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Jeudi, 28 Mars 2024

« L’été indien terroriste » en France: Biais et lacunes de la couverture politique et médiatique… Deuxième partie suite

Auteur : François Belliot | Editeur : Walt | Samedi, 14 Nov. 2020 - 06h18

Suite de la deuxième partie: Décapitation du professeur d'histoire-géographie, Samuel Paty

Les amis d’AQPA sont nos amis

On a vu que le nom d’Al Qaida dans la Péninsule Arabique avait ressurgi du passé, comme un clin d’œil, le 11 septembre 2020, 19 ans jour pour jour après les attentats qui nous ont fait changer d’ère, pour avertir la France qu’attention ! elle la tenait à l’œil ! elle allait lui mettre une correction si elle continuait à mal se tenir ! Dans sa lettre de menaces de 5 pages, l’organisation salafiste exhortait notamment « les musulmans de France, d’Europe et de l’extérieur (…), les moujahidines de tous les fronts et nos héroïques lions solitaires à les [les Français] poignarder à leur retour »/ « Vous avez diffusé une première fois vos dessins en pensant être à l’abri de toute attaque (…). Nous rappelons à la France et à son journal que, depuis l’attaque de nos deux héros [les frères Kouachi], plus de 251 Français sont morts lors d’opérations djihadistes et des centaines ont été blessés sur son sol. Qui vous assure que vous ne ferez pas partie des prochaines centaines ? ». Pour rappel, c’est l’AQPA qui avait désigné comme cible le rédacteur en chef de Charlie Hebdo Stéphane Charbonnier (Charb) en mars 2013 dans son magasine Inspire avec 11 autres personnalités, et qui ensuite avait revendiqué le massacre du 7 janvier 2015. L’AQPA qui n’est pas une organisation si redoutable que cela, pour ce qui concerne les actions extérieures, puisque depuis 5 ans, elle n’a pas mené ni revendiqué la moindre opération en Europe, la seule autre mémorable étant la piteuse tentative d’attentat au slip piégé du jeune Nigérian Umar Farouk Mutallab à noël 2009 sur le vol Amsterdam-Détroit, vol sur lequel il était parvenu à embarquer, excusez du peu, sans avoir à présenter de passeport ! Enfin soit… admettons que les nouvelles menaces de l’AQPA doivent être prises au sérieux, à tout le moins que son message puisse être entendu par l’un des cas sociaux, débiles mentaux, décérébrés, toxicomanes, délinquants multirécidivistes « repentis » qui forment la cohorte d’aliénés au front bas s’attaquant à des gens au hasard dans les rues européennes en hurlant « Allah ouakbar ».

Pourquoi diable les médias ne précisent-ils pas que la France, de facto, est l’alliée de l’AQPA sur le terrain au Yémen, dans la guerre menée par l’Arabie saoudite contre son petit voisin du sud, comme elle est l’alliée du front al Nosra et Ahrar el Cham en Syrie dans la guerre menée contre la Syrie ? Pourquoi ne pas saisir l’occasion pour expliquer au Français que si la « France » prétend combattre al Qaida et la « menace islamiste » sur son propre sol, elle est son alliée, non seulement en Syrie, mais encore au Yémen ?!

Pour que tout cela soit compréhensible il faut revenir un peu sur l’histoire récente de la péninsule arabique :

Le 25 mars 2015, l’Arabie saoudite, à la tête d’une coalition de pays sunnites, comprenant l’Égypte, le Maroc, le Soudan, les Émirats arabes Unis, le Qatar, le Koweït et la Jordanie, lance l’opération « Tempête décisive » au Yémen contre les rebelles Houthis chiites qui ont pris le pouvoir dans l’ouest du pays, après avoir pris la capitale Sanaa et fait un coup d’état le 6 février 2015. Cette guerre s’inscrit dans le cadre plus large de la lutte d’influence entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, qui soutient les Houthis.

Carte de la situation militaire au Yémen en février 2019. Les zones vertes sont tenues par les Houthis, les zones roses par les troupes loyalistes du président Hadi soutenues par la coalition emmenée par l’Arabie saoudite, les zones blanches par AQPA.

A l’heure ou j’écris ces lignes, fin octobre 2020, cette guerre n’a toujours pas trouvé d’issue. Les territoires yéménites tenus par les Houthis ont été visés par des bombardements aériens massifs et soumis à un blocus qui a provoqué une crise humanitaire gravissime, à tel point qu’en novembre 2017, Mark Lowcock, le chef des opérations humanitaires de l’ONU averti : « Le Yémen risque la pire famine depuis des décennies, il faut agir ». Cette situation catastrophique n’a entraîné aucune réaction de la « communauté internationale » en général et de la France en particulier : si médias et politiques depuis bientôt 9 ans recourent à tous les mensonges les plus ignobles pour dénoncer et faire consentir au renversement le « régime syrien » qui mènerait une guerre contre son propre peuple, ils gardent un silence absolu sur le martyre du peuple yéménite massacré par une dictature obscurantiste à laquelle nous livrons des armes par milliards. Ce qui certes s’explique sans peine, quand on a bien conscience que le régime français est dans ces deux situations l’alliée de l’Arabie saoudite, le principal sponsor, avons nous dit, du salafisme, autrement dit de l’islamisme radical et terroriste, dans le monde.

Venons-en à l’AQPA… L’AQPA a été créée en 2009, par le regroupement des combattants yéménites et saoudiens affiliés à al Qaida, officiellement opposants à la monarchie saoudienne. Profitant de la guerre civile yéménite opposant le pouvoir détenu par le président Ali Abdallah Saleh depuis 32 ans à ses opposants, parmi lesquels les Houthis chiites sont les plus déterminés et les mieux organisés. Comptant également dans ses rangs des fidèles du président Saleh, l’AQPA profite du chaos pour s’étendre dans l’est du pays, jusqu’à contrôler la vaste province de l’Hadramaout à l’est du pays, produisant 1/3 du pétrole du pays, avec le port en eau profonde d’Al Mukalla, d’avril 2015 à avril 2016.

Or, dès le début de l’opération Tempête décisive, l’Arabie saoudite et ses alliés, d’une part ménagent l’AQPA dans les zones stratégiques que l’organisation contrôle, notamment en ne procédant pas à des bombardements, d’autre part se mettent à recruter leurs combattants pour leur servir d’auxiliaires dans la guerre contre les Houthis yéménites. Par ricochet, de même que la France est devenue l’alliée d’Al Qaida en Syrie pour renverser Bachar el Assad, elle devenue de fait l’alliée d’Al Qaida au Yémen, puisqu’elle livre de gigantesques quantités d’armes à l’Arabie saoudite, et la soutient de fait dans cette guerre ! Encore plus symbolique, si l’on regarde la chronologie, la France est devenue l’alliée de l’AQPA deux mois après le massacre de Charlie Hebdo, et l’est encore à ce jour, cinq ans plus tard. Les médias, en brandissant l’épouvantail de l’AQPA le 11 septembre 2020, et plus généralement, en l’évoquant à l’occasion du procès de Charlie Hebdo, poussent des hurlements terrifiants sans dire un mot de cette coupable schizophrénie des autorités françaises. Clôturons ce point en citant notre confrère Maxime Chaix, auteur début octobre d’un des rares articles pointant cette dissonance : « ce soutien d’AQPA offert par l’Arabie et les Émirats n’a jamais convaincu les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France de geler leurs lucratives exportations d’armes vers ces pétromonarchies, ni de stopper leur soutien militaire en faveur de ces opérations. En clair, l’on ne peut être Charlie tout en étant pétromonarchiste, et il est regrettable que nos confrères les plus prompts à fustiger les musulmans sans les distinguer des djihadistes observent un silence religieux face à cette inquiétante schizophrénie occidentale ».

La canonisation de Saint Samuel

En République « française », comme dans les contes pour enfants et les blockbusters hollywoodiens, il y a pas de demi mesure. Soit on est très très méchant et on est dénoncé comme l’incarnation du mal, soit on est très très gentil et on est présenté comme l’incarnation du bien. Que l’on soit mort ou vif, il est impossible d’y échapper. C’est ainsi qu’en même temps qu’une chasse aux sorcières était déclenchée contre LFI et Jean-Luc Mélenchon, aucun fidèle n’oubliant de lancer sa pierre dans la figure diabolique désignée à la lapidation, le président Macron revêtait solennellement sa tunique de grand prêtre pour mener tambour battant la cérémonie de canonisation du malheureux professeur, au milieu d’une pluie d’hommages.

Qu’on s’entende, il ne s’agit pas pour nous de contester l’horreur du crime, encore moins de nous réjouir (!) de cet horrible assassinat, mais nous savons d’expérience que pour ce régime les morts ne sont rien d’autre que du carburant à la mise en branle des émotions collectives : il s’agit toujours d’inciter le troupeau hypnotisé à se diriger de lui-même dans la direction voulue, qu’il s’agisse de la pâture, de l’écurie, ou de l’abattoir : qu’on se souvienne, encore, de la mise en scène du corps sans vie du petit Aylan sur une plage en septembre 2015, recyclé sans vergogne pour faire accepter à l’opinion occidentale naïve l’afflux sur le sol européen (et pas ailleurs!) des millions de « migrants ». D’une certaine façon, c’est grâce à ce genre de manipulation du plus haut cynisme que les Anzorov et autres Issaoui et Hassan peuvent être accueillis en masse à bras ouverts.

La photo du cadavre d’Aylan Kurdi « échoué » sur une plage a fait le tour du monde. A l’évidence ce cadavre a été disposé pour le rendre photogénique et susciter un élan de compassion maximal, afin de fabriquer le consentement des peuples d’Europe, et seulement eux, à l’accueil de millions de « migrants » sur leur sol.

Voici maintenant une liste non exhaustive des œuvres pies et cérémonies organisées pour assurer la transmigration de l’âme de Saint Samuel à travers le corps étoilé de la grande Nout républicaine. Le 21 octobre, une cérémonie solennelle est organisée à 19h30 en son honneur dans la cour intérieure de l’université de la Sorbonne. Le président Macron y a officié en tenue de grand prêtre et a eu notamment ces mots numineux dans sa fleuve élégie : « Celui qui montre la grandeur de la pensée, enseigne le respect, donne à voir ce que c’est que la civilisation. Celui qui s’est donné pour tâche de faire des Républicains. » [remplacer Républicains par Chrétiens et on confondrait Samuel Paty avec un père missionnaire]. « Pourquoi a-t-il été tué ? Parce que les Islamistes volent notre futur et qu’ils savent qu’avec des héros tranquilles tels que lui, ils ne l’auront jamais. Eux séparent les fidèles des mécréants [on pourrait dire la même chose de la « République »]. Samuel Paty ne connaissait que des citoyens. Eux se repaissent de l’ignorance. Lui croyait dans le savoir. Eux cultivent la haine de l’autre. Lui voulait sans cesse en voir le visage, découvrir les richesses de l’altérité. » Samuel Paty « est devenu vendredi le visage de la République, de notre volonté de briser les terroristes, de réduire les islamistes, de vivre comme une communauté de citoyens libres dans notre pays.(…) Nous continuerons, oui, ce combat pour la liberté [quelques jours plus tard il annonçait, en suivant l’avis d’un Conseil Scientifique mouillé jusqu’au cou dans les conflits d’intérêt, le reconfinement général de toute la population !] et pour la raison dont vous êtes désormais le visage, parce que nous vous le devons, parce que nous nous le devons, parce qu’en France, professeur, les Lumières ne s’éteignent jamais. » La légion d’honneur lui a ensuite été remise à titre posthume à huis clos ; il a également reçu le titre de « commandeur des palmes académiques », une distinction spéciale réservée au monde de l’enseignement. A cette cérémonie ont assisté 400 personnes parmi lesquelles les principales figures du clergé républicain président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand et du Sénat Gérard Larcher, les anciens Premiers ministres Édouard Philippe, Manuel Valls et Alain Juppé, la maire de Paris Anne Hidalgo, Marine Le Pen (RN), Jean-Luc Mélenchon (FI), Olivier Faure (PS) ou encore Benoît Hamon, Vincent Peillon. Le lendemain, un hommage régional a été organisé à Saint-Dié, au cimetière de la Côte-Calot, à côté de la tombe de Jules Ferry, Saint-patron de l’école laïque obligatoire et chantre du « devoir des races supérieures de civiliser les races inférieures », en présence de la préfète de région Josiane Chevalier, le recteur de la région académique Jean-Marc Huart ou le président de la région Jean Rottner.

Image extraite de la retransmission en direct par France 2 de la cérémonie d’hommage à Samuel Paty dans la Cou d’honneur de la Sorbonne. Au centre, devant le cercueil qui est masqué, le président Macron

Le lundi 2 novembre, enfin, de la rentrée scolaire, au retour, quel symbole (!), des vacances de la Toussaint un hommage solennel a été rendu en plusieurs temps au martyr dans toutes les classes du pays : une minute de silence, ce qui peut se comprendre, mais, ce qui est beaucoup plus discutable, une séance pédagogique très encadrée et infantilisante pour les professeurs, avec la lecture de la « lettre aux instituteurs de Jean Jaurès », qui a été retouchée pour l’occasion. Comme le fait remarquer Grégoire Souchay dans Libération, peu soupçonnable d’arrière-pensées hérétiques : « De nombreux enseignants ont eu la surprise de découvrir qu’il leur avait été envoyé une version fortement raccourcie. »/ « il manque trois paragraphes »/ la «fierté alliée à la tendresse», mentionnée par Jean Jaurès pour expliquer la «grandeur» de l’enseignant, s’est transformée en « fermeté alliée à la tendresse » »/ « Manque encore le paragraphe où Jaurès défend l’autonomie de l’enseignant et critique vertement le recours excessif aux évaluations ». Il est vrai que Jaurès écrivait dans sa lettre : « J’en veux mortellement à ce certificat d’études primaires qui exagère encore ce vice secret des programmes. Quel système déplorable nous avons en France avec ces examens à tous les degrés qui suppriment l’initiative du maître et aussi la bonne foi de l’enseignement en sacrifiant la réalité à l’apparence ! Mon inspection serait bientôt faite dans une école. Je ferais lire les écoliers, et c’est là-dessus seulement que je jugerais le maître ». Et dire que la lourde et infantilisante brochure pédagogique concoctée pour l’occasion recommande de mettre en garde les élèves contre les fausses informations et les théories du complot…

De nouveau, Charlie Hebdo est devenu, à la suite de la décapitation de Samuel Paty, le symbole de la liberté d’expression. Les hommes politiques, dans leurs tweets et déclarations publiques, ont multiplié les fades et vibrants panégyriques de l’hebdomadaire porno-satyrique, rivalisant de figures dans une grotesque danse de Saint-Guy autour du totem républicain. Les unes de Charlie représentant Mahomet se lamentant « c’est dur d’être aimé par des cons » ont été projetées en grand sur les façades des hôtels de ville de Toulouse et Montpellier.

Les présidents de 13 régions de France ont pris l’initiative de diffuser dans les établissements scolaires un livre de caricatures politiques et religieuses. Comportant des caricatures de Charlie Hebdo et d’autres qui seront choisies par un collège d’historien de confession républicaine, ils seront distribués à tous les lycéens et lycéennes de France. Le président de l’association des maires de France, François Baroin, a salué dans cette initiative de diffuser à grande échelle auprès de tous les lycées de France « l’une des expressions de la liberté ». On aurait envie de dire, comme François Bayrou en 2006, au demeurant parfaitement aligné dans le rang dans le contexte actuel : « Si nous pensons tous la même chose, c’est que nous ne pensons plus rien ».

Le tabou de la liberté d’expression de pacotille

Toutes ces bonnes consciences républicaines, dans le même temps, n’ont pas eu un mot de protestation contre la censure et la persécution dont sont de plus en plus victimes tout un ensemble d’écrivains, intellectuels, hommes politiques, blogs, sites internet. Il n’y a certes que les associations juives et « antiracistes », organes d’inquisition dont toute l’existence consiste, a-t-on l’impression, à dénoncer et intenter procès sur procès à tous les penseurs dissidents d’un certain relief pour les ruiner et s’en féliciter bruyamment – le verdict étant presque toujours couru d’avance -, mais tout le reste du spectre médiatique garde un silence à peu près complet sur ces persécutions, ce qui au fond ne peut s’interpréter que comme un sentiment de honte inavouable, car nul ne mord la main qui le bat et le nourrit. Petit passage en revue de quelques cas de censure en République ces dernières années. On remarquera que tout tourne, comme dans un système stellaire avec ses planètes et leurs satellites, autour d’un unique centre de gravité : le judaïsme, le sionisme, Israël, les associations de la communauté juive organisée, l’ambiguïté de nombre d’intellectuels et hommes politiques juifs, la révisionnisme de certains aspects de la seconde guerre mondiale. Les quelques cas que nous allons énumérer ne concernent que la France, mais il faut savoir que le même type de censure insidieuse ou brutale est à l’œuvre, à l’identique, dans toutes les autres « démocraties occidentales » (USA, Canada, Royaume-Uni, Italie, Allemagne, Espagne, Autriche, Belgique, Pays-Bas, Suisse, etc.). Il est éclairant à ce propos de faire remarquer que, par contraste, tous les pays qui échappent à cette influence y sont uniformément diabolisés (Vénézuela, Russie, Syrie, Corée du Nord, Cuba).

 

L’écrivain et judéologue Hervé Ryssen a été incarcéré le 19 septembre 2020 à la prison de Fleury-Mérogis pour une durée de 21 mois, pour délit d’opinion. Aucun de ses ouvrages n’a pourtant été attaqué sur le fond. Charlie Hebdo n’en a pas dit un mot…

Le cas le plus récent et le plus emblématique est sans doute l’emprisonnement, dans un silence religieux, de l’écrivain et judéologue Hervé Ryssen, auteur de nombreux ouvrages (16) dont aucun n’a jamais été attaqué sur le fond en justice. En 2015, l’écrivain Vincent Reynouard a été contraint de s’exiler en Angleterre, pour échapper à l’emprisonnement, en raison de ses positions révisionnistes sur la Shoah et le massacre d’Oradour-sur-Glane. Le 6 février 2019, l’essayiste Alain Soral est condamné à un an de prison ferme pour avoir publié sur son site la plaidoirie de son avocat concernant la publication d’un dessin satyrique parodiant une une de Charlie Hebdo. Le 18 mars 2019, sous la pression du CRIF et de la DILCRAH, François Roby, maître conférence en physique à l’université de Pau, est exclu pur une durée de quatre années pour avoir publiquement rejeté, sur la base d’arguments de nature scientifique, la version officielle de l’effondrement des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001. En décembre 2019, facebook supprime le compte d’Alain Soral et celui d’Égalité &Réconciliation. Le 1er avril 2020, Amazon supprime de manière autoritaire et sans préavis l’ouvrage de Laurent Guyénot, JFK-9/11 : 50 Years of Deep State, version américaine de son livre JFK-11 Septembre : 50 ans de manipulation, publié chez Progressive Press. Le 6 juin 2020, Youtube supprime le compte E&R TV, la chaîne de télévision d’Égalité &Réconciliation, l’association et le site d’information fondés par Alain Soral en 2007. Le 14 juin 2020, Youtube supprime le compte de la web-chaîne TV libertés. Le 29 juin, Youtube ferme définitivement la chaîne de Dieudonné M’bala M’bala. Le 19 juin 2020, Jérôme Bourbon, le directeur de l’hebdomadaire Rivarol est condamné à trois mois de prison avec sursis pour trois tweets jugés antisémites. Le 10 juillet 2020, Tweeter ferme sans explication les comptes de Génération Identitaire et de tous ses militants, qui se servaient de cette plate-forme pour relayer leurs opérations anti-migrants. Le 29 juillet 2020, Alain Soral est arrêté en pleine rue à Parispar trois policiers et placé en garde-à-vue pour « provocation à commettre un crime ou délit portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ». Il échappe de peu à la prison ferme pour délit d’opinion, le juge du Siège refusant de suivre les recommandations du Parquet. Laurent Guyénot résume ainsi la situation générale :

« Mon livre a déjà rejoint le catalogue de livres bannis par Amazon du site de la Unz Review. En consultant ce catalogue, on remarque qu’il regroupe pour l’essentiel des livres traitants de deux sujets précis : d’une part, le révisionnisme de la Seconde Guerre mondiale, d’autre part, le nationalisme blanc. Ce courant intellectuel, qui constitue une part non-négligeable de l’Alt-Right, est qualifié par ses détracteurs de « suprématiste blanc » et assimilé au néonazisme, mais il se présente comme un mouvement de défense des Blancs qui se sentent menacés de devenir une minorité ethnique, et victime d’une forme de ségrégation, puisque eux seuls n’ont plus le droit d’affirmer leur identité ethnique (ce que la censure d’Amazon confirme). Même le livre d’Alexandre Dugin, Ethnos and Society, a subi le même sort. La censure sur Amazon, qui s’est intensifiée en 2017 – tout comme sur YouTube et Facebook – vise donc, d’une part, à protéger le nationalisme israélien des attaques contre son mythe fondateur, d’autre part, à réprimer toute résurgence de nationalisme chez les peuples européens ou d’origine européenne. Cela suffit à démontrer qui est détenteur de ce pouvoir de censure. Les deux idées fixes de ce pouvoir sont les deux piliers de l’idéologie biblique : sanctification de la nation juive destinée à régner sur le monde, et haine impitoyable des nations non-juives, qui doivent se soumettre à Israël ou périr : « Tu dévoreras donc tous ces peuples que Yahvé ton Dieu te livre, ton œil sera sans pitié ». (Deutéronome 7,16).

Plus généralement, il existe tout un ensemble de sujets fondamentaux afférents sur lesquels la parole publique, la rédaction, la réalisation et la diffusion d’ouvrages et de vidéos est extrêmement contrainte sinon impossible voire persécutée. Dans l’ordre chronologique : le rôle des loges maçonniques dans l’organisation de la Révolution Française, la signification réelle de la révolution bolchevique de 1917 et de ses 30 millions de morts, l’origine des banques centrales et la création de l’argent-dette, de très nombreux aspects de la Seconde Guerre Mondiale, l’holocauste en particulier, les origines de la construction européenne, la nature réelle du « génocide rwandais », la version officielle des attentats du 11 septembre 2001, plus généralement le recours systématique depuis un siècle aux « opérations sous faux drapeau » pour déclencher des guerres, la guerre en Syrie, l’invasion de la Libye, la nature non météorologique des « printemps arabes », la dénonciation de la pédocriminalité de réseau en général et dans les hautes sphères du pouvoir en particulier, la réduction en esclavage des États par la dette publique, la mascarade des élections dans les démocraties, la remise en cause du caractère « républicain » des institutions, la nature non exclusivement anthropique du réchauffement climatique, le poids écrasant et hors de contrôle des grands laboratoires pharmaceutiques dans la mise au point et la diffusion des vaccins à grande échelle… et donc le pouvoir démesuré du lobby pro-israélien dans toutes les « démocraties occidentales » et les mythes fondateurs de l’État d’Israël.

La lettre ouverte de Charlie Hebdo du 23 septembre pour « défendre la liberté » d’expression est d’autant plus hypocrite et immorale qu’elle est librement exprimée dans un contexte où la censure se fait de plus en plus féroce. Citons à ce propos les premières lignes de l’éditorial de Jérôme Bourbon le 30 septembre 2020 dans Rivarol : « Difficile d’aller plus loin dans le cynisme et la tartufferie. Alors qu’Hervé Ryssen était incarcéré depuis près d’une semaine à la prison de Fleury-Mérogis pour délit d’opinion, plus d’une centaine de journaux, de revues, de magazines, dont les principaux quotidiens et hebdomadaires, signaient un texte s’inquiétant des menaces extrêmement graves pesant sur la liberté d’expression. (…) Aucun de ces journaux qui proclament pourtant de manière grandiloquente leur « amour de la liberté » n’a cité, même de façon allusive, le cas d’Hervé Ryssen condamné à rester en prison 19 mois (aux dernières nouvelles) pour avoir simplement usé de sa liberté d’expression. Leur attachement à la liberté d’expression est donc à géométrie variable. (…) Ces directeurs dénoncent les pressions exercées sur la presse par certains États mais il se gardent bien de citer l’entité sioniste et ses courroies de transmission comme le CRIF (dont le président, Francis Khalifat, a été reçu deux fois en un mois par le ministre de la justice!) et la LICRA qui exercent un chantage permanent à l’antisémitisme dès qu’on critique les crimes de l’État-voyou ou que l’on dénonce les menées liberticides d’un certain lobby judéo-sioniste ».

La lettre ouverte de Riss et Charlie Hebdo en une du n°1470 de Charlie Hebdo du 23 septembre. La liste des médias signataires fait sourire et soupçonner un canular. Mais non ! Il ne s’agit pas d’une plaisanterie !

La lettre ouverte de Charlie Hebdo intitulée « défendre la liberté » a en effet été cosignée et relayée, c’est un comble ! par tout ce qui compte en France de médias corsetés et possédés par des milliardaires et des grands groupes privés, parmi lesquels BFM TV, TF1, L’Express, le Figaro, le JDD, Le Monde, le Point, pour ne citer que quelques uns des plus engagés dans le mensonge organisé quotidien, la diffusion de fausses nouvelles sur tous les sujets cruciaux, et la dénonciation calomnieuse des lanceurs d’alerte comme « complotistes », « fascistes », et « antisémites ». Celle-là il fallait l’oser ! C’est aussi peu crédible, par exemple, qu’une lettre ouverte de Greta Thumberg intitulée « Défendons l’enfance en danger : manifeste contre la pédophilie », qui serait cosignée par Thierry Levy, Jeffrey Epsteïn, Marc Dutroux, Frédéric Mitterrand, Roman Polanski, Daniel Cohn Bendit, Gabriel Matzneff, etc.

Pour se rendre compte des limites de l’exercice dans un pays comme la France, nous suggérons à Charlie Hebdo d’oser en une le dessin satyrique suivant suivante, à l’occasion du prochain dîner du Conseil Représentatif des Institutions (Juives) de France (CRIF), grand messe annuelle républicaine à laquelle se presse chaque année en Bel-Amis serviles et sans scrupules tout ce qui compte comme personnalités politiques avides d’exercer un simulacre de pouvoir en France : Le président du CRIF Francis Khalifat en train de sodomiser Emmanuel Macron tout nu la bite gouttant et le regard au septième ciel. Francis Khalifat serait vêtu d’un T-shirt arborant le drapeau israélien et fanfaronnerait dans une bulle : « On est chez nous et on vous encule ! ». En bas de l’attelage, en miniature, Sarkozy et Hollande amoureusement suspendus chacun à une couille du président du CRIF, le premier disant dans une bulle : « Putain qu’est-ce que c’était bon ! », le second « Euheu… ». Cette caricature serait barrée par une manchette disant en lettres capitales : « DÎNER DU CRIF : LA FRANCE SOUS INFLUENCE ». Cette une serait accompagnée d’un dossier de deux pages qui aurait pour titre : « CRIF : comment prendre les juifs en otages », sous-titré : « enquête sur un collectif qui a pris les juifs en otages d’un pseudo-antisémitisme » ; une autre double-page, intitulée : « OCCIDENT : LA TORAH A GAGNE », illustrerait dans une série de caricatures 15 citations de l’Ancien Testament et du Talmud choisies parmi celles intimant aux Juifs la posture d’un racisme fier et décomplexé envers les « goyim », faisant l’apologie de l’usure et du prêt à intérêt pour asservir les particuliers et les peuples, érigeant le vol, le mensonge, et l’assassinat au rang d’actions de grâce (« cacher ») dès lors qu’elles sont ont des non-juifs pour cibles, défendant la pédophilie et l’esclavage, affirmant explicitement que les Juifs sont une race des seigneurs appelée de toute éternité à régner sans pitié sur l’ensemble du genre humain, et se réservant le droit sacré de recourir au génocide de tous les peuples qui refuseraient de souscrire à ce projet. Remplacez dans ce qui précède « juif » par « musulman », « Torah » par « Bible », et « CRIF » par « CCIF » et vous avez une synthèse des numéros 1057, 1475 et 1477 de Charlie Hebdo du 28 octobre 2020 !

La christianophobie ordinaire de Charlie Hebdo dans la double page centrale du n°1477 du 11 novembre. Dans l’édito du même numéro, la lourde plume de Riss s’acharne encore et toujours sur les deux mêmes cibles, en oubliant toujours la même :  » Le christianisme revendique 2,4 milliards de fidèles, l’Islam 2 milliards, l’hindouisme 1 milliard, et le bouddhisme 500 millions. Les cours de la bourse du bon Dieu sont dominés par la toute puissance des Gafa du Saint-Esprit, ces monstres qui évoluent comme d’énormes cachalots et sur la peau desquels on nous concède le droit de nous accrocher respectueusement comme des bigorneaux agrégés sur les flanc de Moby Dick. Voilà la place modeste qu’il faudrait accepter d’avoir dans ce monde. Face aux puissances économiques que sont les États-Unis, la Chine et la Russie, face aux trusts religieux que sont le christianisme, l’islam ou le bouddhisme, l’humour et la dérision n’ont pas leur place. Car la satire a toujours pris pour cibles les pouvoirs hégémoniques, monarques couronnés d’hier, multinationales du Saint-Esprit d’aujourd’hui. » Nous ignorions l’existence d’un trust bouddhiste hyper influent aux USA ; quant à Riss par bêtise, laide servilité ou ignorance crasse, il passe sous silence le plus puissant trust religieux aux Etats-Unis, à savoir le trust juif, emmené par l’AIPAC, l’Anti-defamation League, et le WINEP. Pour se cultiver, et faire, pourquoi pas, la promotion d’un ouvrage d’utilité publique nous lui recommandons de lire l’ouvrage de Mearscheimer et Walt : Le lobby pro-israélien et la politique étrangère des États-Unis.

La quatrième page du n°1475 de Charlie Hebdo. L’hebdomadaire porno-satyrique aurait-il les couilles de faire la même chose sur le CRIF à l’occasion du fameux dîner, en consacrant à ce sujet plusieurs numéros tout entiers?

Cela n’arrivera évidemment jamais. En France la fameuse « liberté de blasphème », invoquée par le président Macron à Beyrouth le 1erseptembre, comme dans un camp de concentration a ses miradors et ses rideaux de barbelés électrifiés, sans oublier ses vicieux et vigilants kapos ! Ainsi que l’a rappelé Charybde dans un autre article : « Il apparaît que les caricatures violemment pornographiques de « Charlie Hebdo » ont, à ce jour, toujours visé, de manière renouvelée, l’islam et le christianisme. Siné, un dessinateur qui a jadis travaillé au sein de l’équipe de Charlie Hebdo, a raconté comment il en a été licencié pour avoir un jour proposé d’aborder le sujet du judaïsme ».

L’autorisation des grands rassemblements républicains malgré la redoutable seconde vague

Le 13 juin 2020, le pouvoir avait déjà autorisé la grande manifestation parisienne du mouvement « justice pour Adama », déclinaison du mouvement étasunien « black lives matter », « au nom de l’émotion légitime », malgré les consignes de distanciation impossibles à respecter.

Il ne se passe pas une journée, depuis mars 2020, et l’entrée dans ce que l’on pourrait appeler « l’ère pandémique », qu’on ne relève, à titre individuel ou collectif, des anomalies, absurdités, contradictions, insultes répétées au bon sens le plus élémentaire, toutes plus monstrueuses et à peine croyables les unes que les autres, à tel point que le jeu de l’enrichissement du bêtisier du Covid, rigolo au départ, a fini à la longue par devenir à la longue, et de plus en plus inquiétant. Enfin, il est impossible de passer à côté des grands rassemblements populaires organisés et autorisés le lendemain-même du durcissement des mesures de lutte contre la menace fantôme de la terrible « deuxième vague »(17), avec en particulier l’instauration du couvre-feu dans les grandes villes à partir de 21 heures, et la recommandation de ne pas être plus de six à table dans un espace privé. Au nom de « l’émotion légitime », exactement l’argument utilisé pour justifier les rassemblements en faveur du délinquant violeur Adama Traoré et le mouvement « black lives matter » en juin 2020, des foules denses et compactes ont pu se rassembler sur la place de l’hôtel de ville de toute les villes moyennes et grandes du pays. Certains rassemblements dépassaient allègrement les 5000 personnes comme sur la place de la République à Paris, et la promiscuité entre les personnes présentes n’avait rien à envier à celle du métro aux heures de pointe. C’est complètement contradictoire avec les règles très dures et à vrai dire incompréhensibles énoncées la veille par le Président, mais bon c’est comme ça : il faut croire que les Valeurs de la République ont une vertu immunisante, entourant tous les adeptes processionnaires d’une aura protégeant contre tout atteinte. Un morceau de tissu consacré devant la bouche et on est bon ! on peut aller s’immerger dans la foule avec tous les fidèles. Ce n’est pas la première fois qu’une dérogation exceptionnelle est accordée de la sorte. Nous avons déjà parlé des manifestations de « black lives matter » ; on doit également se souvenir qu’alors que tous les rassemblements avaient déjà été interdits, le pouvoir avait tenu envers et contre tout à ce que se tienne le premier tour des élections municipales le 15 mars 2020, la carte d’électeur fonctionnant comme chacun sait comme une amulette magique imparable pour éloigner le malin sous toutes ses formes, qu’il s’agisse de la méchante extrême droite ou du méchant coronavirus. Et à l’époque, non seulement le masque n’était pas obligatoire, mais il était fortement déconseillé !

Encore au nom de « l’émotion légitime », de grands rassemblements républicains en hommage à Samuel Paty ont été autorisés le 17 octobre 2020, ici Place de la République à Paris. On remarque que seule une très grande femme en bronze, au centre de la photo, respecte les règles de distanciation, mettant vainement en garde la foule inconsciente en contrebas du péril mortel qui la guette. (AP Photo/Michel Euler)

Après tout, François Hollande n’avait pas utilisé un argument très différent lorsqu’il avait expliqué à son ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, légèrement inquiet, que l’autorisation des manifestations monstres du 11 janvier 2015 ne posait aucun problème de sécurité, malgré le curseur de la menace terroriste élevé à son niveau maximal :

« Il ne se passera rien [remplacer par « personne ne sera contaminé »], parce que nous sommes la France et que les Français seront là en masse pour le rappeler (18). » A quoi nous ajouterions, en reprenant la célèbre interjection de sa regrettée marionnette de feus les Guignols de l’info : « Euheu… »

A suivre

Notes:

16.les espérances planétariennes, histoire de l’antisémitisme, le racisme anti-blanc, la mafia juive, psychanalyse du judaïsme, le miroir du judaïsme, le fanatisme juif, la guerre eschatologique, les milliards d’Israël, aux éditions Baskerville 

17.Cette deuxième a été artificiellement créée, médias et politiques confondant délibérément cas positifs et personnes malades, ne signalant pas que si la maladie perdure, c’est sous des formes très bénignes ou asymptomatiques, ne précisant pas que les tests font quantité de « faux positifs », mettant dans la catégorie « morts du Covid » des gens testés positifs in extremis alors qu’ils sont dans une phase terminale d’une autre maladie.

18.Propos rapportés par Bernard Cazeneuve dans son livre de souvenirs de ministre de l’Intérieur, à l’épreuve de la violence, Stock, p. 130


- Source : François Belliot

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