un trafic qui se développe sur la misère, et qui se nourrit des conflits. Le premier ministre en exercice du Kosovo, Hashim Thaçi,  a été accusé lui-même d’avoir trempé dans ce trafic sur des prisonniers Serbes avec la mafia albanaise, des soupçons planent également à propos des charniers laissés par les troupes ukrainiennes dans le Donbass. Il aurait été surprenant que l’Etat Islamique qui coupe des têtes aussi facilement que d’autres se coupent une tranche de pain, ne soit pas tenté de profiter d’une « matière première » dont il regorge, qui l’encombre, et que finalement il en soit venu à tuer massivement et de plus en plus pour prélever de plus en plus d’organes et en tirer de gros profits.  

Le principe des greffes d’organes semblerait donc être l’un des viviers du crime le plus atroce en entrainant beaucoup plus de meurtres et d’abominations qu’elle ne sauve de personnes. Ce principe tourne à l’horreur. Cette pratique n’est de toute évidence pas morale, ne serait-il pas temps de la remettre en cause? Après tout, le monde s’en est passé au cours des siècles durant lesquels les abominations actuelles n’existaient pas. N’est-il pas temps de réagir ou tout au moins de se poser des questions ? N’est-ce pas un principe purement égoïste et typiquement païen? Sommes-nous si loin de l’anthropophagie ?


- Source : Emilie Defresne

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