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Dimanche, 13 Oct. 2024

Le couteau de la Macronie, « fin de vie » de la démocratie française

Auteur : Modeste Schwartz | Editeur : Walt | Mardi, 04 Avr. 2023 - 20h22

L’équation que la Macronie a à résoudre est simple : comment pérenniser le pouvoir d’une élite jouissant de l’approbation d’une minorité de plus ou moins 30% de la population d’un pays censément démocratique ? Solution simple : en travaillant au couteau les divisions qui rendent impossible l’unité des 70% restants. Coup de couteau à gauche : « les retraites ». Coup de couteau à droite : « la fin de vie ».

Car, dans ces 70%, certains (plutôt à droite) ont un peu de patrimoine, et s’imaginent (assez bêtement, à vrai dire) que le crypto-trotskyste Macron garantirait mieux sa préservation que le communiste Mélenchon. C’est cet électorat-là que l’opération « retraites » vise à détacher de LR (voire de Reconquête ou du RN), pour lui extorquer un vote de barrage « anti-communiste » contre la déferlante NUPES que les provocations quotidiennes du cogne Darmanin ne pourront pas ne pas provoquer.

Mais – comme il ne s’agit pas non plus de porter Mélenchon au pouvoir avec une majorité qui l’obligerait à cesser de faire semblant –, il convient aussi de travailler au corps la partie des 70% qui, héritant d’un habitus culturel chrétien, souffre de frilosité face à l’idée d’un abattage mécanique d’êtres humains – que ce soit des fœtus dans le ventre de leur mère, ou des vieillards ou malades jugés irrécupérables.

Mélenchon, garçon-boucher de l’équarrissage macronien

Voilà pourquoi, alors que plus personne en France ne conteste réellement le droit à l’avortement, il « faut à tout prix », soudain, l’inclure dans une constitution dont telle n’est pourtant pas la vocation juridique.

Et voilà pourquoi – alors même que l’épisode Rivotril a clairement montré que la subtile frontière entre soins palliatifs et euthanasie existe plus sur le papier que dans la pratique – « il faut à tout prix » aussi légiférer sur la « fin de vie », dans l’esprit de cette « Convention citoyenne » dont la décision tombe, apparemment comme un cheveu sur la soupe, en plein psychodrame des retraites et des bassines.

Parce qu’il faut à tout prix diviser les Français : c’est de cela que se nourrit le cancer macronien. Cancer que son faire-valoir Mélenchon a d’ailleurs cru bon de rassurer quant à son inébranlable complicité – sous la forme d’une profession de foi maçonnique tombant, elle aussi, comme un cheveu sur la soupe.


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