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Les nazis d'Ukraine

Auteur : Serguei Glaziev | Editeur : Walt | Mercredi, 21 Janv. 2015 - 14h51

Entretien publié le 14 janvier 2015 sur le site russophone d'informations News Front et accordé par Serguei Iourievich Glaziev, ancien ministre, ancien membre de la Douma, cofondateur du parti Rodina, membre de l'Académie des Sciences de Russie, économiste, conseiller du Président Poutine et membre permanent du Club d'Izborsk.

Personne encore n'a pu s'entendre avec les nazis.

L'invitation de Nursultan Nazerbaiev de mener demain des négociations visant au règlement de la crise en ukrainienne a été ignorée par les dirigeants occidentaux. Ceci souligne la futilité des tentatives de conciliation avec la junte de nazis à Kiev, qui avec leur artillerie continuent à assassiner quotidiennement des habitants du Donbass. La tentative a échoué pour les raisons suivantes.

Premièrement, la junte nazie n'est pas autonome. Elle est manipulée par les services spéciaux des États-Unis, non pas à travers le chef d'État qu'ils ont choisi pour l'Ukraine, Porochenko, mais à travers des voies indirectes. Les américains dirigent à travers les membres du cabinet des ministres, qu'ils désignent à leur bon gré, à travers la Banque Nationale d'Ukraine, dont ils ont subtilisé les réserves d'or, et, évidemment à travers les structures du maintien de l'ordre public, y compris le SBU et le Ministère de la Défense, qui pourvoit aux opérations répressives, sous la tutelle des services spéciaux américains.

Deuxièmement, les Américains n'ont pas besoin des négociations d'Astana, ni d'aucune autre d'ailleurs, au cours desquelles la Russie pourrait conclure, sans eux, un accord avec les dirigeants européens. Les États-Unis ont besoin d'une guerre en Europe. Ils espèrent en effet une nouvelle « bonne guerre » qui les renforcerait dans la compétition avec la Chine, au moyen d'une contraction des ressources de l'Europe et de la Russie, auxquels ils imposeraient leur intérêt propre. Dès lors les États-Unis ne permettent pas à leurs marionnettes de mener une négociation sérieuse avec la Russie.

Troisièmement, personne n'est encore parvenu à s'accorder avec des nazis. Clairement, jamais ces gens ne respectent leur parole. Simplement parce qu'ils ne considèrent pas les autres personnes comme des partenaires. Ils mènent des négociations pour tromper, pour gagner du temps, marchander des prérogatives. Pour n'importe quoi, sauf pour conclure un accord sérieux et sincère. En vertu de leur intime conviction d'être supérieurs aux autres, ils considèrent les partenaires de la négociation comme des êtres inférieurs à l'égard desquels ils peuvent agir comme bon leur semble.

Quatrièmement, il est d'autant plus impossible de s'accorder avec les nazis ukrainiens dans la mesure où ils ont toujours été un produit artificiel cultivé par les ennemis de la Russie et n'ont jamais exprimé les intérêts du peuple d'Ukraine. Aujourd'hui, ce sont des outils dans les mains des Américains, qui exécutent la mission déterminée par ceux-ci : provoquer une guerre avec la Russie. Voici 70 ans, ils ont aidé les fascistes allemands, accomplissant le travail le plus abject, fusillant les populations inoffensives, y compris femmes et enfants, pratiquant le nettoyage ethnique et le massacre de centaines de milliers de personnes, de Khatyn en Biélorussie à Babi Yar près de Kiev. Voici un siècle, ils ont aidé les Autrichiens dans le génocide des Ruthènes, qu'ils torturèrent et tuèrent par dizaines de milliers, dans le premier camp de concentration de l'histoire mondiale, à Thalerhof. A cette époque comme aujourd'hui, les nazis ukrainiens se distinguaient par certaines caractéristiques : un niveau d'éducation très bas, l'ignorance de l'histoire et de la culture de leur propre pays, une haine paranoïaque des Russes et de la Russie, dépourvue de toute explication logique, et une prédisposition accompagnée d'empressement à servir n'importe quelle puissance étrangère dans la guerre contre la Russie.

Et pour terminer, cinquièmement, avec un loup-garou, il ne faut jamais compter sur la compréhension mutuelle. Certains présidents d'États post-soviétiques espèrent pouvoir trouver langue commune avec Porochenko, une compréhension mutuelle à propos d'une question évidente : l'interruption du massacre en masse de sa propre population. Ils voient en les dirigeants ukrainiens leurs homologues ; des gens de l'époque soviétique, issus des komsomols, des écoles du parti, se souvenant du sens de l'amitié des peuples, de l'internationalisme et d'autres choses positives. Mais en l'occurrence, il n'en est rien, et pour les raisons mentionnées ci-dessus, la compréhension mutuelle est impossible. Le nazisme ukrainien est une maladie morale mortelle qu'on ne soignera pas par des négociations, mais dans les cours et tribunaux. Pour le génocide des Russes en Ukraine, pour les crimes contre les citoyens d'Ukraine, pour les innombrables actes de sadisme et de vandalisme contre les vivants et la mémoire des morts. Contre la Russie, contre la Petite Russie, contre l'Église Orthodoxe Russe, contre leur propre peuple d'Ukraine.


- Source : Serguei Glaziev

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