Libération des otages français détenus au Sahel: l'Algérie y a contribué

Les 4 français détenus au Sahel depuis le 16 septembre 2010  sont libérés et se trouvent aujourd’hui à Niamey au Niger où sont arrivés ce soir les ministres français des affaires étrangères et de la défense pour rapatrier leurs compatriotes.

Ces otages ont été enlevés à Arlit ( Niger ) site où la société française AREVA exploite sa plus grande mine d’uranium. L’opération SERVAL, déclenchée par l’armée au Mali, a fait craindre le pire pour la vie des otages.

Les otages français ne sont pas arrivés en France que la question d’une éventuelle rançon refait surface. L’Etat français, comme tous les gouvernements occidentaux, disent ne jamais payer de rançon mais les observateurs suivant ces dossiers estiment que le plus souvent des rançons transitant par des Etats tiers ou des sociétés dont relèvent les otages sont versées aux ravisseurs.

Dans ce cas précis, les Français assument de remercier publiquement l’Etat nigérien qui a joué un rôle de premier plan dans les négociations. A l’inverse, la collaboration algérienne qui a aidé à localiser les otages et contribué à décoder leurs déplacements par les écoutes téléphoniques est gérée de façon plus discrète. Ces enlèvements ont été suivis directement par Bernard Bajolet, responsable des services spéciaux français, qui a été ambassadeur de France en Algérie de 2006 à 2008.

Les otages algériens enlevés en 2012 à Gao lors de l’offensive djihadiste qui a suivi le coup d’Etat fomenté par la capitaine Sanongo à Bamako sont toujours aux mains des organisations islamistes.