BHL vaincra Poutine, notre peur – et peut-être même la sienne

BHL trouvant qu’on n’en fait pas assez contre Poutine, lutte contre nos peurs. Il n’a d’admiration que pour les Ukrainiens, qui ont le bon goût de se faire buter pour ses idées à lui. Et nous reproche amèrement de ne pas suivre leur exemple.

Colon dans l’âme et par tradition familiale, BHL est devenu sur le tard un colon comblé : à 3000km de cette France sur laquelle il vomit depuis 50 ans, dans cette Afrique blanche des rives du « Nipro », il a enfin trouvé une peuplade méritante. Une population au QI minimal, soigneusement entretenu dans son nanisme par plus de 30 ans d’exil systématique des cerveaux (plus, souvent, quelques autres organes – parfois au détail) : un public à la hauteur de son radotage prophétique, bloqué dans la réduction de tout et de n’importe quoi à 1939.

Des croquants souvent ravis de pouvoir aller, sous les enthousiastes encouragements de Saint-Germain-des-Prés, éparpiller leurs boyaux devant les canons de Wagner, pour l’indispensable reconquête de deux ou trois terrains vagues attribués par les bolcheviques à la fiction étatique ukrainienne – et dont les habitants (d’origine serbe, bulgare ou arménienne) ont à peu près autant besoin de leurs balades galiciennes et de leurs hirondelles bleues et jaunes que de la peste et du choléra.

BHL « ennemi de Poutine » – Poutine, garant de Zelensky

À force de l’entendre ressasser ses vieilles lunes de Munich et de Dantzig, on finirait presque par croire que BHL est dupe. Qu’il s’imagine vraiment que le principal VRP de Gazprom (pardon : « le Chef de la Sainte Russie »), est venu, sous les acclamations d’E. Todd et d’A. Klarsfeld, pour restaurer l’antisémitisme et la hhhaine en Europe.

En tout cas pas la haine de son coreligionnaire Zelensky, pour lequel BHL ne tarit pas d’éloges, et dont on vient d’apprendre – par une indiscrétion israélienne – qu’il a, au cours des premiers jours de l’Opération spéciale, obtenu de Poutine, via N. Bennett, la garantie que personne n’attenterait à sa vie. Il semble en effet que la lâcheté physique du pianiste de Kiev n’ait d’égale que la malhonnêteté intellectuelle du flûtiste de Sarajevo – qui aimerait bien attirer les petits enfants de l’Europe cocue jusqu’aux tranchées de Kramatorsk, pour jouir du spectacle depuis sa villa de Tanger.