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Jeudi, 25 Avr. 2024

Le grand rendez-vous du Sommet de l’OCS

Auteur : Mikhail Gamandiy-Egorov | Editeur : Walt | Mercredi, 14 Sept. 2022 - 13h27

Au moment des bouleversements internationaux et d’un affrontement de plus en plus visible entre les partisans de l’ordre multipolaire et les nostalgiques de l’ère unipolaire, le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai arrive à point pour poursuivre la coordination dans grand nombre d’orientations stratégiques.

Le Premier ministre indien Narendra Modi participera à un sommet régional qui, selon Moscou, donnera lieu à des discussions en tête-à-tête entre les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping, comme l’a annoncé dimanche 11 septembre le gouvernement indien, écrit Le Figaro.

Fait tout de même toujours marquant dans la rhétorique occidentale : « sommet régional ». S’il est vrai que les pays membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) – en l’occurrence la Russie, la Chine, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Inde, le Pakistan et bientôt l’Iran, appartiennent tous au grand espace eurasiatique, il serait tout de même bon de rappeler que la population totale représentée est de pratiquement la moitié de la population mondiale. Cela évidemment sans compter les pays-observateurs : la Biélorussie, la Mongolie et l’Afghanistan. Ainsi que les partenaires de dialogue : Arménie, Azerbaïdjan, Cambodge, Népal, Turquie, Sri Lanka. Et ceux qui sont en cours d’obtention de ce dernier statut, en l’occurrence l’Égypte, l’Arabie saoudite ou encore le Qatar.

En d’autres termes – l’OCS représente une large partie de l’humanité. Et de simples calculs mathématiques permettent strictement à démontrer qui est beaucoup plus apte à faire référence à la communauté internationale. Évidemment, du côté occidental, la prétendue « communauté internationale » reste dans le cadre des 10-15% de la population terrestre, et qui prétendument dépasserait un cadre strictement « régional ».

Passons. Il y a tout de même effectivement des points importants à soulever dans ce sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai en Ouzbékistan et qui aura lieu fort symboliquement dans la grande ville historique de Samarkand, l’une des plus anciennes villes habitées d’Asie centrale et ayant été l’une des principales cités de la Route de la soie.

La rencontre attendue entre les chefs d’État chinois et russe représente également un grand moment de ce sommet, sachant que ce sera de-facto l’un des deux premiers voyages du leader chinois à l’étranger depuis le début de la pandémie – il se rendra dans un premier temps au Kazakhstan, puis en Ouzbékistan pour le Sommet de l’OCS.

Il apparait aujourd’hui clairement que le rôle de la grande organisation eurasiatique et internationale sera appelé à monter, et ce dans plusieurs dossiers. Parmi lesquels : le renforcement de l’interaction politique, économique et sécuritaire des Etats membres, la poursuite de la défense et de la promotion de l’ordre multipolaire international dont l’OCS est l’un des principaux fers de lance, l’opposition à l’unilatéralisme d’une minorité mondiale extrême, et sans oublier les efforts conjoints dans l’objectif notamment de modifier le travail des différents secrétariats onusiens.

En effet, il est aujourd’hui révoltant qu’une structure comme l’ONU – censée être la base de l’entière communauté internationale – reste dominée, du moins dans les différents groupes de travail et d’analyse, soit par des représentants occidentaux, soit par des représentants assez ouvertement affiliés à l’Occident collectif. Peut-être que ce modèle avait sa « place » dans les années 1990 et le début des années 2000, lorsque les affaires internationales étaient de-facto dominées par l’establishment occidental, malgré l’infime minorité qu’il représentait. Aujourd’hui, cette page est largement dépassée, même si la bête à l’agonie s’accroche jusqu’au bout, il faut bien le reconnaitre.

Car à défaut de réformer en profondeur les diverses structures onusiennes, des organisations comme l’OCS seront appelées dans un avenir assez proche – à prendre leurs propres responsabilités, et si nécessaire devenir des alternatives aux bureaux onusiens existants. Il faut bien le reconnaitre aussi – les divers salariés onusiens issus du petit monde occidental et leurs proxys ne souhaiteront évidemment pas perdre lesdites places, pas plus que les élites atlantistes qui comptent sur eux.

Dans tous les cas, le monde multipolaire et quoiqu’on en dise fort vraisemblablement post-occidental, continuera à monter en puissance dans les mois et années à venir. Les tentatives, y compris radicales, de l’Occident à tenter de stopper ce processus ne mèneront finalement à rien. Et ne feront qu’impacter sérieusement la vie des citoyens ordinaires des pays dirigés par cette extrême minorité planétaire. Et en ce sens, l’Organisation de coopération de Shanghai sera bel et bien la structure clé du nouveau monde qui émerge.

***

Deux villes chinoises entrent dans le Top 10 des villes les plus riches du monde en 2022

En 2022, les États-Unis dominent le top 20 des villes les plus riches du monde, avec six villes américaines répertoriées. Deux cantons suisses figurent également dans le top 20, ainsi que huit villes de la région Asie-Pacifique.

Sur les 20 villes répertoriées, 14 se trouvent dans des pays qui accueillent des programmes formels de migration d’investissement et encouragent activement les investissements directs étrangers en échange de droits de résidence ou de citoyenneté.

Le classement des 20 villes du monde comptant le plus de millionnaires en 2022 est dominé par les États-Unis. New York remporte la couronne avec 345 600 millionnaires, et cinq autres villes américaines – San Francisco, Los Angeles, Chicago, Houston et Dallas – s’assurent une place dans le classement très convoité des villes les plus riches du monde.

Tokyo occupe la 2ème place avec 304 900 résidents disposant d’une fortune supérieure à un million de dollars, et Londres, la ville la plus riche du monde pendant de nombreuses années, tombe à la 4ème place, derrière la baie de San Francisco, avec seulement 272 400 millionnaires, selon le dernier Henley Global Citizens Report, qui suit les tendances en matière de migration de la richesse privée dans le monde.

Deux villes chinoises, Beijing (9ème) et Shanghai (10ème), entrent dans le Top 10, tandis que la Suisse et l’Australie parviennent chacune à décrocher deux places dans le classement, avec Sydney (11ème), Zurich (15ème), Melbourne (17ème) et Genève (19ème). Le reste du classement 2022 est constitué de Singapour (5ème), Hong Kong (RAS de Chine) (12ème), Francfort (13ème), Toronto (14ème), Séoul (16ème), et enfin Paris, qui perd 3 places pour atteindre la 20ème.

Le rapport présente des données exclusives provenant de New World Wealth, une société d’intelligence économique mondiale, et comprend les cinq villes les plus riches de chaque grande région, ainsi que les 25 villes qui connaissent la croissance la plus rapide en termes de millionnaires.

Le Dr Juerg Steffen, PDG de Henley & Partners, souligne que 14 des 20 premières places se trouvent dans des pays qui offrent des programmes de migration des investissements. « Le droit de vivre, de travailler, d’étudier et d’investir dans les principaux centres de richesse internationaux tels que New York, Londres, Singapour, Sydney, et Toronto peut être garanti par la résidence par investissement. Pouvoir se relocaliser, ainsi que sa famille ou son entreprise, dans une ville plus favorable ou avoir la possibilité de choisir entre plusieurs résidences différentes à travers le monde est un aspect de plus en plus important de la planification internationale du patrimoine et de l’héritage pour les clients privés ».

Selon Andrew Amoils, directeur de la recherche chez New World Wealth, les populations millionnaires de Dubaï, Mumbai et Shenzhen devraient faire partie des 20 villes les plus riches d’ici 2030. « Les villes dotées d’une forte industrie pétrolière et gazière sont particulièrement performantes cette année, notamment Riyad, Sharjah, Luanda, Abu Dhabi, Doha et Lagos. Parmi les autres villes figurant sur la liste des villes à la croissance la plus rapide, citons Lugano, un haut lieu suisse pour les retraités aisés, Bengaluru, la « Silicon Valley de l’Inde », et Hangzhou, l’une des villes les plus pittoresques de Chine. »

Commentant le dernier rapport Henley Global Citizens, le Dr José Caballero, économiste principal au IMD World Competitiveness Center, déclare que « la qualité de vie est un facteur fondamental de la mobilité mondiale et, pour les dirigeants d’entreprise, un niveau de vie élevé et des institutions efficaces sont des atouts importants pour les villes ».

Le Dr Steffen est d’accord avec cette affirmation car « les villes sont des centres d’opportunités, d’innovation, de prospérité et de culture. Nous avons connu une croissance record cette année, avec de plus en plus d’investisseurs fortunés qui explorent des solutions de migration d’investissement offrant une fluidité et une optionalité de localisation, leur permettant de vivre et de mener leurs affaires dans un large éventail de juridictions et de villes différentes ».

Source : Chine Magazine


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