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Les parrainages, un pas de plus vers la dictature ?

Auteur : Bérenger de Montmuel-Le Breton | Editeur : Walt | Vendredi, 11 Févr. 2022 - 17h30

Jamais avare d’idées géniales irréalistes, notre Commissaire au Plan vient de proposer la création d’une réserve électorale de maires de campagne pour parrainer les candidats en mesure de l’emporter en avril prochain.

Alors, qui en sera et comment répartir cette éventuelle réserve ? Peut-être devrait-il commencer par lui-même. Ce serait bien qu’il parraine Mme Le Pen ou M. Zemmour ! Vous voyez le tollé chez les LREM et au MODEM !

Simple mesure destinée à filtrer et à éviter les candidatures fantaisistes à l’élection présidentielle, le système de parrainage est devenu un enjeu politique majeur. Participeront-ils à l’élection ou pas ? C’est toute l’ambiguïté de la loi dite de modernisation (sic) d’avril 2016 qui prévoit de rendre publique la liste des citoyens électeurs ayant présenté des candidats. Drôle de modernisation et de nom : associer la présentation des candidats à une entreprise mafieuse (parrainage) en dit long sur le système en place. Car, aujourd’hui, alors que le scrutin approche, c’est la foire d’empoigne pour obtenir les précieuses signatures.

Sans qu’on en connaisse les détails, secrets par nécessité, il n’est pas difficile d’imaginer les promesses, les cadeaux, voire les menaces pour obtenir le sésame. Mais derrière cette bataille, qui atteint les candidats eux-mêmes, c’est la démocratie qui est en jeu.

Voyons de plus près. Si l’on considère les récents sondages, Marine Le Pen, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon attirent environ 40% de l’électorat. Si d’aventure ils ne pouvaient récolter leurs 500 parrains, ce serait donc 40% des électeurs qui seraient privés de leurs droits civiques. La situation est d’autant plus inique que les candidats disposant d’une forte base territoriale comme Fabien Roussel ou Yannick Jadot n’auront pas ou peu de mal à recueillir leurs précieuses 500 signatures alors que ces mêmes sondages ne les créditent que d’une quinzaine de pour cent. Anne Hidalgo a déjà récolté tous les parrainages nécessaires… Cherchez l’erreur !

L’erreur est simple : en fait de moderne, cette disposition, qui pouvait peut-être se concevoir en 1958, est aujourd’hui complètement archaïque. Les territoires sont tenus par une majorité d’élus ne représentant qu’une minorité de citoyens. Comment se fait-ce ? Tout bêtement parce que la prétendue démocratie est un système dit représentatif. En d’autres termes, vous élisez, par exemple, un président pour une durée de cinq ans. Mais pendant ces cinq ans, il a carte blanche, pourvu que le parlement soit à sa botte. En réalité vous avez élu un dictateur porté par une petite minorité de votants.

Comme vous pouvez le constater depuis 2017 et surtout depuis la crise sanitaire, l’autocratie est en marche. Car, comment appeler autrement ces restrictions aux libertés que sont les obligations de porter des masques en extérieur, de se faire vacciner sous peine de ne plus pouvoir sortir de chez soi, d’être fichés ?

Mais il y a pire. L’économie réelle est menacée. Passons sur le « quoi qu’il en coûte » et sur le carnet de chèque tenu à deux mains à la veille de l’élection présidentielle et sur la dette inouïe, jamais vue depuis la guerre, et qui met, sans que les organes de contrôle réagissent, le pays virtuellement en faillite.

Et ce sont l’éducation et l’entreprise qui sont directement impactées.

L’école, où les cas graves sont rarissimes, est complètement désorganisée.

Télé travail obligatoire, contrôle de l’identité des clients, des certificats médicaux (passes sanitaires), fermetures d’établissements, distorsion concurrentielle (les GAFAM comme Amazon et eBay ne sont soumis à aucune contrainte), désorganisent et conduisent ou conduiront à la faillite des milliers de petites entreprises. Mais, rassurez-vous, ce sera après avril ou mai, élection oblige.

Ce système maffieux doit s’arrêter. Faire appel à des élus pouvant leur être hostile politiquement pour valider des candidats est une idée un peu étonnante. Comme l’a suggéré LFI, pourquoi ne pas faire appel à des votes citoyens ? Obtenir 500.000 ou un million de signatures, ou toute autre jauge, serait beaucoup plus justifié et, cerise sur le gâteau, permettrait peut-être d’éviter des primaires ubuesques.


- Source : La Lettre Patriote

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