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Jeudi, 18 Avr. 2024

Macron (ré)industrialise le En Même Temps

Auteur : Modeste Schwartz | Editeur : Walt | Mardi, 16 Mai 2023 - 18h30

Quand Macron droitise, c’est pour mieux gauchiser le lendemain. Tout en collaborant à l’oblitération de l’industrie européenne, il parle de réindustrialisation – le seul point non-contradictoire de sa méthode de gouvernement étant la perpétuation de l’escroquerie, quoi qu’il en coûte.

En attendant le Grand Roque européen de 2024, il faut bien assurer le quotidien, c’est-à-dire maintenir sous perfusion l’impression que la France est gouvernée par quelqu’un d’autre que Mc Kinsey et les technocrates de Bruxelles. Et il faut aussi que les Marcheurs continuent à marcher: entretenir le petit peuple stressé de Renaissance – probablement en route pour un grand abattoir électoral mélenchonien – dans l’illusion qu’il y a encore “un avenir” (comprendre: des mandats et les émoluements afférents) pour eux. Et pas seulement pour le Young Global Leader marié à Brigitte, dont la retraite bien avant 64 ans, à la tête de telle ou telle institution internationale, est sûrement prête depuis longtemps.

Après avoir réinventé sa majorité woke en resucée du sarkozysme, Macron va donc jouer (comme Sarko avant lui) à ouvrir ce pseudo-centre-droit au pseudo-centre-gauche: appels du pied lourdingues aux composantes non-LFI (Verts et PS) de la NUPES, qui ne demandent d’ailleurs qu’à trahir, et l’auraient fait depuis longtemps – n’était la peur de voir les prochaines échéances électorales rayer ces partis de la carte.

Comment ça, plus de pain ? Qu’ils produisent de l’hydrogène !

Face aux Verts, la tâche est relativement aisée : il suffit de ressasser les mantras de la climarnaque, dogme ésotérique unissant toutes les sectes davosiennes dans la Sainte Alliance du Bobard. Et ainsi leur rappeler que, abstraction faite de la (certes efficace) démagogie LFI, une famille de prolétaires en détresse, c’est avant tout une trace carbone de trop.

Pour électriser/apaiser des publics moins perfusés à l’elixir de Gaïa, en revanche, le cahier des charges est plus lourd : il faut promettre de l’industrie, du logement… Raser gratis, sans énergie bon marché (pour cause d’OTAN, d’UE et de Great Reset), avec une population en cours de vieillissement/remplacement, de moins en moins bien formée, et des PME écrasées sous le poids d’une fiscalité pharaonique.

Mais le Eltsine d’Amiens à trouvé sa panacée : la solution universelle, c’est la « réduction des délais ». Et, bon, il faut se mettre à la place du détenu de la forteresse de l’Elysée: à sa place, vous aussi, vous compteriez les jours.


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