La Turquie déclare les États-Unis complices de l’attentat d’Istanbul et rejette le message de condoléances

Nous avons rapporté plus tôt que la Turquie avait procédé à une arrestation dans le cadre de l’attentat à la bombe perpétré dans un centre touristique très fréquenté du centre d’Istanbul, qui a fait six morts et des dizaines de blessés.

Mais peu de temps après l’attaque mortelle rare que la Turquie a rapidement attribuée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) – et malgré l’absence de revendications officielles initiales de responsabilité – les responsables d’Ankara ont utilisé l’incident pour exprimer des griefs géopolitiques plus larges. 

La Turquie s’en prend à Washington, allant jusqu’à suggérer que les États-Unis sont responsables de l’explosion. « Le ministre turc de l’intérieur a accusé les États-Unis d’être complices de l’attentat à la bombe qui a fait au moins six morts et des dizaines de blessés dimanche dans la ville d’Istanbul », rapporte The Hill.

L’accusation a été lancée à la suite d’une déclaration officielle de condoléances de l’ambassade des États-Unis à Ankara. Le ministre de l’Intérieur Suleyman Soylu a déclaré lors d’une conférence de presse dramatique que la Turquie avait rejeté la déclaration de condoléances de Washington.

« J’insiste une fois de plus sur le fait que nous n’acceptons pas et que nous rejetons les condoléances de l’ambassade des États-Unis », a déclaré Soylu, selon le média d’État turc Anadolu Agency.

M. Soylu a déclaré que la déclaration américaine s’apparentait à « un tueur qui se présente le premier sur la scène d’un crime ». Cette allégation a été lancée en raison du soutien bien connu que les États-Unis apportent depuis longtemps aux Kurdes syriens, qui forment le noyau des Forces démocratiques syriennes (FDS) entraînées par les États-Unis. Ankara prétend depuis longtemps que Washington apporte son aide aux « terroristes ».

La réaction extrêmement provocatrice de la Turquie au message de condoléances des États-Unis est intervenue alors que la Maison-Blanche a déclaré qu’elle se tenait « au coude à coude » avec son allié de l’OTAN, la Turquie.

La Turquie va probablement s’en prendre également aux pays candidats à l’OTAN, la Finlande et la Suède, étant donné qu’elle a bloqué leur adhésion à l’alliance militaire occidentale en les accusant d’abriter des terroristes kurdes et des entités liées au PKK.

La Turquie affirme détenir une femme syrienne liée au PKK. Toutefois, le PKK et les YPG syriens (ainsi que les SDF) ont publié des déclarations officielles niant leur implication.

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Médias: l'armée américaine a formé l'assassin d'Istanbul

Le suspect de l'attentat terroriste à Istanbul a fréquenté une école de renseignement militaire américaine.

Le ressortissant syriens Ahlam al-Bashir, qui a perpétré l'attaque le 13 Novembre sur la rue Istiklal à Istanbul, avait reçu une formation terroriste sous la direction d'instructeurs américains, a rapporté mardi le journal Yeni Safak, citant des informations policières, qui enquête sur l'incident.

« Lors de l'interrogatoire, Albashir a admis avoir maintenu des liens avec la branche syrienne du PKK. La terroriste a déclaré qu'elle avait été formée à la soi-disant école de renseignement du PKK à Ain al-Arab ( Kobani ), où des soldats américains ont également enseigné en Syrie, et qu'elle avait été formée en tant qu'officier spécial du renseignement », a rapporté le journal.

Le suspect a également déclaré avoir eu des contacts avec un confident du chef du PKK / YPG / SDG à Ain al-Arab qui lui a donné des instructions. En suivant ces instructions, la jeune fille est entrée illégalement en Turquie via Afrin-Adlib il y a quatre mois. La police a constaté qu'elle avait voyagé à Istanbul avec un membre masculin de l'organisation afin que le couple apparaisse comme un couple marié et n'éveille pas les soupçons.

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