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Samedi, 27 Avr. 2024

Francois Asselineau: La France doit quitter l’UE et l’OTAN et renouer un partenariat de confiance avec la Russie

Auteur : Rusreinfo (Russie) | Editeur : Walt | Vendredi, 23 Févr. 2024 - 15h36

“Entretien exclusif pour RusReinfo.ru avec François Asselineau, par notre correspondant en France Valérie Bérenger”

Haut fonctionnaire et homme politique français, candidat à l’élection présidentielle française de 2017, cela fait bientôt 17 ans que François Asselineau tient le même cap à la tête de L’Union Populaire Républicaine. L’objectif du parti qu’il a créé étant de « rendre a? la France son indépendance et aux Français leur démocratie, en faisant sortir unilatéralement la France de l’Union Européenne, de l’euro et de l’OTAN ».
Reprenant inlassablement des arguments d’une implacable logique et indiscutables, François Asselineau est ostracisé par les médias officiels français. Pourquoi ? Parce que lorsque vous allez à l’encontre de la bien-pensance et que vous avez le malheur de dire des vérités qui dérangent, vous gênez !

On a vendu aux peuples l’Europe de la paix, des nations, du plein-emploi… et en fin de compte nous nous retrouvons avec une dictature menée par des oligarques non-élus. Comment en est-on arrivé là ?

La question qu’il faudrait se poser c’est : qui est « on » ?

Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis d’Amérique ont repris à leur compte une utopie qui remonte à l’Antiquité romaine et qui a traversé siècles et millénaires : le rêve d’unifier tous les peuples d’Europe sous une même autorité.

Washington a compris qu’inciter un nombre sans cesse croissant d’États européens, aux intérêts divergents, à vouloir fusionner dans une structure fédérale unique conduirait ces États dans des blocages sans fin. Blocages qui ne pourraient être surmontés qu’en se plaçant sous la tutelle d’un « fédérateur extérieur qui ne serait pas européen » (c’est-à-dire les États-Unis), pour reprendre l’euphémisme même de Charles de Gaulle dans sa conférence de presse du 15 mai 1962.

Il s’agissait en fait de mettre en œuvre les accords des Conférences de Téhéran (1943), Yalta (1944) et Postdam (1945) où les USA et l’URSS s’étaient partagé l’Europe en deux zones d’influence antagonistes.

Pour obtenir leur alignement sur Moscou, Staline pouvait mener des coups de force dans les pays d’Europe de l’est car ceux-ci n’avaient pas une grande tradition démocratique.
Mais imposer la domination américaine dans les pays d’Europe de l’Ouest, qui avaient, eux, une vraie tradition démocratique, était une autre paire de manches. C’est pourquoi les Américains ont procédé de façon plus dissimulée, en suggérant l’idée d’une « union douanière » -inspirée du Zollverein bismarckien- d’où émergerait une union politique. C’est le principe de base de tout projet de colonisation.

Washington a monté ce projet grâce à des « pères porteurs » comme Jean Monnet et Robert Schumann, qui ont vendu aux Français et aux Allemands une belle histoire, alors que la déclaration Schumann fut prosaïquement rédigée dans les services de Dean Acheson, le Secrétaire d’État américain de l’époque.
Les Américains ont ainsi lancé une procédure d’unification européenne par « proxy », comme s’il s’agissait d’une initiative française, puis franco-allemande, alors qu’ils en étaient les véritables instigateurs.

Lorsque l’on sait tout ça, on comprend que la prétendue « construction européenne » est une supercherie : sa vraie signification est « colonisation américaine ».

Plus cette « construction » s’élargit à de nouveaux États-membres et plus cette Europe prétendument « unie » s’épuise dans des problèmes sans fin qui ne peuvent être surmontés que par un alignement de plus en plus complet sur Washington. À 6 c’était déjà compliqué. Aujourd’hui, avec 27 pays et 24 langues officielles, le piège de la soumission complète aux États-Unis s’est refermé.

Les traditions anthropologiques, religieuses, patriarcales, industrielles, agricoles, historiques, syndicales, civilisationnelles, etc., sont tellement divergentes que l’édifice ne peut fonctionner cahin-caha que sous une autorité de plus en plus indifférente aux volontés des peuples. Et donc de plus en plus dictatoriale. D’où la prise de pouvoir par les fonctionnaires non élus de la Commission Européenne, qui imposent leur dystopie au service de la géopolitique américaine.

Si cette dictature européenne a pu s’imposer décennie après décennie, c’est parce que la classe politique française est extrêmement médiocre depuis 40 ans. Nos dirigeants politiques n’ont en vue que leur petite ambition personnelle et se plient à tous les diktats mentaux, imposés par les médias possédés par des oligarques euro-atlantistes.

La France a ainsi succombé à ce que de Gaulle dénonçait comme étant « l’esprit d’abandon ». De concessions en abandons, nos dirigeants successifs, droite et gauche confondues, ont pris pour habitude de ne plus défendre les intérêts nationaux et de laisser proliférer, comme une tumeur maligne, une « Europe » de plus en plus liberticide, inefficace, désespérante et totalitaire qui produit ses méfaits sous nos yeux. La prétendue « construction européenne » n’est pas seulement une « colonisation américaine » mais aussi une « destruction » de la France et des États-nations européens.

L’UE alloue des fonds aux pays candidats à l’intégration… Combien l’Ukraine va-t-elle recevoir si elle est acceptée en tant que candidate à l’UE ?

Un cabinet d’analyse et de prospective britannique a récemment évalué à 156 milliards d’euros le montant des investissements à réaliser par l’Union européenne pour reconstruire l’Ukraine, et cela rien qu’au cours des 10 premières années.

Comme les contribuables français paient environ 18 % du budget de l’UE (sans qu’ils en soient dûment informés d’ailleurs), cela signifie qu’ils seront ponctionnés de 28 milliards d’euros pour rebâtir l’Ukraine au cours des 10 prochaines années, soit donc quelque 2,8 milliards/an. Encore ne s’agit-il que d’une évaluation basse qui se révélera certainement très inférieure à la réalité.

Ce sont des sommes astronomiques, et d’autant plus choquantes que la France est un pays ruiné, que nos services publics se dégradent faute d’entretien et que le gouvernement peine à rassembler 180 millions d’euros pour tenter de calmer l’immense colère des agriculteurs !

Ajoutons qu’au-delà de la reconstruction s’ajoutent, -comme pour tous les autres pays reconnus « candidats à l’entrée dans l’UE- les « fonds de mise à niveau ».

Ces fonds sont théoriquement destinés à soutenir la transformation du pays en État de droit et État reprenant ce que l’on appelle « l’acquis communautaire » : promesses de lutte contre la corruption endémique (toujours inefficace), promotion des prétendues « valeurs européennes » (woke culture, LGBT, aide aux migrants, soutien aux opposants en Russie, Chine, Iran, etc), le tout via des ONG ayant généralement partie liée avec les fonds de George Soros ou ceux des services de renseignements américains.

En quoi pour vous l’Union Européenne, l’euro et l’OTAN sont-ils dangereux ?

Parce que ce sont des entités fondées sur une idéologie chimérique et qu’elles portent en elles le vol de notre souveraineté, notre mise sous tutelle étrangère, et donc la fin de la démocratie.

Au bout du processus, c’est l’avènement d’une société dictatoriale et totalitaire. Prétendant connaître l’avenir, refusant toute remise en cause de ses dogmes, la « construction européenne » ne peut évoluer que vers la tyrannie, selon un schéma qui ressemble à s’y méprendre à ce que fut l’évolution de la « construction du socialisme » dans toutes les zones du monde où elle s’implanta.

Ajoutons que l’euro nous entraîne à la ruine collective : il suffit de voir l’explosion de notre dette publique depuis trente ans, comme dans tous les pays du sud de l’Europe. Car l’euro, dont le taux de change face au dollar prend en compte ce que serait le taux de change du deutsche Mark, est une monnaie structurellement surévaluée pour tous ces pays qui n’ont ni le même tissu économique ni la même productivité que l’Allemagne.

Quant à l’Otan, si nous laissons faire les Docteurs Folamour qui la dirigent, elle nous conduit tout droit à la guerre. Et ce pour le plus grand bénéfice du complexe militaro-industriel américain, voire européen.

Notez bien que l’article 42 du Traité de l’Union Européenne (TUE) subordonne la Politique Étrangère, de Sécurité et de Défense (PESD) de l’Union européenne aux engagements pris vis-à-vis de l’OTAN par tous les États qui font partie des deux organisations UE et OTAN.

On voit très bien le danger immense qui découle de tout ça puisque l’article 5 du Traité de l’OTAN fait obligation à tous ses membres d’être militairement solidaires de l’un des leurs qui serait attaqué par une puissance étrangère.

Imaginez si l’Ukraine arrivait un jour à être membre de l’OTAN ou de l’UE : la France se retrouverait dans l’obligation d’être solidaire du gouvernement ultra-corrompu et aux affinités néo-nazies de Kiev, et potentiellement en choc frontal avec la Russie ! Que l’on soit ou non sorti du commandement militaire intégré, d’ailleurs.

D’où l’urgence de nous sortir de l’OTAN, cette espèce de police mondiale à la solde des États-Unis, qui n’est ni plus ni moins qu’une force d’intervention néocoloniale, principalement au service d’intérêts privés.

Si vous étiez au pouvoir, vous sortiriez de l’UE ? de l’Otan ? Mais comment s’en libérer ?

La sortie de l’UE, de l’euro et de l’Otan, constituent le cœur même du programme et des statuts de notre parti. C’est notre raison d’être. C’est un engagement solennel que nous avons pris devant les Français et tous nos électeurs, et que nous poursuivons sans faillir depuis maintenant 17 ans.

Notez bien que la scène politique française est encombrée de partis-leurres qui rivalisent de formules piégeuses pour plaire à tout le monde mais qui ne contiennent aucun engagement sérieux.

Innombrables sont les partis, par exemple, qui promettent aux électeurs de « changer d’Europe ».
Ils annoncent, qui une « Europe plus sociale », qui une « Europe plus démocratique », qui une « Europe plus écologique », qui une « Europe des nations », qui une « sortie de la Commission Européenne » [ce qui ne veut rien dire concrètement], etc.

Mais aucun de ces partis ne précise jamais

– que leurs belles promesses, annoncées avec des trémolos dans des discours enflammés, ne se concrétiseront jamais puisque modifier les traités européens requiert l’accord unanime sur une nouvelle version, à la virgule près, de 54 institutions (27 gouvernements et 27 parlements) !

– et qu’en attendant l’avènement impossible de cette nouvelle Europe fantasmée, le parti propose concrètement de rester dans l’Union européenne bien réelle qui nous détruit mois après mois…

L’UPR dénonce et rejette ces entourloupes politiciennes depuis le premier jour. C’est sans doute pour cela que les médias du système nous opposent une censure absolue tandis qu’ils ouvrent leurs antennes à des « souverainistes », chargés de duper les électeurs et d’entretenir le flou sur ce sujet capital qui nécessite au contraire la plus grande clarté.

Donc, si je suis élu ce sera bien sûr pour appliquer notre programme clair et net : sortie de l’UE, sortie de l’euro et sortie de l’OTAN.

Nous procéderons à ces sorties conformément au droit international.

La sortie de l’UE est régie par l’article 50 du Traité de l’Union Européenne (TUE) : un État qui souhaite sortir de l’Union européenne doit le faire « conformément à ses règles constitutionnelles » et doit en informer solennellement les 26 autres États de sa décision.

S’ensuit alors une période de deux ans pour négocier un accord de sortie. Si on parvient à un accord dans ce délai, ce dernier est appliqué. Sinon, soit l’État sort de plein droit sans accord, soit les 27 États conviennent de proroger la durée des négociations. C’est exactement ce qui s’est passé avec le Royaume-Uni lors du Brexit.

Pour la sortie de l’Otan, c’est encore plus simple. Elle est régie par l’article 13 du Traité de l’Atlantique Nord du 4 avril 1949. Il suffit d’en informer le gouvernement des États-Unis d’Amérique et la sortie effective intervient un an après jour pour jour.

Macron a emboîté le pas à Washington pour soutenir l’Ukraine dans une guerre qui ne nous concerne pas. Que pensez-vous des annonces qui laissent entendre que la France est en guerre contre la Russie ?

C’est en effet très dangereux car il a pris des positions qui pourraient nous entrainer vers une guerre mondiale.

J’ai réclamé à corp et à cri l’application de l’article 35 de notre Constitution qui pose qu’en cas d’engagement militaire à l’étranger, le gouvernement a l’obligation de demander l’autorisation des députés pour poursuivre cet engagement au-delà de 4 moi.

Cela fait donc belle lurette qu’il aurait dû y avoir un débat et un vote pour que les représentants du peuple français autorisent ou pas la France à poursuivre les livraisons d’armes et de millions d’euros au régime de Zelensky.

J’ajoute qu’un tel débat et un tel vote devraient d’ailleurs revenir ensuite régulièrement, au moins une fois tous les 6 mois, pour être fidèle à l’esprit même de la démocratie.

Contrairement à ce qu’assène la propagande occidentale, je pense que les Français et les peuples d’Europe devraient plutôt se féliciter d’avoir Vladimir Poutine comme interlocuteur. Car il y a de nombreuses personnalités politiques russes qui seraient moins réfléchies et qui auraient pu se lancer dans une escalade bien plus dangereuse encore contre l’OTAN.

Si vous étiez au pouvoir, que feriez-vous avec l’Ukraine ? Vous continueriez à leur fournir des armes et de l’argent ?

SI j’arrivais au pouvoir, j’arrêterais immédiatement toute fourniture d’argent et de matériel militaire à l’Ukraine.

Nous n’avons pas à nous positionner, aux ordres des États-Unis, comme co-belligérant.

Dans l’idéal, il serait de la nature et de la tradition de la France de tenter de mener une mission de bons offices. Mais Macron et ses deux prédécesseurs ont trop dégradé l’image et l’indépendance de la France pour qu’une telle médiation soit réaliste actuellement. Nous sommes trop infondés au camp américain.

J’espère qu’un jour viendra où là France, ayant quitté l’UE, l’euro et l’OTAN, pourra recouvrer son image glorieuse de puissance d’équilibre, de pays de la justice, et de porte-parole de la liberté des peuples.

Grant Shapps, ministre de la Défense britannique, Ulf Kristersson Premier ministre suédois, Boris Pistorius, ministre de la Défense allemand, ne cessent de faire des déclarations belliqueuses comme quoi la Russie voudrait envahir l’Europe. Pensez-vous que Vladimir Poutine envisage vraiment d’attaquer l’Europe après l’Ukraine ?

Selon Pistorius, « l’Europe doit être prête à la guerre d’ici la fin de la décennie » – donc dans 6 ans – car « les menaces [de Poutine] envers les États baltes, la Géorgie et la Moldavie doivent être prises très au sérieux ».

Cette rhétorique est typique de l’inversion accusatoire. Car si je regarde une carte, j’observe que cela fait un tiers de siècle, depuis l’effondrement de l’URSS en 1991, que l’OTAN ne cesse de progresser vers l’est et de grignoter peu à peu tout le « glacis géopolitique » de protection de la Russie.

Il en est de même si l’on examine l’emplacement des bases militaires américaines à travers le monde.

Les médias euro-atlantistes ont mis dans la tête de beaucoup de Français et de peuples d’Europe que Vladimir Poutine voulait annexer toute l’Europe, comme un nouvel Hitler. Les faits prouvent que c’est le contraire qui se produit.

Je pense que le Président russe souhaite protéger les populations russes de Crimée et du Donbass, qui ont fait l’objet de discriminations constantes de la part de Kiev depuis des années.

Et je pense qu’il souhaite que le reste de l’Ukraine adopte une posture internationale et militaire de non-alignement. Il ne veut pas que l’Ukraine entre dans l’OTAN pour ne pas avoir les forces de l’OTAN le long de la frontière russe. De même que tout président américain refuserait de voir s’installer des bases militaires russes surpuissantes au Mexique, le long de la frontière du Rio Grande.

Enfin, je pense que le Président russe est un homme intelligent qui sait que la Russie n’aurait que des désastres à attendre si elle voulait déborder de son cadre humain naturel. Il sait parfaitement que la Russie s’embourberait au milieu de populations hostiles si elle prétendait vouloir conquérir le nord-ouest de l’Ukraine, la Pologne ou que sais-je.

Poutine est trop intelligent pour commettre la même erreur que l’enlisement américain au Vietnam ou l’enlisement soviétique en Afghanistan.

Vous êtes au pouvoir… quel genre de relations entretiendriez-vous avec la Russie ?

Laissez-moi trois mois, et je vous garantis que je changerais complètement l’image et l’audience de la France dans le monde, en m’inspirant de la politique de redressement politique et militaire, de souveraineté et d’indépendance nationale menée par Charles de Gaulle de 1962 à 1969.

S’agissant de la Russie, je commencerais par me rendre à Moscou rencontrer Vladimir Poutine pour lui exposer la révolution pacifique de libération nationale entamée en France.

J’annulerais l’ensemble des sanctions contre la Russie, qui n’ont eu pour effet que de détruire les économies allemande et française pour le plus grand profit des États-Unis d’ailleurs ! Car ces derniers achètent par ailleurs du gaz à la Russie, sans vergogne, dans notre dos, tout ça pour ruiner nos pays et assurer leur hégémonie sur l’UE.

Je renégocierais les contrats sur les fournitures de gaz et de pétrole, de façon à faire bénéficier les Français de tarifs beaucoup plus avantageux.

Je ferais en sorte que les entreprises françaises qui ont dû quitter la Russie, contraintes et forcées pour la plupart, puissent revenir.

Je renouerais un partenariat avec la Russie, avec une relance de nos échanges commerciaux, scientifiques et culturels, de l’apprentissage de nos langues respectives. Je ferais en sorte que beaucoup plus de jeunes Français aillent découvrir la Russie et la grandeur de sa civilisation, bien différentes des clichés détestables véhiculés par nos médias.

Vous êtes au pouvoir… quelle est votre politique en Afrique, en considérant que la Russie a fait mettre les Français dehors et s’y installe confortablement ?

Le mieux serait de s’entendre déjà avec la Russie sur le partage de nos présences respectives en Afrique.

Surtout il faudrait un peu d’humilité vis-à-vis des pays africains. Il serait bon de réhabiliter aux yeux du monde la fonction de Président et de Premier ministre et une certaine crédibilité. Normalement, le premier ministre gouverne et se ramasse l’impopularité, et le Président de la République doit représenter une sorte d’institution suprême en charge des intérêts du pays sur le long terme. Actuellement nous avons l’inverse. Nous sommes dirigés par des nullités dans tous les domaines.
Pour redorer notre blason il nous faudrait un vrai programme de réarmement en reconstituant des forces dignes de ce nom.

Macron est considéré dans le monde entier comme un zouave, une espèce de « danseur mondain ». Les pays africains respectent la constance, l’intelligence, la maîtrise de soi, la défense de ses propres intérêts. Il ne faut pas oublier que dans ces pays-là on salue la compétence et l’expérience de l’âge qui vous rend sage. Actuellement les grands de ce monde se sont Vladimir Poutine qui doit avoir 71 ans, Xi Jinping qui a 70 ans, Narendra Modi qui doit avoir 73 ans, Lulla da Silva qui a 78 ans, Donald Trump qui a 77 ans, etc. Dans un cas vous avez des gens chevronnés, expérimentés avec des nerfs d’acier, face à qui on présente des « gamins », des « petits gommeux » qui viennent leur faire la morale. Soyons sérieux. Le manque de dignité de Macron que l’on retrouve ivre en boîte de nuit au Nigeria est extrêmement négatif pour l’image de la France, notamment en Afrique et au Moyen-Orient.

D’abord, je ne nommerais pas comme ministre des Affaires étrangères quelqu’un qui ne sait pas parler français.

Surtout il faut arrêter avec la France-Afrique, il faut arrêter de considérer ces pays-là comme des moins que rien. Nous aiderons les pays qui le souhaitent à sortir du Franc CFA et je proposerais, dans la mesure où le Parlement européen n’existera plus, d’installer les quelques 160 Etats membres de l’Unesco de Paris à Strasbourg où ils bénéficieraient de locaux bien plus vastes. Je proposerais par ailleurs de transformer l’Unesco en un conseil des Etats de la francophonie ce qui s’accompagnerait de la transformation du siège permanent de la France, en un siège permanent de la France et des Etats francophones. Nous pourrions ainsi nous faire le porte-parole des pays de la francophonie dans le monde sur des graves sujets tels que le conflit Israélo-palestinien.

Igor Skurlatov, docteur en sciences politiques, et chef du mouvement russe « Troisième Force » a fait une analyse dans une interview sur ce site où il affirme, en gros, que le peuple suit son leader sans se poser de question quel qu’il soit. Pensez-vous qu’il ait raison ?

Ce que dit Igor Skurlatov est un peu vrai. Même si c’est désespérant.

Le problème des peuples, du moins en France, mais je suppose qu’il en est de même pour les Russes – hormis ceux qui sont directement concernés et qui travaillent dans l’un de ces domaines – c’est qu’ils ne s’intéressent ni à l’Economie, ni à la Santé, ni à l’Industrie, ni à la politique agricole, etc. Nombre de gens n’ont même pas une vague idée de ce qu’il faudrait faire. Aussi, ils se réfèrent à ce que leur disent les politiques, mais surtout les médias. Mais ce que je crois aussi c’est qu’autant les peuples ont du mal à discerner ce qu’il faut faire, autant ils savent aussi ce qu’ils ne veulent pas. Ainsi, les Français de plus en plus massivement ont compris qu’ils ne veulent pas de ce qu’on leur propose, d’où les mouvements sociaux qui grondent de plus en plus.

Mais, nous voyons bien en France comment l’oligarchie à travers les médias a pris l’habitude de manipuler l’opinion à l’envi. C’est ainsi qu’Emmanuel Macron s’est fait élire. En quelques semaines, cet homme sorti de nulle part a bénéficié de 186 couvertures nationales des principaux médias et 25 % du temps de parole. Face à une telle déferlante manipulatrice les Français ont suivi. Le tour était joué. Le manque de discernement de beaucoup de Français est atterrant.

Je suppose que si le même phénomène se produisait en Russie, nous aurions plus ou moins le même résultat.

Néanmoins, ce qui sauverait sans doute les Russes comparativement aux Français, c’est qu’ils sont profondément ancrés dans des valeurs traditionnelles et un patriotisme que nous, nous avons malheureusement perdus.

Qu’aimeriez-vous dire, tant aux Russes qu’aux Français installés en Russie et aux Franco-Russes qui vont vous lire ?

C’est très simple : qu’ils vérifient qu’ils sont bien inscrits sur les listes électorales, et qu’ils se mobilisent pour voter, aux élections européennes du 9 juin, pour la liste Asselineau-UPR-Frexit que je conduis.

Il y a un moyen réel de faire turbuler le système, c’est que nous réalisions une percée aux élections européennes. En 2019 nous avions 29 millions de vues cumulées sur notre chaîne de télévision UPR-TV sur YouTube.
Aujourd’hui, 5 ans après, nous en comptons 94 millions et mes vidéos sont les plus vues, de très loin, de tous les responsables politiques français. Nous sommes donc fondés â espérer une percée électorale ppe 9 juin, même si la censure totale qui nous frappe sur les grands médias est un très sérieux handicap.

Si nous arrivons à avoir des députés européens cette année, nous ne pourrons bien sûr pas changer l’Europe, ne serait-ce que parce que la France ne disposera cette année que de 81 députés sur 720, soit 11,25%.

Et nos députés utiliseront au mieux leur mandat, notamment pour voter contre les décisions scandaleuses, par exemple les sanctions contre la Russie ou les versements de milliards à l’Ukraine. Si vous regardez les votes récents pour les 50 nouveaux milliards d’euros versés à l’Ukraine, tous les parlementaires européens français ont voté pour, sauf ceux du RN qui se sont lâchement abstenus ! Dans un tel vote, les députés UPR auraient tous voté contre et ça je m’y engage.

Propos recueillis par Valérie Bérenger
Rediffusion autorisée en mentionnant le lien initial sur RusReinfo.ru


- Source : Rusreinfo (Russie)

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