www.zejournal.mobi
Mardi, 15 Oct. 2024

La France a armé le régiment ukrainien néo-nazi Azov

Auteur : Christelle Néant | Editeur : Walt | Mardi, 23 Avr. 2024 - 15h28

Alors que les États-Unis refusent officiellement d’armer ou de financer le régiment ukrainien néo-nazi Azov, il s’avère que la France lui a fourni des canons TRF1 de 155 mm, peu importe l’idéologie de cette unité et ses nombreux crimes de guerre.

C’est suite à la lecture d’un article écrit par le commandant du régiment ukrainien néo-nazi Azov, que j’ai découvert ces liens sulfureux avec la France. Dans cet article publié sur le site d’Ukraïnskaya Pravda, Denis Prokopenko, se plaint longuement que les États-Unis n’autorisent pas l’utilisation des fonds qu’ils donnent à l’Ukraine pour armer ou entraîner le régiment néo-nazi Azov. Pourquoi cette interdiction ? Eh bien justement parce que ce régiment est néo-nazi. Un fait que Prokopenko essaye de contester.

« Il n’y a aucune preuve ou confirmation des mensonges que la propagande russe répand sur Azov depuis 10 ans », écrit-il, avant de demander la levée de cette interdiction.

Sauf que contrairement à ce que raconte Denis Prokopenko, le fait que le régiment Azov est néo-nazi est un fait étayé. Avant d’être renommé 3e brigade d’assaut et que son logo soit changé pour masquer l’idéologie de ce régiment, il faut rappeler que le chevron original d’Azov* comprenait le soleil noir et surtout la wolfsangel, symbole de la Waffen SS Das Reich (celle-là même qui a commis le massacre d’Oradour-sur-Glane en 1944 en France).

Et il suffit de regarder des photos de quelques membres du régiment Azov (avant le lancement de l’opération militaire spéciale, ou après leur capture à Marioupol), pour comprendre que cette unité est bien remplie de soldats à l’idéologie néo-nazie, et qui ne s’en cachent même pas.

Photo d’un prisonnier issu du régiment Azov prise par Adrien Bocquet

Photo d’un prisonnier issu du régiment Azov prise par Adrien Bocquet

Photo d’un soldat du régiment Azov qui se rend (Azovstal, mai 2022)

Membres d’Azov* – Photo trouvée sur les réseaux sociaux

Pour plus de détails sur ce régiment, devenu brigade, je vous renvoie à l’excellent article de synthèse écrit par mon collègue Laurent Brayard. Maintenant qu’il est clair que le régiment ukrainien Azov* est bien un régiment néo-nazi, penchons-nous de plus près sur ses liens avec la France.

Car la personne qui m’a fourni le lien vers l’article de Prokopenko, a aussi trouvé sur la chaîne Telegram officielle d’Azov*, une information explosive : si les États-Unis ont quelques scrupules à armer officiellement ce régiment néo-nazi, la France n’a pas eu d’hésitation, et lui a fourni en 2023 des canons TRF1 de 155 mm (ce qui implique aussi qu’elle a formé les soldats de cette unité au maniement de ces canons) !

Des canons qui peuvent tirer les fameux obus à sous-munitions OGR F1 de 155 mm fournis à l’Ukraine par la France en violation des conventions internationales signées par Paris ! D’ailleurs, lorsque j’avais écris cet article, certains lecteurs avaient hurlé à la fausse information en soulignant que seuls les canons Caesar étaient fournis par la France à l’Ukraine et non le TRF1 capable de tirer ces munitions. Résultat, l’Ukraine n’aurait donc pas de quoi tirer ces obus et cela n’aurait donc eu aucun sens de les lui fournir. Mais comme le prouvent les posts Telegram du régiment Azov, la France a bel et bien fourni des canons TRF1 à Kiev ! Ce qui veut dire que le régiment ukrainien néo-nazi Azov a reçu de la part de la France des canons qui peuvent tirer des obus à sous-munitions interdits par les conventions internationales !

C’est-à-dire que non seulement la France a fourni à l’armée ukrainienne des armes avec lesquelles elle tue délibérément des civils, se rendant complice des crimes de guerre de Kiev, mais en prime elle a armé le régiment néo-nazi Azov avec des canons capables de tirer des obus à sous-munitions, et ce alors que cette unité a commis de très nombreux crimes de guerre contre les civils, entre autre à Marioupol.

Je vous encourage à aller voir mon premier documentaire sur Marioupol, et vous comprendrez qu’Azov n’est pas une unité à qui on peut donner tranquillement de quoi tuer des civils en masse, sauf à vouloir justement qu’ils fassent un massacre !

Or, si on remonte un peu chronologiquement, on se rend compte qu’avant même le lancement de l’opération militaire spéciale, la France était déjà prête à se rendre complice du génocide de la population du Donbass par l’Ukraine !

En mai 2020, lors d’une émission télévisée ukrainienne, Andreï Biletski, ancien fondateur d’Azov, appelle publiquement et ouvertement à couper l’eau et l’électricité aux Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk (c’est-à-dire commettre un crime contre l’humanité) ! Rien que cela à de quoi vous confirmer la nature idéologique du régiment fondé par ce fou furieux. Ce à quoi Alexeï Reznikov lui a répondu qu’ils ne pouvaient pas couper l’eau en RPD, sinon Marioupol, qui était à l’époque sous contrôle de Kiev, en serait aussi privée, les aqueducs passant à travers la ligne de front.

Puis, Reznikov a ajouté que cela sera néanmoins possible dans le futur, grâce au fait que la France devait investir 60 millions d’euros pour construire un nouveau système d’alimentation en eau pour Marioupol, indépendant de celui passant par la partie du Donbass non contrôlée par Kiev, ce qui permettrait ensuite de couper l’eau à la RPD et la RPL. En clair, la France était prête à financer un aqueduc qui permettrait ensuite à Kiev de tenter de faire mourir de soif la RPD et la RPL (ce qu’elle a finalement fait en 2022). Pour le dire de manière encore plus crue, la France était prête à payer pour être complice d’un crime contre l’humanité commis par l’Ukraine… Et pour ceux qui se le demandent, cet accord avait été signé alors qu’Emmanuel Macron était déjà président.

Déjà que Macron a discrédité la diplomatie française en crachant ouvertement sur les accords de Minsk, qu’il a déshonoré la France en donnant la légion d’honneur à Zelensky, et qu’il a jeté l’opprobre sur le pays en soutenant le pays terroriste qu’est l’Ukraine, eh bien voilà que l’humiliation de la France (qui sous son règne a armé et entraîné des néo-nazis ukrainiens) est désormais totale.

***

En pleine guerre en Ukraine, l’Etat a supprimé 3 599 postes dans l’Armée en 2023

Une nouvelle qui risque de sortir les détracteurs de Macron de leurs gonds, notamment la Droite française très soucieuse des questions liées à la sécurité intérieure du pays. En effet, alors que les finances publiques françaises ne cessent de se détériorer, la France de Macron fait face à des choix extrêmement difficiles, dont certains provoquent déjà un gros malaise.

Parmi ces choix, il y a sans aucun doute la suppression de postes qui affecte de nombreux domaines, dont l’Armée dans un contexte sensible marqué par une réalité géopolitique sans précédent qui fait trembler toutes les puissances mondiales, que ce soit en Europe, en Amérique ou encore en Asie.

C’est pourtant dans ce contexte inédit que la France supprime des milliers de postes dans l’Armée comme nous l’a appris ce 18 avril le média ActeursPublics.fr. En effet, d’après cette source qui cite un rapport de la Cour des Comptes, 3 599 postes militaires ont été supprimés en France en 2023.

« C’est l’une des surprises de l’exécution du budget de l’État, selon le rapport publié par la Cour des comptes : 3 599 postes de militaires ont été supprimés l’an dernier alors que le ministère prévoyait d’en créer. Les personnels civils des armées de catégorie A ont quant à eux bondi de 1 143 ETP en 2023. De son côté, l’Éducation nationale a créé trois fois plus de postes que prévu », rapporte ActeursPublics.


Cela peut vous intéresser

Commentaires

Envoyer votre commentaire avec :



Fermé

Recherche
Vous aimez notre site ?
(230 K)
Derniers Articles
Articles les plus lus
Loading...
Loading...
Loading...